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Dans cette dernière ligne droite avant le vote sur AVSplus, nous devons tout faire pour gagner un OUI le 25 septembre. D’abord, parce qu’une telle victoire améliorerait le quotidien des retraité·e·s. Mais aussi parce qu’un tel plébiscite en faveur du renforcement de l’AVS permettrait d’ouvrir un débat indispensable sur l’avenir des retraites en Suisse.

La Constitution fédérale est claire : elle prévoit que l’AVS doit couvrir les besoins vitaux de manière appropriée (art. 112) et que, conjuguée avec la Prévoyance professionnelle, elle doit permettre de maintenir le niveau de vie antérieur de manière appropriée (art. 113).

La droite affirme que le système suisse des retraites suisse est malade. Il ne pourrait répondre à l’augmentation de l’espérance de vie et à la diminution du rapport actifs-pensionnés. Parmi les « remèdes » proposés: l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes (65 ans), puis celle de tous (67 ans) ; la diminution des rentes de veuves, la baisse du taux de conversion qui fixe le montant des retraites du 2e pilier.

Des « soins » très coûteux à la charge des retraité·e·s !

 

Un malade : le 2e pilier

En 1997, le Conseil fédéral annonçait 15 milliards de déficits pour l’AVS à l’horizon 2010, alors qu’elle a fini sur un bonus de 1.8 milliard. Parce que, si l’espérance de vie n’a cessé d’augmenter, la production des richesses a crû 4 fois plus vite. Il n’y a donc aucun obstacle matériel à respecter le mandat constitutionnel en matière de retraites. Ce qui fait défaut, c’est la volonté politique.

Pourtant, il y a bien un malade : le 2e pilier. Depuis 2002, les mesures prises, soi-disant pour le maintenir à flot (baisse du taux de conversion, création de réserves pour fluctuations de valeurs, diminution du taux de rendement minimum, diminution du taux technique…) vont avoir des répercussions massives sur les rentes. Ainsi, un·e assuré·e âgé de 40 ans en 2002 touchera désormais environ la moitié seulement de ce à quoi il aurait pu prétendre à 65 ans.

 

Dès le départ, le 2e pilier, fondé sur la capitalisation, était un très mauvais système :

Une seule réponse : l’intégration du 2e pilier à l’AVS

En comparaison, l’AVS, fondée sur la répartition – les actifs·ives financent directement les rentes de leurs ainé·e·s – est un système efficace qui affiche une santé étonnante:

Cette intégration garantirait:

Un projet urgent et réaliste

Comme le montre une simulation financière basée sur les dernières données totalement disponibles (2013), cette intégration du 2e pilier à l’AVS permettrait de garantir les objectifs suivants :

De tels objectifs représentent certainement la meilleure réponse au projet Berset. Mais pour qu’ils soient crédibles, ils doivent être appuyés par un large front des forces politiques et syndicales solidaires et se traduire par le lancement d’une initiative populaire.

Les objectifs définis ici doivent évidemment être soumis à une large discussion, mais un tel projet devrait être rendu public très largement dans le cadre du débat parlementaire sur la prévoyance vieillesse 2020.