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Le samedi 12 août, une jeune syndicaliste membre des IWW (Industrial Workers of the World), Heather Heyer, a été tuée et une douzaine des manifestant.e.s ont été blessé.e.s par une voiture folle conduite par un militant fasciste, James Fields Jr.

Elle ainsi que des milliers de militant-e-s s’étaient mobilisé contre une manifestation intitulée « Unissons la droite » rassemblant des mouvements suprématistes blancs, des groupes néo-nazis et le Ku Klux Klan, tous venus à Charlottesville, dans l’État de Virginie, pour s’opposer au retrait d’une statue du général Lee, chef des armées sudistes pendant la guerre de Sécession. Avant d’assassiner Heather, le militant fasciste James Fields Jr. était en tête d’un cortège du groupe néo-nazi « Vanguard » et ou pouvait voir sur sa page Facebook des images d’Hitler et du Reichstag. Nous exprimons ici notre solidarité avec la famille, les ami·e·s et les camarades de Heather.

La responsabilité de Trump et de la police

La veille de l’assassinat, quelques centaines de nazis et de racistes avaient manifesté à travers l’université de Virginie en brandissant des flambeaux et en chantant «Heil Trump» et «Les juifs ne nous remplaceront pas». Ces mouvements considèrent Trump comme l’un des leurs et pour cause. Le racisme décomplexé de Trump, exprimé par ses Tweets et ses discours, a pavé la voie à cet assassinat en donnant confiance aux mouvements fascistes et en les poussant à exprimer encore plus ouvertement leurs idées. Comme l’affirmait David Duke, leader de Ku Klux Klan, les divers mouvements fascistes et néo-nazis allaient à Charlottesville pour «réaliser les promesses de Trump». D’ailleurs le président Trump a refusé de dénoncer clairement l’assassinat de Heather Heyer, parlant «haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties».

La police porte également une responsabilité dans ce drame puisqu’elle a obligé les manifestant.e.s antifascistes à se disperser en petits groupes, donnant l’opportunité aux groupes fascistes de les agresser et de commettre ce crime.

La solidarité et la lutte sont nécessaires

Cette attaque meurtrière démontre surtout le danger permanent que représente la montée des mouvements fascistes et racistes aux Etats Unis et partout dans le monde. Cette violence fait partie intégrante de l’ADN politique de ces mouvements fascistes et néo-nazis et ne constitue pas un acte isolé d’un déséquilibré comme présenté par certains médias. Ici en Suisse et en Europe, tout en témoignant notre pleine solidarité avec les mouvements et individus antiracistes et antifascistes aux USA qui se sont mobilisés à travers le pays, nous devons construire de larges fronts pour lutter contre les mouvements fascistes qui se multiplient, mais aussi contre les politiques racistes institutionnelles et néo-libérales de nos gouvernements qui les nourrissent.

Pas de place pour le fascisme, ni ici ni ailleurs !

Contacts : Joseph Daher et Dimitris Daskalakis