Un réalisme aveugle

Même les plus fervents partisans du libéralisme savent la somme d’injustices et de gaspillages qu’il engendre. La gauche sociale-démocrate, qui les critique sur le papier, ne propose que l’habillement plus ou moins social du néolibéralisme. De droite à une pseudo-gauche, tous se cachent derrière le réalisme économique : à les entendre, même si tout n’est pas parfait, il n’y aurait pas de meilleur système possible en dehors du carcan des lois du marché, intouchables, immuables, naturelles.

Ce « réalisme » est aveugle : les lois du marché vont conduire à une faillite sociale et écologique programmée. Si on ne change pas cette société, en accordant la priorité à des critères de production écologiques et sociaux et à une participation directe des travailleurs et des habitants et à un partage conscient des richesses, le libéralisme ne peut mener qu’à une catastrophe sociale, humaine et écologique.

C’est sur la base de ce constat que solidaritéS s’est créé. Notre choix est de remettre à l’ordre du jour la nécessité de changements profonds - car ils sont possibles - pour endiguer ce « réalisme » destructeur.