2015-11-28-tract-climat-web2

 

Le capitalisme détruit la planète

Changeons le système, pas le climat!

MANIFESTATION
 

Samedi 28 novembre · 13h
Genève · Pl. des XXII–Cantons

Télécharger le Flyer (PDF)

 

 

Changement climatique = Crime contre l'humanité!

COP21: ce n'est pas une négociation

Entre le 30 novembre et le 11 décembre, Paris accueillera la COP21, autrement dit la 21e conférence des parties signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, conclue lors du sommet de la Terre à Rio en 1992. Cette COP sera l'occasion d'une importante mobilisation sociale contre la destruction du climat, sacrifié sur l'autel de la course au profit capitaliste.

La cause de ce changement ne fait aucun doute : c'est le réchauffement de l'atmosphère provoqué par les émissions de gaz à effet de serre, principalement le CO2 provenant de la combustion du pétrole, du charbon et du gaz naturel.

La Terre s'est réchauffée de 0,8°C depuis deux siècles. Cela suffira à faire monter le niveau des océans de près de deux mètres dans les siècles qui viennent. Personne ne pourra l'empêcher. Des centaines de millions de gens seront contraints de quitter leur habitat, des millions d'hectares agricoles seront perdus, des zones urbaines devront être évacuées. Les peuples du Sud seront les plus touchés alors qu'ils sont les moins responsables.

À Paris, ce n'est pas une négociation, parce qu'il ne s'agit que d'enregistrer les déclarations de prévision de réduction des émissions de gaz à effets de serre. Les « contributions prévues déterminées au niveau national » (INDC en anglais) ne sont en rien des engagements, mais, comme leur nom l'indique, des contributions déterminées et annoncées par chaque pays, sans discussion possible ni prévue, sans mécanisme de révision ni rétorsion en cas de non respect.

 

Fausses solutions et vrais reculs

La COP21 est inutile pour le climat... mais pas inutile pour tout le monde ! Ce n'est pas une conférence pour le climat, c'est une kermesse des plus grands pollueurs. À voir les vautours capitalistes qui s'agitent autour, on comprend qu'il y ont beaucoup à gagner. Toutes les fausses solutions, pires que le mal, sont taillées sur mesure par et pour les intérêts des groupes industriels et financiers : géo-ingénierie, agrocarburants, capture-séquestration baptisée « charbon propre »... et même le nucléaire !

Tous ces engagements ont été négociés avec les lobbies industriels et financiers. Les multinationales se frottent les mains à la perspective des nouveaux marchés qui leur sont offerts : nouveaux marchés du carbone, des technologies « vertes », de la compensation forestière, de l'adaptation aux effets du réchauffement, etc.

Il est possible d'arrêter la catastrophe climatique tout en garantissant une vie digne à tous et toutes. A une condition : prendre des mesures anticapitalistes. Les gouvernements préfèrent détruire la planète, mettre en danger la vie des centaines de millions de pauvres, de travailleurs, de paysans, de femmes et de jeunes qui sont déjà victimes des changements climatiques, et menacer l'humanité d'un chaos barbare où les marchands d'armes feront beaucoup de profit.

 

Avoir le dernier mot

À Copenhague en 2009, certains avaient l'espoir d'infléchir les négociations des puissants. Aujourd'hui, le défi est de construire un mouvement international, radical et unitaire, de faire converger les résistances aux projets inutiles, destructeurs, extractivistes et les alternatives créatrices ; de réussir une véritable conversion du mouvement social et syndical vers une radicalité à la fois sociale et écologique. Donc, face à la COP, le slogan choisi est « retrouvons-nous pour avoir le dernier mot ! », l'enjeu étant de poser les jalons d'un mouvement de masse durable pour la justice climatique.

Face à la crise globale, à l'impasse historique du capitalisme, les anticapitalistes sont mis au défi d'avancer un projet de société non productiviste, rompant avec le système, alliant émancipation sociale et réparation des dégâts écologiques.

 

Ecosocialisme ou barbarie

Ce n'est pas une « lutte écologiste » – au sens d'une sorte de lutte de luxe pour celles et ceux qui n'ont pas trop de problèmes sociaux. C'est une lutte sociale pour sauver les conditions d'existence sur cette planète, en particulier pour le monde du travail, les femmes, les jeunes, les paysans, les peuples indigènes –en bref les exploité·e·s et les opprimé·e·s que le capitalisme menace de sacrifier en masse.

La lutte que nous devons mener pour l'environnement est une lutte de classe, une lutte anticapitaliste qui englobe pour ainsi dire toutes les autres luttes et qui a le potentiel de les réunir toutes. Une lutte dont l'issue décidera du choix entre une humanité digne de ce nom – qui prend avec amour soin d'elle-même et de la nature dont elle fait partie – ou un chaos barbare de destructions sociales et environnementales.

La crise climatique donne une actualité brûlante à l'alternative « socialisme ou barbarie ». Une véritable révolution est nécessaire. Il faut tout changer ! Non seulement répartir de façon égalitaire le fruit de notre travail, mais aussi décider ce que nous produisons et comment nous le produisons – débarrassés du matraquage publicitaire et du gaspillage – mais aussi remettre en question les rôles que le capitalisme patriarcal donne aux hommes et aux femmes.

 

Un nouveau projet de société est nécessaire

Bref, il s'agit d'un changement de civilisation, de transition vers une nouvelle société, écosocialiste, écoféministe, fondée sur la solidarité et le respect de l'environnement. Une société où les grandes décisions d'aménagement, les priorités de la production et de la consommation ne seront plus prises par une poignée d'exploiteurs, de bureaucrates ou de pseudo-experts, guidés par le profit. Ce changement ne viendra pas des élections, mais de nos luttes. Tous ensemble, nous pouvons l'imposer, si nous le voulons !

Enfin le 12 décembre, l'ambition est d'organiser la plus grande action de masse pour la justice climatique à Paris, une mobilisation nationale et internationale avec des participations collectives et unitaires. Différentes formes d'action sont prévues pour permettre à toutes les forces d'y trouver leur place : rassemblements, actions, au moment où s'y clôturera la COP.

 

Pourquoi se mobiliser aussi ici en Suisse ?

Les propositions de la Suisse sont totalement insuffisantes pour ne pas dépasser les 2°C de hausse par rapport à l'ère pré-industrielle. Le gouvernement est au service des multinationales et des banques qui se livrent une guerre de concurrence pour le profit maximum, qui pousse les entreprises à produire toujours plus (donc à consommer plus de ressources). Les multinationales suisses, le gouvernement (BNS) et aussi quelques banques, caisses de pensions, et assurances ont des actions dans les énergies fossiles. Nous soutenons la campagne de désinvestissement des énergies fossiles, et dénonçons la place financière suisse, principale plaque tournante du pillage des matières premières au niveau mondial.

La première chose : seule la mobilisation sociale pourra faire parvenir un message clair aux décideurs présents à Paris: les principaux émetteurs de gaz à effet de serre seront un jour mis en accusation par les victimes liées au changement climatique, et es dirigeants des multinationale actives dans les énergies fossiles devront alors assumer leur responsabilité historique dans la catastrophe et les crimes climatiques et deuxièmement seule la mobilisation sociale peut imposer un accord contraignant aux pays responsable du l'écocide que nous sommes en train de vivre. Nous n'attendons rien des négociations. Le mouvement pour la justice sociale doit regarder ailleurs et plus loin que la COP21 et ses crimes climatiques. Pour nous, la lutte contre le changement climatique est la lutte contre le capitalisme. Il est impossible lutter efficacement contre le changement climatique dans le cadre de ce système meurtrier.

 

Pour nous, la lutte contre le changement climatique rime avec la justice sociale et environnementale

Luttons contre les crimes climatiques des gouvernements et des multinationales

 

Nous appelons à coordonner nos mobilisations (manifestations, désobéissance civile, etc.), et nous vous donnons déjà rendez-vous à Genève pour la grande manifestation unitaire du samedi 28 novembre à 13h près de la gare Cornavin, puis le samedi 12 décembre à 11h30 à l'Horloge fleurie (Jardin Anglais).

 

Groupe écosocialiste de solidaritéS

Nous sommes un groupe du mouvement solidaritéS formé de militant·e·s et de sympathisant·e·s.

Vous vous sentez solidaire de notre combat pour une écologie anticapitaliste ? Rejoignez-nous pour discuter et proposer ensemble des actions afin de bâtir un autre monde... ou prenez simplement contact pour recevoir des nouvelles de nos activités.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.