2016 02 12 RIE3 SOL INFIRMIERE plur 72

 2017 02 17 RIE3 SOL INF FB Cover SOL GE

Le 12 février prochain, nous votons sur la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE 3). Cette réforme, sous prétexte d’harmoniser les taux d’imposition des bénéfices des entreprises, vise à offrir des cadeaux fiscaux énormes aux grandes sociétés et à leurs actionnaires, pourtant déjà très riches. Si la réforme est acceptée, les conséquences pour la population et les services publics seront désastreuses. Voilà pourquoi il est important de voter NON.

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Ils vont gagner des milliards...

~60 % de baisses d’impôts pour certaines entreprises !

 

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LES BANQUES
Les banques seront de grandes bénéficiaires de la RIE 3 malgré les multiples scandales qui ont secoué le secteur (évasion fiscale, etc.). De nombreux actionnaires sont d’ailleurs basés à l’étranger (par exemple le Cheikh Jassim du Qatar, actionnaire important du Crédit Suisse), et ne réinvestiront donc pas les profits ici.

 

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LE MONDE DU LUXE
Les groupes de luxe vont également en profiter... ou plutôt leurs actionnaires. En effet, malgré le cadeau fiscal annoncé, le groupe de luxe Richemont vient de licencier plusieurs dizaines de travailleurs·euses. Les baisses d’impôts ne créent pas d’emploi !

 

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LES PHARMAS
Les entreprises pharmaceutiques feront des gains record grâce à la RIE 3. Ces profits ne serviront qu’à payer les actionnaires et les top managers comme le directeur de Novartis, Joe Jimenez, qui a touché 11.6  millions de revenu l’an dernier !

 

...et nous allons payer la facture

Au moins 4 milliards de pertes pour les caisses publiques !

Ces immenses cadeaux fiscaux signifieraient que des milliards passeraient des caisses publiques aux poches des actionnaires. Les estimations basses évoquent 4 milliards de pertes par an pour la Confédération, les cantons et les communes. En réalité, elles devraient être certainement bien plus importantes, les pertes de la RIE 2 ayant été à l’époque largement sous-estimées. Finalement, c’est nous qui payerons la facture, par des augmentations d’impôts, des baisses de prestations sociales et une dégradation sans précédent de nos services publics.

 

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Casse de l’emploi

Les baisses d’impôts ne seront pas réinvesties pour créer de nouveaux emplois, mais iront directement dans les poches des actionnaires. Or, aujourd’hui, les investissements publics et l’Etat sont les plus grands créateurs d’emplois. En asséchant les caisses publiques, la RIE 3 détruira donc des emplois socialement utiles !

 

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Prestations sociales en danger

Les premières victimes d’une politique des caisses vides seront les personnes fragilisées ou qui dépendent d’une aide. Les subsides aux assurances maladies, l’aide sociale, les bourses d’études seront diminuées voire complétement supprimées pour certaines personnes.

 

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Hausses d’impôts

Pour combler les pertes des collectivités publiques, les coupes dans les dépenses ne seront pas suffisantes et des augmentations d’impôts des personnes physiques sont à prévoir. Les habitant·e·s du Canton de Schwyz en ont fait la cruelle expérience.

 

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Soins aux aîné·e·s menacés

Actuellement, avec le vieillissement de la population, les soins à domicile et les EMS manquent déjà de ressources pour prendre soin des personnes âgées. Avec des pertes fiscales massives pour les cantons (450 millions à Genève) à cause de la RIE 3, la qualité des soins pour nos ainé·e·s serait gravement menacée.

 

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Ecole sinistrée

Dans les écoles, les coupes budgétaires empêcheront la création de nouvelles classes pour faire face à l’augmentation de la population, la rénovation des bâtiments vétustes et l’engagement d’enseignant·e·s. Voulons-nous d’une société où nos enfants sont 35 par classe ?

 

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Petites entreprises pénalisées

Aujourd’hui, une grande majorité des PME ne paie aucun impôt sur le bénéfice. Elles ne bénéficieront donc pas du tout de la réforme. Par contre, elles vont devoir payer des mesures compensatoires pour financer les cadeaux aux grands actionnaires : à Genève toutes les entreprises devront notamment payer une nouvelle taxe de 0.22 % sur les salaires!

 

3 astuces fiscales permettront aux grandes entreprises de ne presque plus payer d’impôts

 

Super-déduction

Cette astuce permettrait de déduire jusqu’à 150 % des frais de recherche et de développement, c’est-à-dire bien plus que ce que les entreprises ont réellement dépensé dans ce domaine !

 

Patent Box

Cette niche, qui permettrait de déduire 90 % des bénéfices liés aux brevets, servira tout particulièrement les intérêts des banques et des grandes entreprises pharmaceutiques.

 

Déduction des intérêts notionnels

Permet de déduire un intérêt fictif qui aurait été hypothétiquement gagné si les capitaux propres de l’entreprise avaient été placés en bourse. On invente donc des gains qui n’existent pas... pour les déduire des impôts !

 

LES MENSONGES DE LA DROITE

La droite et les milieux patronaux défendent leurs intérêts financiers et n’hésitent pas à nous tromper en mentant. Ils essaient de nous faire croire qu’offrir des milliards aux actionnaires des grandes entreprises serait un bienfait pour la majorité de la population. C’est faux, voilà pourquoi !

 

Mensonge n°1 : Nous sommes contraints de faire cette réforme

FAUX!

Il est évidemment nécessaire de supprimer les statuts fiscaux pour les sociétés étrangères mais cela peut se faire sans généraliser des cadeaux fiscaux indécents. Une réforme sans pertes pour la population est possible.

 

Mensonge n°2 : La RIE 3 va créer des emplois

FAUX!

Les baisses d’impôts ne stimulent pas l’économie. Au contraire, en limitant les ressources publiques, elles empêchent les investissements et le développement des services à la population. Les actionnaires cherchent les profits, pas la création d’emplois. D’ailleurs, les entreprises qui vont bénéficier de la réforme annoncent déjà des licenciements. L’Etat est aujourd’hui le plus grand créateur d’emploi en Suisse. Avec les politiques d’austérité suite à la RIE 3, il ne pourra plus en créer !

 

Mensonge n°3 : Les entreprises multinationales vont toutes quitter la Suisse si on augmente leurs impôts

FAUX!

La Suisse est au 1er rang mondial en matière d’attractivité depuis 8 ans ! Les taux d’imposition de Suisse sont déjà les plus bas d’Europe, et les sociétés multinationales ont beaucoup d’autres raisons de rester en Suisse : niveau de formation élevé, infrastructures de qualité, TVA très basse…

 

Mensonge n°4 : La RIE 3 rétablit une juste imposition entre les entreprises

FAUX!

La RIE 3 remplace une inégalité entre sociétés suisses et étrangères par une inégalité entre les PME et les grandes entreprises. Ces dernières feront valoir de nouvelles astuces fiscales pour ne presque plus payer d’impôt, alors que les PME n’auront aucun avantage... et devront même passer à la caisse !

 

VOTONS NON À LA RIE 3 !