2015-06-23-rass-no-bunkers-sm

 

Ils veulent nous faire plier...
Soyons nombreux·euses pour résister!

RASSEMBLEMENT
MARDI 23 JUIN · 18h · GRÜTLI

Ce lundi 22 juin, après une semaine d'occupation du Grütli, les revendications de NO BUNKERS, le collectif d'occupation du Grütli constitué de migrant-e-s et des mouvements de soutiens, pour offrir un lieu de vie digne aux requérants ne sont toujours pas réalisés.

 

Cela fait maintenant une semaine que le collectif NO BUNKERS s'oppose au transfert de plusieurs dizaines de requérants d'asile dans des abris souterrains de la protection civile (PCi), qualifié d'indignes non seulement par les concernés mais par le Conseiller d'Etat Mauro Poggia lui-même. Depuis le lundi 15 juin, à défaut d'une autre solution d'hébergement, NO BUNKERS occupe et vit dans le Théâtre du Grütli.

Le collectif tient des assemblées sur le parvis de la Maison des Arts du Grütli et cuisine quotidiennement pour plusieurs centaines de personnes. Depuis une semaine, la mobilisation grandit et nous sommes chaque jour plus nombreux-ses aux rassemblements et manifestations. Nous étions entre 300 et 600 personnes les premiers jours pour exiger une réponse à nos revendications : l'arrêt immédiat des transferts vers les bunkers, leur fermeture définitive, et de meilleures conditions de vie pour les migrant·e·s – comprenant un lieu d'accueil décent pour les dizaines de réfugiés vivant au Grütli.

Samedi 20 juin à 16 heures, à l'appel du collectif, près de 1500 personnes ont défilé pour manifester leur mécontentement vis-à-vis de la politique d'asile de l'Etat de Genève, alors même que l'appel à manifester avait été lancé à peine trois jours plus tôt. Ce soutien populaire important ne pourra être ignoré par les autorités.

Ce dimanche 21 juin, la visite d'un lieu d'hébergement alternatif au Grütli, proposé par la Ville de Genève, était prévue avec le collectif d'occupation du Grütli. A la surprise de tous les militant·e·s et migrants, un rendez-vous a eu lieu entre le collectif d'occupation, la Ville de Genève, le médiateur Ueli Leuenberger et la Coordination asile à l'occasion duquel la Ville de Genève a annoncé que la visite était annulée et que sa proposition se résumait finalement à autoriser un simple campement sur une partie de la plaine de Plainpalais par le collectif d'occupation. Alors même que le collectif était prêt à accepter une situation de quelques mois en attente d'obtenir un lieu de vie digne pour les requérants, la Ville se retrouve dans l'impossibilité d'offrir un tel lieu, sous prétexte que les conditions de sécurité – notamment face au risque d'incendie – ne sont pas garanties. Ironique et déplacé lorsque l'on connaît la situation dans laquelle vivent les habitant·e·s des Tattes en ce moment même, déjà victimes d'un incendie mortel en novembre passé. L'Hospice général, en charge du lieu intérimaire dans lequel seraient logés les migrants en attendant mieux, refuse cette solution et se cache derrière une raison qu'elle même ne respecte pas par ailleurs!

A ce jour, la Ville de Genève demande au collectif d'occupation de quitter le Grütli sans aucune solution d'hébergement sérieuse pour les requérants d'asile qui y ont trouvé refuge. Par ailleurs, le Conseil d'Etat, seul responsable et maître de la fin des transferts et du logement en bunkers, vient seulement de proposer un rendez-vous au collectif pour ce mardi, mais continue jusqu'ici, malgré l'urgence, de faire la sourde oreille à nos revendications.

Loin d'être résigné, le collectif d'occupation est prêt à lutter pour trouver un hébergement satisfaisant pour les migrant-e-s et appelle la population à venir apporter son soutien au Grütli.