2015-06-25-grece

Avec le peuple grec,
CONTRE LES DIKTATS DES CRÉANCIERS

RASSEMBLEMENT
Jeudi 25 juin · 18h
devant la mission permanente de Grèce
6 rue du Léman, Genève

 

Illégale, illégitime, odieuse !

« Aussi, nous devons conclure que la Grèce n'a pas à payer cette dette puisqu'elle est illégale, illégitime, odieuse ». C'est la conclusion du rapport préliminaire présenté le 16 juin au Parlement grec par l'économiste belge Eric Toussaint au nom du Comité indépendant pour la vérité sur la dette publique créé en avril par ce même parlement.

Illégale, la dette elle l'est parce que c'est souvent contre l'obtention de pots de vin qu'elle a été contractée par les gouvernements précédents, parce que c'est sur la base d'appréciations truquées par Goldmann-Sachs sur les capacités financières de la Grèce que les prêts ont été consentis. Illégale elle l'est aussi à cause des taux d'intérêt très élevés qu'on lui a imposés.

Illégitime, la dette elle l'est parce qu'elle a servi non pas à satisfaire les besoins des gens, mais parce que, des J.O. aux dépenses militaires et sécuritaires faramineuses, elle a en un premier temps servi à financer des projets discutables. Par la suite, les nouveaux prêts contractés –la prétendue « aide européenne à la Grèce »- n'ont servi qu'à à rembourser les banques, notamment allemandes et françaises.

Odieuse, elle l'est dans la mesure où c'est sur la majorité de la population qui est appelée aujourd'hui à payer, privée qu'elle est de ressources, de services sociaux, d'accès aux denrées de base, à l'école ou au système de santé.

 

La dette : outil pour discipliner les peuples !

Cela n'ébranle pas la détermination des créditeurs. Après avoir exigé de pouvoir mettre la main sur les biens publics par des privatisations, après avoir imposé une cure d'austérité sans précédents, voilà que c'est le démantèlement du système des retraites que le FMI, la BCE et l'UE exigent comme contreparties à «l'aide d'urgence». De là à exiger que le gouvernement de Syriza réprime les manifestations populaires et limite les droits démocratiques, il n'y a plus qu'un pas.

C'est pourtant un délit de déni de démocratie que les institutions internationales sont en train de commettre. Car, en utilisant la dette pour imposer leurs choix, c'est le résultat des élections du 25 janvier –la victoire de Syriza- qu'elles rendent vain. Pourtant, c'est bien pour en finir avec les memoranda, avec les diktats de la troïka, avec l'austérité que le gouvernement de Syriza a été élu.

Aujourd'hui, la campagne médiatique accuse Alexis Tsipras et son gouvernement : il aurait, lit-on dans la presse, fait des promesses inconsidérées pour être élu! Car, pour eux, augmenter les salaires et les montants des retraites, assurer à tout un chacun l'accès à l'alimentation, à la santé, à l'école relèverait rien de moins que de l'irresponsabilité!

De plus, en dramatisant les conséquences financières de la situation –l'écroulement du système bancaire grec-, c'est un appel à l'évasion des capitaux que les dites institutions européennes lancent, relayés à l'intérieur du pays par les partis qui l'ont gouverné précédemment.

Depuis la Grèce, un appel aux peuples d'Europe !

A travers Syriza, à travers les syndicats et les organisations sociales, le peuple grec appelle les autres peuples à se mobiliser pour desserrer l'étau de la dette qui le prive du droit à la dignité. Partout en Europe des manifestations sont organisées dans le cadre de la semaine de solidarité avec le peuple grec, du 22 au 27 juin.

A Genève, l'Association de soutien au peuple grec, constituée le 8 juin dernier, appelle à un

RASSEMBLEMENT
contre les diktats du FMI, de la Banque centrale européenne et de l'UE, contre l'austérité imposée à la population grecque, contre l'asile fiscal accordé aux capitaux grecs en fuite, pour l'annulation d'une dette odieuse qui ne sert qu'à discipliner et soumettre les peuples.
le jeudi 25 juin à 18h · devant la résidence de la Mission permanente de Grèce, 6 rue du Léman

org: Association de soutien au peuple grec