2018 09 23 souvalim

 

La souveraineté alimentaire représente le droit de chaque population à définir sa propre politique agricole et alimentaire, sans le faire au détriment d’une autre région. Elle est un outil de lutte contre l’exploitation à la fois de l’environnement et des personnes. Elle place les êtres humains au cœur des systèmes alimentaires, qu’il s’agisse des producteurs·trices, des distributeurs·trices ou des mangeurs·euses en revendiquant des systèmes alimentaires locaux, sains et durables tout en garantissant des prix, des salaires et des conditions de travail justes. Votez OUI le 23 septembre!

  

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31pourcent

fermes 

 

 

Pour des prix tenant compte des besoins des paysan·ne·s et de la population

L’industrie agro-alimentaire en Suisse est massivement dominée par un petit nombre d’entreprises de transformation et de distribution visant avant tout la maximisation de leurs profits. Migros et Coop dégagent parmi les marges de profit les plus élevées d’Europe sur le dos des producteurs·trices, des mangeurs·euses et de leurs propres salarié·e·s. Ainsi le revenu du lait est de 50 ct. le kilo pour les paysan·ne·s alors qu’il coûte Frs. 1.- à la production et qu’en grande surface il est vendu Frs. 1.50. En 30 ans, 35 000 fermes et 100 000 emplois ont disparu engendrant l’agrandissement des fermes, l’endettement des familles paysannes et leur isolement.

  • La souveraineté alimentaire vise une agriculture qui permette aux personnes actives d’en vivre correctement et à la population d’y avoir accès.

 

 

Pour la création d’emplois et la protection des conditions de travail

Les travailleuses·eurs agricoles disposent de statuts précaires avec des conditions de travail très peu protégées alors qu’elles constituent un maillon indispensable à la chaîne de production. Près de la moitié sont d’origine étrangère et rencontrent des difficultés pour se défendre. En été et selon les cantons, les contrats-types permettent des horaires de travail allant parfois jusqu’à 66 heures hebdomadaires pour un salaire de misère. De même, les denrées importées telles les fraises ou les tomates sont majoritairement produites dans de grandes exploitations aux conditions de travail extrêmement difficiles. Ce système met ainsi en concurrence les travailleurs·euses quelle que soit leur situation géographique.

  • La souveraineté alimentaire crée des emplois et améliore les conditions de vie et de travail dans l’agriculture

 

 

Pour une solution contre le changement climatique et la perte de biodiversité

Entre 44 % et 57 % du total des émissions de gaz à effet de serre proviennent du système alimentaire mondial, qu’il s’agisse de l’agriculture proprement dite, de la déforestation, du transport, de la transformation et de l’emballage des aliments ou encore de la congélation. L’appropriation de la chaîne de production mondiale par des grands groupes agro-industriels entraîne des problèmes écologiques et de résistance aux maladies et aux événements climatiques. Les variétés hybrides optimisées pour la transformation alimentaire industrielle et la grande distribution remplacent ainsi de plus en plus les variétés indigènes. Alors que les paysan·ne·s produisent suffisamment pour nourrir toute la population mondiale, aujourd’hui un milliard de personnes souffrent encore de la faim.

  • La souveraineté alimentaire favorise une agriculture durable et diversifiée, adaptée aux conditions locales.

 

Pour l’accès aux semences et l’interdiction des OGM

Depuis un demi-siècle nous assistons à un appauvrissement drastique de l’agro-diversité. La conservation, la multiplication et l’échange de semences paysannes est une pratique qui a garanti une diversité biologique des siècles durant. La limitation du droit à la multiplication et commercialisation des semences ainsi que les OGM renforcent l’asservissement des paysan·ne·s aux entreprises agro-industrielles et agro-chimiques. Les OGM en particulier créent des problèmes écologiques et sanitaires importants par l’usage excessif d’herbicides et de pesticides sans apporter de réel bénéfice. Les restrictions imposées par des accords commerciaux protègent les intérêts des firmes semencières, parmi lesquelles trois grands groupes détiennent aujourd’hui 60 % du secteur des semences et se livrent une guerre commerciale sans merci avec des conséquences sociales et environnementales désastreuses.

  • La souveraineté alimentaire interdit l’utilisation d’OGM et garantit l’utilisation, la multiplication, l’échange et la commercialisation de semences pour les paysan·n·es !