immigres-suisses

 

Combattons ensemble les abus patronaux, ne les laissons pas nous diviser !

Sous prétexte de stopper l'immigration, cette initiative abolit toute une série de droits sociaux reconnus aux ressortissants de l'Union européenne qui travaillent en Suisse.

De plus, avec l'inscription du principe de la « préférence nationale » dans la Constitution, elle instaure une discrimination xénophobe envers tous les étrangers régulièrement établis en Suisse, parfois depuis très longtemps. Ainsi elle attaque l'ensemble des faibles droits de tous les travailleurs, suisses et immigrés.

 

L'initiative de l'UDC pointe du doigt les étrangers, alors que les responsables des salaires en dessous du seuil de pauvreté et des grandes difficultés à trouver un emploi à des conditions décentes ce ne sont pas les immigrés, mais les entreprises et les patrons qui pratiquent le dumping salarial, qui empochent des bonus et des profits souvent mirobolants et qui profitent du paradis fiscal helvétique.

Pourquoi dire NON à cette initiative :

  • L'initiative réintroduit un statut comparable à l'ancien statut du saisonnier. La suppression des droits à un séjour durable, au regroupement familial et à l'accès aux prestations sociales constituent des discriminations très graves, contraires au principe de l'égalité des droits ancrés dans la Constitution.

  • Elle introduit dans la Constitution le principe de la « préférence nationale » en faveur des détenteurs du passeport suisse. Ce principe discrimine tous les étrangers régulièrement établis en Suisse, parfois depuis plusieurs générations. Appliqué à l'immigration, ce principe permettra aux entreprises d'augmenter les contingents même si elles trouvent encore de la main-d'œuvre en Suisse, aggravant encore plus la sous-enchère salariale et la dégradation des conditions de travail pour toutes et tous.

  • L'acceptation de l'initiative UDC renforcerait la mise en place d'un régime autoritaire niant la plupart des droits fondamentaux, en particulier le principe de l'égalité et de l'interdiction des discriminations entre humains considérés comme égaux entre eux. La division et l'affaiblissement des salarié·e·s rendrait encore plus difficile l'introduction de mesures efficaces de protection du travail.

Au lieu d'attaquer les immigré·e·s, nous devons nous battre pour des mesures pour protéger les travailleurs·euses et les salaires:

  • un salaire minimum légal à 4000.- Frs
  • l'obligation des conventions collectives de travail (CCT)
  • l'augmentation du nombre d'inspecteurs pour contrôler l'application des CCT et de la loi sur le travail
  • l'interdiction des licenciements collectifs pour les entreprises qui réalisent des bénéfices
  • l'interdiction du licenciement des délégué·e·s syndicaux et des grévistes
  • la protection contre les résiliations ordinaires du contrat de travail
  • la régularisation de tous les sans-papiers vivant et travaillant en Suisse

L'engagement de toutes et tous, indépendamment de la couleur du passeport sur ce programme de luttes est la seule alternative réaliste à la démagogie xénophobe et raciste de l'UDC.

 

Les discriminations racistes nous affaiblissent toutes et tous !

Ne les laissons pas nous diviser : NON à l'initiative contre l'immigration !