Le collectif «Commémoration de la Commune de Paris à La Chaux-de-Fonds, 100e anniversaire» vous invite chaleureusement le mercredi 22 mars à cette conférence donnée par Marc Vuilleumier, historien et membre de l’Association pour l’étude de l’histoire du mouvement ouvrier (AEHMO). Rendez-vous à 20h, Brasserie de la Fontaine, avenue Léopold-Robert 17 à La Chaux-de-Fonds.

« Le Paris ouvrier, avec sa Commune, sera célébré à tout jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle. Le souvenir de ses martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, et toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les racheter »

(Karl Marx, La guerre civile en France. Londres, le 30 mai 1871)

Aujourd’hui, cette conclusion de Karl Marx, à l’adresse du Conseil général de l’Association internationale des travailleurs en l’honneur de la Commune de Paris (1871), ne semble plus d’actualité. Le 1er mai, lancé par un congrès des partis socialistes à Paris, en 1889, a supplanté le 18 mars, jour de l’insurrection du peuple parisien contre le gouvernement de M. Thiers, en 1871.

Pourtant, il y a 100 ans, le 18 mars était encore à l’honneur au sein du mouvement ouvrier (politique et syndical). Le 18 mars 1917, s’est tenue à La Chaux-de-Fonds une assemblée au Cercle ouvrier. Y prirent la parole Ernest-Paul Graber (dirigeant du Parti socialiste neuchâtelois) et un exilé russe (qui s’exprima en allemand), V.I. Lénine, alors exilé en Suisse. Quelques jours plus tard, celui-ci regagna la Russie, où le régime tsariste venait d’être renversé, dans un train qui (contrairement à une légende malveillante) ne fut jamais « plombé ».

A lire :

Karl Marx, La guerre civile en France / notes et postface par Grégoire Chamayou. Paris, Editions Mille et une nuit, 2007

Vladimir Ilitch Lénine, « A la mémoire de la Commune de Paris », Rabotchaïa Gazeta, n° 4-5 (15 avril 1911)

André Sandoz (ancien président de la ville de La Chaux-de-Fonds), « Vive la Commune des Fédérés ! », La Sentinelle, 18 mars 1936

Site de l’Association des ami-e-s et amis de la Commune de Paris