NI MILITARISME

NI COMMERCE JOUR ET NUIT

 

Initiative «Oui à l’abrogation du service militaire obligatoire»

L’initiative du GSSA (Groupe pour une Suisse sans armée), qui sera soumise au vote populaire le 22 septembre, demande que le service militaire, comme le service civil, soient accomplis sur une base volontaire, tant par les hommes que par les femmes. Cette initiative pour l’abrogation de l’obligation de servir s’inscrit clairement dans l’objectif de réduire le gaspillage militaire tant que faire se peut, jusqu’à la suppression complète de l’armée. C’est une étape.

 

L’initiative pour l’abolition de l’armée votée en 1989 avait obtenu plus de 35% des suffrages et une majorité des votants de moins de 30 ans. Depuis lors, la question du bien-fondé de l’existence de l’armée et de l’énorme gaspillage d’argent qu’elle suscite n’a cessé d’être au centre des débats politiques d’une Suisse qui ne sait plus que faire de son armée. Aussi bien ceux qui voudraient lui voir jouer une place sur la scène internationale comme force de paix que ceux qui s’accrochent à une armée dont la fonction doit être d’abord l’intégration de la jeunesse aux valeurs nationalistes et le maintien de l’ordre intérieur ont été sérieusement déstabilisés. Le 22 septembre nous donne l’occasion de faire un pas de plus dans la bonne direction.

 

La question reste posée : quel est le danger qui menace la Suisse ? A quoi bon dépenser des milliards pour l’armée ? Nos priorités restent les mêmes: l’investissement dans la politique sociale, l’éducation, l’environnement, le renouvelable, la culture. C’est ce qui nous prépare le mieux à affronter les défis qui attendent le monde, non le maintien d’une armée gaspilleuse d’énergies et de forces vives.

 

C’est pourquoi SolidaritéS soutient pleinement cette initiative qui nous donne l’occasion de remettre concrètement en cause la vision militaro-nationaliste défendue par les officiers et maintenue à grands renforts de milliards par la Confédération. Entre le militarisme rétrograde et l’affirmation d’une volonté de nous engager pour une politique solidaire, pas de doute : oui à l’initiative pour la suppression de l’obligation de servir.

 

Texte de l’initiative OUI à l’abrogation du service militaire obligatoire

La Constitution fédérale est modifiée comme suit :
Art. 59 Service militaire et service civil
¹Nul ne peut être astreint au service militaire.
²La Suisse a un service civil volontaire.
³La Confédération légifère sur l’octroi d’une juste compensation pour la perte de revenu des personnes qui effectuent un service.
4Les personnes qui sont atteintes dans leur santé dans l’accomplissement d‘un service ont droit, pour elles-mêmes ou pour leurs proches, à une aide appropriée de la Confédération ; si elles perdent la vie, leurs proches ont droit à une aide analogue.

Nos réponses aux principaux arguments des opposants

Si cette initiative passe, l’armée connaîtra des difficultés pour recruter des volontaires.

Voilà une crainte que ne devraient pas avoir ceux qui ne cessent de vanter l’armée pour ses vertus (socialisation, réseaux pour la carrière professionnelle, apprentissage des langues nationales, etc.). Ou seraient-ils eux-mêmes sur le point de douter du bien-fondé de leurs arguments et d’admettre qu’il y a de bien meilleurs moyens d’apprendre des langues, de créer des réseaux professionnels, etc. que l’armée….

La suppression de ce devoir ancré dans la tradition suisse serait une grande perte.

Ce serait au contraire un tournant salutaire: fini le temps des tirs obligatoires, du gaspillage militaire forcé, des hommes qui jouent à la guerre pendant que les femmes ne sont considérées comme telles que lorsqu’elles restent au foyer à élever leurs enfants. Fini le temps où les hommes qui refusent l’armée doivent se justifier, passer chez le psy pour se faire dispenser, puis payer des taxes militaires jusqu’à 30 ans et plus.

Les femmes ont déjà le droit de faire l’armée, elles ne l’utilisent guère, pas de raison de leur proposer un service civil sur la même base.

Le droit de faire l’armée n’intéresse guère les femmes? Tant mieux! Leur donner accès au service civil sur une base volontaire ne serait que justice. Que celles et ceux qui sont intéressés à offrir leur service n’aient pas à justifier leur choix serait une bonne chose. Le service civil est parfois l’occasion, à l’issue des études ou d’une formation professionnelle, de tester ses intérêts, de s’ouvrir de nouveaux horizons; pas de raison de fermer cette possibilité aux femmes qui le souhaitent.

Si le service militaire n’est plus obligatoire, aurons-nous une armée professionnelle? Cela ne serait-il pas plus dangereux pour nous?

Une armée, quelle qu’elle soit, est dirigée par des officiers qui forment un corps soudé, discipliné et entraîné à faire fi de la démocratie et de toute velléité d’opposition dans ses rangs. Souvenons-nous des soldats mobilisés pour casser des grèves, et pire encore, des morts sous les balles de l’armée suisse le 9 novembre 1932 à Genève. Quand il s’agit de mater des mouvements sociaux, une armée de conscription ne vaut pas mieux qu’une armée de professionnels. Ceci dit, le 22 septembre nous ne votons pas sur la création ou non d’une armée professionnelle en Suisse. L’initiative “Oui à l’abrogation de l’obligation de servir” ne demande que la suppression de l’obligation de servir.

Les initiants proposent d’abroger l’obligation de servir, en fait c’est toute l’armée qui est visée, c’est elle qu’ils aimeraient supprimer.

L’initiative pour l’abolition de l’armée votée en 1989 avait obtenu plus de 35% des suffrages et une majorité des votants avaient moins de 30 ans. Depuis lors, la question du bien-fondé de l’existence de l’armée et de l’énorme gaspillage d’argent qu’elle suscite n’a cessé d’être au centre des débats politiques d’une Suisse qui ne sait plus que faire de son armée. Le 22 septembre nous donne l’occasion de réduire le gaspillage militaire. C’est une étape. Un pas dans la bonne direction…vers la suppression complète de l’armée.

Liens: www.gssa.ch; extraits du message du Conseil fédéral (pdf)

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Non à la modification de la loi sur le travail

Non à l’ouverture des shops jour et nuit

Modification soumise au vote populaire :

La loi du 13 mars 1964 sur le travail est modifiée comme suit:

Art. 27, al. 1quater

1quater Les magasins des stations-service qui sont situés sur les aires des autoroutes ou le long d’axes de circulation importants fortement fréquentés par les voyageurs et dont les marchandises et les prestations répondent principalement aux besoins des voyageurs peuvent occuper des travailleurs le dimanche et la nuit.

Quatre raisons de dire NON à cette modification de la loi sur le travail!

1.  Nous renvoyer « aux besoins des voyageurs » pour justifier l’ouverture des shops nuit et jour, dimanche compris, c’est la porte ouverte à tous les dérèglements. Qui décidera des produits qui peuvent être vendus dans un shop ? Qui décidera des besoins des voyageurs ? Pouvoir acheter une saucisse à 3 heures du matin, est-ce vital ? Belles batailles juridiques en perspective, et le Conseil Fédéral ne nous rassure guère quand, dans sa brochure, il indique que  les marchandises proposées ne pourront être vendues « que dans des quantités pouvant être portées par une seule personne»…. On ne va pas au supermarché en camion pour charger des palettes.

 

2.  Si cette modification de loi est acceptée, les magasins des stations-service ouverts 24h/24, tous les jours de l’an vont se développer et se multiplier à la périphérie des villes. Les supermarchés traditionnels demanderont, au nom de l’égalité de traitement, de pouvoir eux aussi ouvrir leurs portes librement. Pousser à la consommation et faire du profit nuit et jour, c’est bien ce que souhaitent ceux qui sont à la base de cette modification de loi. Comme le marché n’est pas extensible à souhait, de telles ouvertures se feront inévitablement aux dépens des magasins proches des lieux d’habitation.

 

3.  Pour vendre il faut des vendeuses et des vendeurs. Le Conseil Fédéral essaye de nous rassurer : le personnel qui déjà travaille de nuit devrait suffire... Le personnel de la vente le sait bien : quand on travaille dans la vente, il est impossible de choisir ses horaires. Aujourd’hui déjà les conditions de travail sont très dures dans les magasins, avec des horaires morcelés, s’étendant sur 6 jours et pour des salaires bas. On comprend la ferme opposition du monde de la vente à l’extension des heures d’ouverture des commerces. Si cette loi passe ce sera au détriment de la vie en famille et de la vie personnelle.

 

4.  Pour limiter le travail du dimanche, le travail de nuit, le travail des enfants, des femmes enceintes, des mamans après l’accouchement, les syndicats ont mené de dures batailles tout au long des 19me et 20me siècles. Le droit à la santé et le droit à une vie familiale et sociale plus équilibrée ont toujours été au coeur des revendications syndicales. Pouvoir vivre avec ses enfants, les éduquer, mais aussi vivre du bon temps seul, à deux ou à plusieurs est une volonté légitime. Et toutes les études le montrent : le travail de nuit, sur la durée, est nocif pour la santé. Ce qui fut patiemment défendu par nos aînés, inscrit dans des lois et des conventions, sera-t-il détruit par des employeurs avides de profit qui se camouflent sous le drapeau de la modernité.

Nos vies valent mieux que vos profits.

Non au travail 24h sur 24.

Liens : www.unia.ch

 

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