OUI à l’initiative en faveur d’une médecine de proximité

OUI au décret  sur les options stratégiques du Conseil d’Etat

Hôpital neuchâtelois (Hne), autonomisé en 2005 sous le nom de EHM, connaît depuis lors des turbulences multiples et des fermetures de services qui ont déjà entraîné une perte de la proximité des soins et une dégradation de l’accueil des malades. Le pire est encore à venir, à moins de se donner enfin les moyens de l’éviter.

Parce que la santé n’est pas une marchandise, mais un droit constitutionnel et un service public qui doit être à disposition de toute la population sans distinction, solidaritéS combat depuis 2004 l’autonomisation des hôpitaux :

SolidaritéS s’engage depuis toujours pour le maintien de soins de proximité, avec un service d’urgence fonctionnant 24h/24, avec une maternité et un bloc opératoire dans au moins trois régions du canton (Haut, Bas, Val-DeTravers),  les opérations complexes nécessitant des investissements lourds étant naturellement concentrés, soit dans le canton, soit ailleurs en Suisse, dans les hôpitaux universitaires.

 

  • SolidaritéS a systématiquement soutenu les syndicats dans leur travail de mise en place et de défense de la CCTsanté21.
  • SolidaritéS était aux côté des grévistes de la Providence et continue à s’opposer au subventionnement par l’Etat de Genolier qui n’applique pas la CCTsanté21 à ses employé-e-s.
  • SolidaritéS a fermement combattu la fermeture d’hôpitaux comme des maternités de proximité (Le Locle, Val-de-Ruz, La Béroche, Val-de-Travers).
  • SolidaritéS a dénoncé toutes les manœuvres et inerties qui conduisent à la fermeture de l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds (voulue par le PLR qui a lancé le référendum contre le plan stratégique du conseil d’Etat et du Grand Conseil).

 

Mais nous restons trop seuls dans cette lutte, pourtant essentielle, en faveur de conditions de travail et de structures permettant d’assurer des soins de qualité et de proximité pour toutes et tous dans le canton de Neuchâtel.

 

OUI à l’initiative pour une médecine de proximité

Aujourd’hui, seule cette initiative initiée par les défenseurs de l’Hôpital du Val-de-Travers, et pour laquelle solidaritéS a récolté des signatures, maintient le principe du droit à des soins de proximité, accessibles sans discriminations:

«L’ EHM offre des soins aigus ambulatoires et hospitaliers sur les sites de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds et Couvet. Les trois sites comprennent un service d’urgence de base fonctionnel en tout temps, un bloc opératoire et une maternité. »

Les chances de cette initiative sont malheureusement ténues, puisque le PSN et les Verts renoncent à la soutenir, comme toute la droite réunie. Ce consensus politique, construit sur la base d’un pseudo-réalisme auquel nous ne souscrivons pas, oublie que le canton de Neuchâtel a connu il y a moins de 20 ans encore six hôpitaux et six maternités, alors même qu’il était plus pauvre qu’il ne l’est aujourd’hui.

Au-delà du 24 novembre, la politique hospitalière neuchâteloise sera encore appelée à évoluer. Meilleur sera le résultat en faveur de cette initiative, meilleures seront les chances de maintenir ou de rétablir des prestations qui ont été supprimées. C’est pourquoi solidaritéS vous invite sans hésitation à voter OUI à l’initiative pour une médecine de proximité.

 

Non au référendum, non à la fermeture de l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds

Les auteurs du référendum contre le plan stratégique du Conseil d’Etat le disent pour le moment surtout en coulisse, mais ne cachent pas qu’ils sont dans le fond pour un site unique Pourtalès-Genolier/ex Providence. Qu’on ne s’y trompe pas, la fermeture de l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds est clairement visée par les défenseurs du référendum, alliés au nouvel acteur, Genolier, qui a racheté la Providence et qui a réussi à refuser la CCTsanté21 sans se voir privé des missions hospitalières subventionnées par l’Etat. Le manque de soutien aux grévistes de la Providence de la part des autorités politiques a permis à Genolier  de se positionner avec force dans le canton et la motion populaire, adoptée par le Grand Conseil avant les élections du printemps et qui demandait que le gouvernement et le Grand Conseil «usent de tous les moyens à disposition pour obliger l'Hôpital de la Providence à renoncer à dénoncer la CCT» a été vite oubliée.

Pour mieux masquer la tentative d’OPA d’un groupe privé sur tout ce qui est rentable dans la médecine neuchâteloise et préparer des baisses de salaires dans le but d’unifier la CCT par le bas, on nous abreuve de discours sur les coûts de la santé et sur le soi-disant privilège que représenterait la CCTsanté21. Au bout du compte, ce sont les citoyen-ne-s de ce canton qui paieront la facture des privatisations et fermetures en cours.

Face au risque de voir aboutir le référendum des radicaux contre le décret « portant approbation des options stratégiques complémentaires définies par le Conseil d’Etat pour l’Etablissement hospitalier multisite cantonal à l’horizon 2017, du 26 mars 2013 », solidaritéS appelle, malgré ses critiques et réserves, à voter OUI à ce décret.

Ce décret est le produit de longues négociations pour rééquilibrer un peu la répartition des missions entre les hôpitaux de La Chaux-de-Fonds et de Pourtalès. En réalité ce vote devrait s’appeler « Voulons-nous encore un hôpital à Chaux-de-Fonds ? »

Deux NON le 24 novembre ouvriraient une crise majeure dans la santé et un boulevard pour les chantres de la privatisation.

 

Pour vivre (un peu) mieux, et éviter que le 24 novembre ne soit un sombre jour pour les patients, VOTONS 2x OUI à une médecine de proximité.