NON à l’initiative « contre l’immigration de masse »

NON à l’initiative « Financer l’avortement est une affaire privée »

OUI au financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire

 

NON à la fermeture des frontières!

En parlant « d’immigration de masse » l ‘UDC manipule l’opinion publique et cherche une fois de plus à placer le débat sur un plan émotionnel. L’initiative, soumise au vote le 9 février sous un titre trompeur, vise à limiter l’immigration (toutes catégories confondues) par des quotas variant en fonction des besoins de l’économie. C’est une attaque en règle du principe de la libre circulation des personnes, négociée par la Suisse avec l’Union européenne. C’est là l’objet du vote.

Pour les ressortissants hors Union Européenne, initiative ou pas, le durcissement continuera : venant de ces pays, seules des personnes hautement qualifiées, engagées par une entreprise ou dans une recherche, peuvent entrer en Suisse ; quant au droit d’asile, il se réduit comme peau de chagrin et la machine à renvoi fonctionne à plein.

Toute politique de fermeture des frontières se traduit non seulement par un renforcement du nationalisme, mais affaiblit aussi la capacité des organisations ouvrières à lutter pour des améliorations sociales. Les propositions de l’UDC visent et entraînent de fait, année après année, une aggravation des conditions de travail: dumping salarial, emploi illégal de sans-papiers très fortement précarisés par les nouvelles réglementations de l’asile, etc… C’est pourquoi solidaritéS appelle les citoyen-ne-s suisses à faire barrage à cette nouvelle initiative xénophobe, qui placera la Suisse dans une situation intenable face à l ‘Europe et qui renforcera les divisions néfastes dans un monde du travail déjà en crise.

Solidarités continuera à défendre fermement la libre circulation des personnes, comme droit humain fondamental, et à s’engager, aux côtés des syndicats  en faveur de mesures combattant concrètement le dumping social.

 

NON: financer l’avortement n’est pas une affaire privée !

solidaritéS mène campagne contre l’initiative réactionnaire « Financer l’avortement est une affaire privée », et appelle à voter NON le 9 février.

Cette initiative, qui prévoit la suppression du remboursement d’une interruption de grossesse (IG) par l’assurance de base, mine le principe de solidarité (chacun contribue aux risques encourus par tous) et met en danger la santé des femmes. La suppression de cette prestation pourrait avoir de graves conséquences pour les femmes qui, non assurées, risquent de recourir à des méthodes dangereuses, pouvant entraîner des complications lourdes (mutilation, stérilité, hémorragies…) et donc des coûts pour l’assurance de base bien plus élevés qu’une intervention réalisée d’emblée dans un cadre médicalisé.

Le remboursement d’une interruption de grossesse par l’assurance maladie de base est acquis depuis 1981 et a permis de mettre fin à des honoraires usuraires en imposant des tarifs harmonisés.  Avec le remboursement de l’IG -qui va de pair avec une prise en charge des femmes par un planning familial-, et l’introduction du régime du délai, accepté en 2002 en votation populaire par 78% des votants, la Suisse a vu baisser drastiquement le nombre d’avortements (actuellement env. 10'000 par an contre 50'000 dans les années 70). C’est un acquis important.

Garantir cette prestation par l’assurance de base ne coûte que 60 centimes par an par adulte assuré (5ct par mois). L’argument financier n’est qu’un prétexte. Derrière cette première attaque par la bande de la loi actuelle (régime du délai) pointe une remise en cause plus générale du droit des femmes de décider si et quand elles veulent un enfant, de choisir leur sexualité,  de choisir du cours de leur vie.  solidaritéS dit NON à ces relents moyenâgeux et s’engage clairement, avec toutes les femmes, pour leur droit à l’autonomie.

 

OUI au financement et à l’aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF)

Le formidable accroissement de la mobilité au cours des dernières décennies n’est pas dû au fait que nous aurions toutes et tous attrapé soudainement la « bougeotte ». Non, ce phénomène, qui vaut également, voire davantage encore pour les marchandises, est causé par la mondialisation du marché et la concentration du capital. Et ce dernier est à ce point puissant et pervers qu’il parvient à engranger les bénéfices de l’opération et à en faire supporter les retombées négatives (pollution, épuisement des ressources, etc.) par la collectivité.

On ne sautera donc pas de joie à l’idée de dépenser des milliards pour le financement des infrastructures de transport, mais on ne peut que saluer le fait d’investir dans le développement du rail plutôt que, par exemple, dans le percement d’un nouveau tube routier au Gothard. Tant qu’à se déplacer et à transporter des marchandises dans tous les sens, autant le faire par un moyen respectueux de l’environnement. Il en va du maintien de la sécurité d’un réseau arrivé à saturation et également du respect des conditions de travail de celles et ceux qui le font fonctionner. Pour les Neuchâtelois, l’adoption de ce contre-projet à l’initiative populaire « Pour les transports publics » permettra en outre de faire enfin sauter le verrou de Gléresse, condition indispensable à la mise en place d’une cadence à la demi-heure sur la ligne du Pied du Jura.

Un OUI massif le 9 février constituera un signal clair de l’attachement du peuple suisse à ses transports publics en général et à son réseau ferroviaire en particulier.