Genève / Neuchâtel : des banderoles « 4000 » pour un salaire minimum !

solidaritéS prend l’initiative pour que les intérêts des travailleurs·euses en Suisse ne soient pas oubliés

 

 

 

Pour défendre le salaire minimum, qui sera soumis à votation le 18 mai, solidaritéS a organisé une action au même moment dans les cantons de Neuchâtel, et Genève. En affichant une banderole avec l’inscription « 4000», sur des édifices symboliques comme la cathédrale de Genève, solidaritéS souhaite sensibiliser la population au vote sur le salaire minimum et dénoncer la direction que prend la campagne actuellement.

En effet, alors que les moyens dépensés par les milieux patronaux pour étaler publiquement leur propagande mensongère sont infiniment plus conséquents que ceux des défenseurs de l’initiative, solidaritéS prend l’initiative pour que les intérêts des travailleurs·euses en Suisse ne soient pas oubliés. Nous devons le rappeler, cette initiative pour le salaire minimum serait une avancée forte pour la protection et l’amélioration des conditions de travail des travailleurs-euses de Suisse.

Plus encore, cette initiative est un moyen de répartir plus justement les richesses. Alors que les bénéfices des entreprises montent, que le PIB en Suisse n’a cessé d’augmenter (+ 40 % entre 1995 et 2013), les salaires ne suivent pas la même évolution. La différence entre la richesse produite et le niveau des salaires va directement dans la poche des plus riches. Le salaire minimum est une manière de ponctionner les bénéfices pour les redistribuer aux moins bien lotis. Autrement dit, c’est redonner la richesse à ceux et celles qui la produisent !

Cette initiative n’est pas une menace pour l’économie suisse, bien au contraire ! Elle est l’application d’un principe élémentaire de justice.

Le salaire minimum : un droit fondamental

« Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine »

Art. 23 de la Déclaration universelle des droits de l’homme

Garantir à toutes et tous de vivre dignement de son travail peut paraître parfaitement évident, et pourtant… La Suisse est très loin de cet objectif : 330 000 personnes gagnent moins que 22.- par heure ! L’initiative pour un salaire minimum permettrait de palier à cette injustice dans un pays, parmi les plus riches du monde.

Un outil contre le dumping salarial…

Alors que les revenus des patrons ont largement augmenté ces dernières années, les salaires, en particulier ceux des classes populaires, tendent à stagner voire à diminuer. Ceci alors même que la productivité des travailleurs et des travailleuses ne cesse d’augmenter ! Cet accroissement des inégalités est notamment dû à la mise en concurrence de plus en plus féroce des salarié-e-s, et aux pressions toujours plus fortes qui pèsent ainsi sur les salaires.

Le salaire minimum apparaît comme un outil permettant de lutter contre le dumping salarial généralisé et de rétablir un minimum d’équilibre dans le partage des richesses.

Il établirait une base légale nationale sur laquelle s’appuyer pour défendre les salaires et les salarié·e·s qui constituent la grande majorité de la population !

…et pour l’égalité salariale entre femmes et hommes

70% des personnes payées moins de 4000.— sont des femmes ! Le salaire minimum constituerait donc aussi un vrai pas en avant vers l’égalité salariale.

La vraie frontière contre les bas salaires

Le salaire minimum prend une importance toute particulière à l’heure où l’UDC érige continuellement les étranger·ères en boucs émissaires de tous les problèmes du pays. Le salaire minimum doit permettre aux travailleurs et travailleuses de se rassembler et de défendre leurs intérêts communs contre ceux qui exploitent et divisent pour engranger leurs profits. Les responsables du dumping salarial sont en effet toujours à trouver du côté du patronat et non de celui des étrangers, qui en sont victimes tout autant que les suisses.

 

C’est unis que nous pourrons mener nos luttes pour plus de justice et d’égalité salariale ! Le salaire minimum est un premier pas ! Votons OUI le 18 mai prochain !

 

(Pour voir l'écho de cette action dans la presse locale, cliquez ici)