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Nous nous réjouissons que le corps électoral ne soit pas tombé dans le panneau d'une initiative faussement écologiste et authentiquement raciste qui visait, de façon absurde, à faire reposer sur les migrant·e·s la responsabilité de la crise écologique. Cette initiative, sous des abords prétendument « verts », cachait un projet d'une extrême brutalité à l'égard des travailleurs·euses étrangers.

En effet, une acceptation de ce texte aurait entraîné la précarisation massive de leurs statuts, déjà largement discriminatoires, renforçant la part des permis provisoires et des clandestins, avec pour conséquence une augmentation de la concurrence entre salarié·e·s. Ceci dit, il serait illusoire de lire les résultats de ce vote comme un recul du racisme et de la xénophobie en Suisse. Sur ce terrain, la lutte doit se poursuivre et s'intensifier en défendant une libre circulation associée à l'extension des droits sociaux et politiques pour l'ensemble de ceux qui vivent et travaillent en Suisse.

La question de la crise écologique globale qui menace les écosystèmes et les populations à l'échelle locale et internationale mérite d'être prise beaucoup plus au sérieux. Pour y répondre, il faut s'attaquer aux racines du problème, c'est-à-dire à un système capitaliste productiviste, assoiffé de croissance et de profits, qui suscite une dégradation de la qualité de la vie et provoque un réchauffement climatique accéléré aux conséquences de plus en plus dangereuses. C'est au côté des populations victimes de ce système qu'il faut lutter – ici et à l'échelle internationale – pour une économie au service de la société, qui suppose une véritable transition énergétique. Sur ce terrain, la politique du hérisson préconisée par Ecopop ne faisait que nourrir les divisions et le racisme, et nous condamnait à l'impuissance.

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