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En Suisse, le problème des caisses-maladie est épineux. Coûts de la santé élevés, franchises trop hautes, prises en charge aléatoires, remboursements compliqués et primes exorbitantes sont autant d’épées de Damoclès suspendues audessus de la tête des assuré(e)s. Le modèle actuel d’assurance maladie avec des caisses privées (87 caisses recensées en 2006) est antisocial.

 

De la vendeuse au directeur de banque, les primes Lamal sont les mêmes pour chaque habitant et elles augmentent chaque année. En 2004, 65% de l’assurance maladie obligatoire sont financés par les primes ou les paiements
directs des assuré(e)s. Ce modèle est injuste. L’Etat ne finance que 25% des coûts de la santé, ce qui est la participation la plus basse de tous nos voisins européens. La concurrence entre les caisses coûte cher. Une étude a permis de montrer que les pays disposant d’une seule caisse faisaient baisser les frais administratifs de moitié. Bien que la population ait par quatre fois refusé la caisse unique en votation, une enquête du journal «Le Temps» (2017) révélait que 67% des Suisses se disaient favorables à l’instauration d’une caisse unique afin de faire baisser les coûts des primes, charges qui pèsent extrêmement lourd dans le budget des ménages.
Même si le lobby des caisses Santésuisse explique qu’une caisse unique serait une «solution fictive pour faire baisser les coûts de la santé» et qu’il n’y aurait pas de différence notable avec la solution actuelle, on peut tout de même penser que la population économiserait au moins les salaires cumulés des directeurs des cinq plus grosses caisses suisses, soit 3,3 millions de francs…

(Article paru sur Arcinfo)