225 suppressions d’emplois sur les 650 du groupe. Pourtant, 2011 avait marqué le retour aux bénéfices après la dure crise de 2008. Les employé·e·s de Tornos, entreprise cotée en bourse depuis 2001, subissent la règle de ce milieu : dès qu’il y a des problèmes, licencier pour rassurer les actionnaires. Le nouveau directeur général, Michael Hauser, entré en fonction en septembre 2011, marque ainsi son premier anniversaire d’arrivée de sa conception de gestion : couper dans le vif dès que le résultat est moins bon.

Puisque Tornos est signataire de la convention collective de la métallurgie qui fixe le cadre de négociation en cas de licenciements, c’est maintenant le bal des propositions / négociations / plan social / retraites anticipées qui s’ouvre. Cela ne ramènera les emplois ni à Moutier ni à Chaux-de-Fonds.  Alors que Tornos comptait plus de 3000 employé·e·s dans les années 70, la question de la viabilité capitaliste de la production de machines-outils sur sol helvétique est relancée.

Hans-Peter RENK