La semaine d'occupation militaire de la place rouge des Jeunes-Rives fut avantageusement suivie par un tournoi de beach soccer (football de plage) multiculturel, organisé par l'Association pour un centre autogéré et populaire (ACAP).

 

Profitant des vacances militantes estivales pour organiser un événement sportif, culturel et politique, l'ACAP a accueilli samedi 16 août pas moins de 11 équipes, allant de la très sérieuse et gagnante FC Unine à l'héroïque et vaillanteCurling Team. Les par­ti­cipant·e·s provenaient des centres d'accueil pour mi­grant·e·s du canton et des associations intéressées. La première idée était de donner l'occasion aux mi­grant·e·s des centres d'accueil du canton de passer une journée agréable en se rencontrant, dans un lieu public et central, autour d'un tournoi avec des boissons et des repas à prix libres (gratuits pour les par­ti­cipant·e·s).

Organiser un tournoi de foot différent, qui met en avant des valeurs de fraternité dans le jeu et de solidarité avec les mi­grant·e·s les plus précarisés, n'est pas suffisant pour en faire un événement politique. La journée s'est donc poursuivie avec des conférences dans les locaux fraîchement aménagés de la Narvalle (nouvelle maison occupée à Neuchâtel). Tout d'abord, c'est la syndicaliste Izabel Barros qui nous a donné un aperçu de la situation sociale au Brésil, du football et de son histoire, d'abord simplement élitiste, puis peu à peu transformé en outils de contrôle de masse. Izabel a parlé des formes de racisme que le football véhicule et renforce. Puis c'est le professeur Raffaele Poli qui a décrit certains des mécanismes permettant le développement de la marchandisation des joueurs et de la concentration des richesses dans quelques grands clubs. Une journée bien suivie, riche en échanges.

Dimitri Paratte