images-2L'air du temps est à la fin du secret bancaire vieille méthode ; maintenant l'optimisation fiscale se fait légalement. Pour pousser à la régularisation des fortunes qui restent cachées, le Conseil d'Etat a introduit une baisse du taux d'intérêt moratoire de 10% à 3% (les dispositions fédérales exonèrent déjà d'amende les repentis). Ce taux de 10% qui s'applique sur tous les retards d'impôts avait été introduit en 2006 par Jean Studer, responsable des finances, et il frappe en fait surtout les personnes en difficulté qui n'arrivent pas à payer leurs factures. Les fraudeurs sont des fortunés, pour eux on va donc baisser le taux ; du coup, pendant deux ans, le taux de 3% sera appliqué à tous les retardataires et on apprend que c'est 3.5 millions que le canton récupère annuellement à travers le taux de 10% appliqué au retard de paiement. Nous avons toujours dénoncé ce taux de 10%, quasi usuraire, et nous défendons un taux de 4.5% (celui appliqué aux personnes qui demandent des facilités de paiement) car ce sont surtout des personnes mal intégrée dans les structures d'aide sociale, ou en méconnaissance des règles administratives qui font les frais de ce système