manifestation fonction publique 25 novembre 2014 007

Répondant à l'appel des associations du personnel, dont le Syndicat des services publics (SSP-RN), près de 1000 employé-e-s de la fonction publique (enseignant-e-s, policiers, bûcherons et fonctionnaires de l'administration) étaient présent-e-s le 2 décembre 2014 au château de Neuchâtel pour protester contre le budget austéritaire du Conseil d'Etat.

 

Un certain nombre des député-e-s du Grand Conseil, tout comme le Conseil d'Etat, avaient prudemment choisi d'entrer par une porte dérobée, afin d'éviter les possibles questions « gênantes » des manifestant-e-s.

Toutefois, le 3 décembre, une majorité du Grand Conseil a accepté le budget 2015, entérinant ainsi la limitation à 0,5 % de la masse salariale. Cette surdité aux revendications de la fonction publique – « le Conseil d'Etat a changé les règles sans négociations et cela est inaceptable », estime le SSP-EN – pose donc la question d'une résistance durable aux politiques d'austérité (considérées d'ailleurs par la droite comme insuffisamment drastiques...).

Pour information, cette réaction d'un enseignant après la session du Grand Conseil : « Si les coupes sont acceptées, je pense qu'il faudra faire une ou deux journées complètes de grève avec toute la fonction publique. Le jour où les cantonniers ne déblaieront plus la neige, la police ne sera plus dans les rues, et les écoles seront fermées, on verra s'ils ne veulent plus nous écouter » (Services publics, no 19/12.12.2014 : www.ssp-vpod.ch).

Prochaine étape : l'assemblée générale organisée par le SSP mercredi 28 janvier, à 20 heures, Maison du Peuple, La Chaux-de-Fonds.

Hans-Peter Renk

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Oui, on pouvait refuser ce budget d'austérité !

Le 2 décembre, il semblait que le budget 2015 serait refusé. Ce ne fut pas le cas: il a été accepté par 60 voix (PLR-PSN-Verts libéraux). Le groupe POP-Verts-solidaritéS (21 élu-e-s) l'a refusé comme anti-social, et l'UDC (20 élu-e-s) comme insuffisamment austéritaire. A noter 13 abstentions d'élu-e-s PSN n'ayant pas franchi le pas de voter contre « leur » gouvernement.

Or, le refus du budget – contrairement aux arguments du Conseil d'Etat – n'aurait pas été une catastrophe. Il aurait permis de geler les mesures d'austérité contre la fonction publique. En attendant un nouveau projet, l'Etat aurait fonctionné par douzièmes - sans se trouver dans la situation des USA en 2013, où l'administration avait dû cesser ses activités durant 15 jours, faute d'accord entre la présidence et le Congrès. (hpr)