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Le projet de loi déposé par les socialistes fait des vagues. Elire un parlement paritaire, dans un scrutin avec des listes hommes et femmes séparées, pour trois législatures d’abord, suscite des oppositions. Le refus du PLR/UDC n’est pas pour étonner, plus curieux est celui du POP. A ses yeux, cela « réduirait de manière inacceptable la liberté des électrices et électeurs ». Rien que ça !

Contre la conception libérale dominante qui veut réduire les élections à un mécanisme de sélection des élites, nous voulons une redistribution réelle du pouvoir pas seulement dans les institutions, mais dans la société toute entière, y compris l’économie. Les femmes, la moitié du monde, qui ont été écartées historiquement des décisions (mais pas des responsabilités !) revendiquent leur place légitime à tous les niveaux, mais voient bien que ça ne se fait pas « naturellement » ; il faut des mesures particulières comme la parité imposée.

 

Ceci dit, la démocratie ne se réduit pas au parlement. C’est une longue lutte pour l’égalité et la liberté, liberté d’expression, liberté de la presse, liberté d’organisation, droit de créer des syndicats sur les lieux de travail, etc., toutes choses aussi importantes qu’un parlement dont l’élection reste dominée par les puissances de l’argent. Mais les mesures proposées par le projet de loi socialiste, qui garantiraient la parité au niveau du parlement cantonal, placeront les femmes dans une meilleure position, toutes couleurs politiques confondues. C’est peu de chose, mais même pour ce peu, on trouve encore des député-e-s prêts à mettre des bâtons dans les roues. Qui a peur des femmes ?