image place de parc

Les Verts neuchâtelois ont déposé une motion pour un développement durable des transports publics. Elle demande le prélèvement d’une taxe d’un franc pour chaque utilisation de place de parcage ou 30.- par mois et par place pour investir dans l’amélioration du réseau et dans la baisse des tarifs des transports publics.

Nous n’aimons pas les taxes, car elles sont injustes socialement. Tout le monde paie les mêmes, indépendamment du revenu. Pour les plus fortunés, ils ne verront même pas l’effet de cette taxe, c’est dérisoire pour eux. Mais pour une frange de nos concitoyens, concitoyennes, toutes les taxes et franchises pèsent sur le budget du ménage. Et les réactions populaires contre cette injustice sont légitimes et salutaires. On ne peut les ignorer.

 

Les taxes de parcage vont-elles inciter les automobilistes à réduire leurs déplacements ou à renoncer à la voiture privée ?

L’influence sera faible. D’abord, dans de nombreux cas, le déplacement du domicile au travail est à peu près impossible en transports publics. Certains bénéficient d’une place de parc professionnelle, que généralement ils paient. D’autres se débrouillent avec les parkings publics. La part des déplacements en voiture qui concerne les loisirs ne sera pas réduite à cause d’une taxe.

 

C’est un impôt et pas forcément le meilleur

Mais il y a un domaine où cette taxe a un sens : il est légitime que les centres commerciaux, qui attirent leurs clients en mettant des routes payées par toute la société à leur disposition payent une taxe spéciale par place de parc.

 

Sortir du tout voiture, une nécessité

L’urgence climatique n’attend pas, nous devons sortir des énergies fossiles le plus rapidement possibles. Les déplacements en véhicules à essence ou à gaz comptent pour plus d’un tiers des émissions à effet de serre. La voiture électrique est une illusion du point de vue écologique et est destinée à donner bonne conscience aux plus fortunés qui peuvent s’en payer.

 

La politique du toujours plus de trafic domine

Chaque franc investi dans les routes (ponts, tunnels, contournements,...) contribue au développement du trafic, ce qui crée de nouveaux engorgements, donc de nouveaux investissements. C’est une spirale infernale. Les autorités appellent sans arrêt à de nouveaux investissements routiers, elles ne peuvent pas concevoir l’avenir en dehors du toujours plus de bagnoles. Y mettre un arrêt est probablement plus difficile que d’introduire des taxes, mais c’est une nécessité incontournable.

 

Nous sommes opposés à la motion des Verts. Multiplier les taxes n’est pour nous pas la bonne solution. Nous pensons beaucoup plus efficaces l’investissement dans les infrastructures de transports publics fonctionnant à base d’énergies renouvelables, la gratuité des transports publics et l’arrêt du développement routier.