On n’en voudra pas à un représentant d’une Ville quasiment millénaire de saluer avec deux jours de retard le centenaire de la Journée internationale des femmes ! On lui en voudra d’autant moins que les femmes elles-mêmes ont fêté cet anniversaire le 6 mars déjà et qu’elles défileront encore le 13 à Berne pour faire progresser la cause de l’égalité.

 

Il faut dire qu’il y a de quoi manifester son impatience : n’a-t-on pas appris à la veille du 8 mars que l’écart entre la rémunération des femmes et des hommes s’était encore creusé depuis la crise ! Et dire qu’au rythme où progressaient les choses avant ce coup d’arrêt, on estimait qu’il faudrait attendre jusqu’aux environs de l’an 2050 pour atteindre enfin la parité de salaire entre hommes et femmes…

 

Si notre administration communale respecte formellement l’égalité des salaires, force est de constater que le temps partiel y demeure l’apanage des femmes (près de 70% des collaboratrices contre à peine 20% de leurs collègues masculins). C’est dire qu’il reste encore bien des progrès à faire, notamment en matière de promotion des femmes aux postes à responsabilités ou de création d’infrastructures permettant de concilier vie familiale et professionnelle. Dans ce sombre tableau, une lueur d’espoir tout de même : un collaborateur de l’une de nos structures d’accueil parascolaires (est-ce un hasard ?) vient de solliciter un congé paternité ! Gageons qu’ils seront plus nombreux le jour où un tel congé sera payé…

 

Daniel Perdrizat

Directeur de la Jeunesse et de l’Intégration