Neuchatel LAC

Lettre ouverte à M. Grégoire Oguey

Concerne : votre article « Le passé mis en pièces : les vestiges méprisés de la monarchie », in : Ellen Hertz et Fanny Wobmann (Dir.), Complications neuchâteloises : histoire, tradition, patrimoine. Neuchâtel, Ed. Alphil, 2014, p. 39-46.

 

Monsieur,

Votre contribution à l'ouvrage collectif « Complications neuchâteloises : histoire, tradition, patrimoine » concerne le passé neuchâtelois d'avant 1848. A ce titre, elle a retenu toute mon attention.

Dans ce texte, le parti solidaritéS – auquel j'ai l'honneur d'appartenir – encourt votre réprobation pour ses positions lors d'événements liés à des épisodes de l'histoire neuchâteloise. Je vous prie donc de prendre connaissance de la réponse ci-dessous, concernant :

  • les plaques commémoratives déposées en février 2002 en l'honneur des Messieurs de Chambrier : Jean-Pierre de Chambrier d'Oleyres (1753-1822) et Frédéric-Alexandre de Chambrier (1785-1856) ;
  • le sermon du pasteur Théo Buss, le 9 mars 2003, en la Collégiale de Neuchâtel ;
  • la campagne sur le racisme du savant Louis Agassiz (1807-1873) ;
  • les supposés obstacles à la recherche historique sur le règne des rois de Prusse à Neuchâtel.

Plaques commémoratives pour les Messieurs de Chambrier 

En janvier 2000, sur ma proposition, le groupe POP-ECO-SOL (1) au Conseil général de la ville de Neuchâtel avait déposé une question écrite à l'intention du Conseil communal, demandant d'honorer les mémoires de Constant Meuron (1804-1872) - membre du comité insurrectionnel de décembre 1831 et fondateur de la section locloise de l'Association internationale des travailleurs (A.I.T.) en 1866 (2) - et de Georges-Henri Pointet (1908-1944) - fondateur du Front anti-fasciste neuchâtelois en 1934, engagé dans les Forces françaises libres (FFL), tué en août 1944, lors du débarquement de Provence (3).

Dans sa réponse (août 2000), le Conseil communal a envisagé positivement la pose de plaques commémoratives en leur honneur. Pour y contribuer, j'ai fourni notamment quelques indications sur le domicile de Constant Meuron en ville de Neuchâtel pour la période 1830-1831. Conscient que la pose de plaques n'est de loin pas la seule tâche d'un exécutif communal, j'attendais une suite concrète à cette décision.

Interpellé amicalement lors de la fête des Vendanges (fin septembre 2001), M. Pierre Bonhôte, conseiller communal, m'a signalé l'existence d'une « fondation pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine historique de Neuchâtel », formée par les anciens conseillers communaux vivants: cette fondation - dont l'existence et l'étendue des compétences effectives étaient alors peu ou pas connues par tous les membres du Conseil général - ne semblait pas enthousiasmée par ma proposition. Toutefois, j'ai continué d'attendre patiemment la concrétisation de la réponse donnée à la question écrite du groupe POP-ECO-SOL.

Par conséquent, jugez de ma surprise lorsqu'en février 2002, la presse locale a annoncé la pose, à l'initiative de cette fondation, de deux plaques commémoratives au domicile (situé place des Halles) de Frédéric-Alexandre de Chambrier, président du Conseil d'Etat de Sa Majesté, jusqu'au 1er mars 1848.

Certes, les messieurs de Chambrier font partie de l'histoire neuchâteloise, mon propos n'est pas de le nier, ni de condamner a priori ce rappel. Toutefois, les membres de leur famille auraient pu - comme le groupe POP-ECO-SOL l'avait fait pour Constant Meuron et Georges-Henri Pointet - faire intervenir leurs amis du côté droit présents au Conseil général. Mais la décision de poser ces plaques commémoratives fut prise en catimini, sans s'adresser à la représentation populaire ou à l'exécutif communal.

Votre texte – c'est là un de mes principaux griefs à son encontre – omet de signaler expressément l'engagement pris par le Conseil communal concernant la pose de plaques pour Constant Meuron et Georges-Henri Pointet, un engagement antérieur à la pose de plaques pour les Messieurs de Chambrier.

En effet, vous écrivez : « La polémique éclate après l'inauguration de deux plaques en l'honneur de Jean-Pierre et Frédéric-Alexandre de Chambrier, alors que le groupe politique en question [POP-ECO-SOL] demandait depuis deux ans la pose de plaques en l'honneur de Constant Meuron et Georges-Henri Pointet ». Vous êtes-vous donné la peine de consulter la chronologie exacte et complète des événements ? Petit rappel, pour votre information : d'abord, il y eut question écrite du groupe POP-ECO-SOL en janvier 2000, et réponse positive du Conseil communal en août 2000. Donc, en février 2002, POP-ECO-SOL n'avait plus rien à demander de manière principielle : à ce moment, la pose des plaques pour Constant Meuron et Georges-Henri Pointet ne relevait pas d'un débat, mais d'une application concrète.

Pourquoi cette différence entre la théorie et la pratique ? Manque de coordination entre le Conseil communal et la fondation ? Cette question aurait au moins mérité que vous (vous) la posiez...

Dans ces conditions, il fallut donc rappeler le Conseil communal au respect de ses engagements initiaux: d'où l'interpellation déposée à ma demande par le groupe POP-ECO-SOL, ma lettre ouverte publiée dans L'Express, et mes deux articles dans le journal solidaritéS.

Le Conseil communal a finalement tiré la conclusion logique de cet embrouillamini, puisqu'en août 2002 les plaques commémoratives pour Constant Meuron et Georges-Henri Pointet ont été posées en bonne et due forme. Jusqu'alors, on pouvait craindre que l'expression « poser les plaques » revête un sens bien différent...

Dans sa réponse à l'interpellation du groupe POP-ECO-SOL, M. Pierre Bonhôte – d'une « voix socialiste et un peu désabusée » affirmait toutefois : « Tous ces anciens conseillers communaux, qui forment cette fondation, sont des républicains très zélés ». A une exception pourtant, et de taille ! Dans une réponse (27.3.2002) à mon courrier paru dans le journal L'Express (7.2.2002), le président de la fondation, feu M. Philippe Mayor, fustigeait « une douteuse mythologie républicaine qui, à notre époque, devrait rejoindre le magasin des accessoires », en des termes que l'on croirait empruntés aux brochuriers royalistes du XIXe siècle. Preuve, s'il en était encore besoin, qu'à ses origines le parti libéral (fondé en 1857) était une « machine à recycler les royalistes » dans la vie politique neuchâteloise, après l'échec de la contre-révolution des 2/3 septembre 1856 et qu'un siècle et demi plus tard il en subsiste quelques réminiscences tardives...

Sermon du pasteur Théo Buss, le 9 mars 2003 

Dans un sermon prononcé le 9 mars 2003, en la Collégiale de Neuchâtel, pour l'Action de Carême, le pasteur Théo Buss a signalé l'implication de familles neuchâteloises dans le « commerce triangulaire » (Europe, Afrique, continent américain) – en trois siècles, la traite des esclaves a largement contribué à dépeupler l'Afrique – et dans le mode de production esclavagiste.

« Las, un prêche très engagé remet le feu aux poudres », affirmez-vous. Or, les faits mentionnés dans ce sermon sont historiquement prouvés : selon des études sérieuses, de nombreuses fortunes, notamment – mais pas seulement - dans les ports de la côte Atlantique (de Dunkerque à l'Algarve portugaise), furent accumulées grâce au « commerce triangulaire ». Théo Buss a jugé opportun de le rappeler, sans pour autant appeler la malédiction du ciel sur les générations ultérieures de ces familles (4). Par la suite, les informations révélées par Théo Buss ont été amplement confirmées par les historiens :

Hans Fässler. Une Suisse esclavagiste. Voyage dans un pays au-dessus de tout soupçon (en allemand, 2005). Paris, Ed. Duboiris, 2007 (www.editionsduboiris.com).

Thomas David, Bouda Etemad, Janick Marina Schaufelbuehl. La Suisse et l'esclavage des Noirs. Lausanne, Ed. Antipodes et Société d'Histoire de la Suisse romande, 2005.

Fallait-il ne point toucher, fût-ce du bout d'un petit doigt, l'image immaculée du bienfaiteur de la bourgeoisie de Neuchâtel, le banquier David de Pury (1709-1786) ayant légué sa fortune à sa ville natale (5) ?

Par ailleurs, il vous intéressera de savoir qu'après la création de la municipalité de Neuchâtel (en novembre 1856), la bourgeoisie de Neuchâtel a entamé une longue procédure (jusqu'au tribunal fédéral) pour refuser de transmettre plusieurs services publics à la municipalité. Elle invoquait notamment le testament de feu David de Pury et un article du traité de Paris (26 mai 1857) réglant le conflit entre la Prusse et la Suisse, un article dont les négociateurs suisses n'avaient peut-être pas saisi toutes les implications.

Un exemple de l'étroitesse d'esprit manifesté par cette bourgeoisie : quelques mois après la révolution du 1er mars 1848, un jeune juriste – Louis-Constant Lambelet (1827-1882) – se plaignait amèrement dans une lettre adressée au président du gouvernement provisoire de la République, Alexis-Marie Piaget, d'avoir été refoulé de la bibliothèque sise au Collège latin (l'actuelle BPUN), sous le prétexte qu'il n'était pas bourgeois de Neuchâtel...

Suite aux haut-le-cœur suscités par son sermon chez plusieurs familles appartenant à la « bonne société neuchâteloise », Théo Buss a été censuré par les instances de l'Eglise réformée évangélique neuchâteloise (EREN)... et dans un premier temps par la presse de ladite Eglise. Toutefois, dans La Vie protestante, no 155 (juin 2003), le Conseil synodal assurait ne pas avoir pour but de « restreindre la liberté d'expression des ministres de l'EREN, ni de censurer les prédications » : le dialogue entre des responsables de l'EREN et Théo Buss s'est finalement ouvert dans les colonnes de ce journal, dans une atmosphère plus sereine que ne le laissait augurer initialement le communiqué du Conseil paroissial de la Collégiale et du Conseil synodal de l'EREN.

Par ailleurs, le journal solidaritéS avait publié cet article alors controversé et censuré (6). Or, en d'autres temps, Théo Buss avait appartenu au Parti socialiste suisse... comme vous, aujourd'hui ! Il a depuis lors rejoint solidaritéS. Certes, je le concède, ce choix peut vous contrarier.

Racisme du savant Louis Agassiz 

Là encore, fallait-il ne point toucher l'image immaculée d'une autre gloire locale ? Mon propos ne concerne pas la valeur des travaux scientifiques de Louis Agassiz, mais ses opinions détestables sur l'inégalité des races.

Dans le même registre, on peut reconnaître les qualités littéraires de personnalités comme feu Robert Brasillach (critique au journal d'extrême-droite français Je suis partout) ou feu Louis-Ferdinand Céline (écrivain célèbre). Tout en réprouvant leurs opinions politiques. Les exemples, aujourd'hui encore, sont légion (eût dit un centurion romain).

Le journal solidaritéS a donc publié en 2003 un article du député socialiste saint-gallois Hans Fässler sur les implications suisses dans la traite des esclaves (7). Nous avons également participé à l'organisation d'une conférence à Neuchâtel, lors de la tournée sur tous les endroits en Suisse portant le nom d'Agassiz menée par Hans Fässler en 2007 (8). Loin d'être choquante, la proposition de débaptiser l'Agassizhorn relève d'une opération de salubrité publique dans une Suisse peu prompte – et c'est un euphémisme... – à aborder les aspects troubles et négatifs de son histoire.

Supposés obstacles mis à la recherche historique

Mon activité professionnelle passée m'a permis d'apprendre l'existence de nombreuses publications – telles que la collection du Musée neuchâtelois (devenu Revue historique neuchâteloise), organe de la Société d'histoire et d'archéologie du canton de Neuchâtel (SHACN) -, puis d'en étudier attentivement le contenu. Je m'inscris donc en faux contre votre opinion sur la « gêne à évoquer le passé monarchique d'un canton farouchement républicain ». En effet, il ne m'apparaît pas que la liberté académique des historien-ne-s neuchâtelois-e-s ait été bridée à un tel point.

Par ailleurs, votre texte cite plusieurs événements concernant l'histoire neuchâteloise d'avant 1848 (ou 1856) : par exemple, le film d'André Vallana, « Le dernier roi de Suisse », les expositions organisées par le Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel (MAHN) en 2007 - pour le tricentenaire de l'avènement du roi de Prusse au titre de prince de Neuchâtel et Valangin - et en 2013, « Sa Majesté en Suisse : Neuchâtel et ses princes prussiens ».

Dans chacun des exemples que vous donnez, concernant les événements précités, solidaritéS n'est jamais intervenu pour en remettre en cause le bien-fondé et n'a jamais eu l'intention de le faire. En effet, par-delà les opinions que l'on peut avoir sur les thèmes traités lors de ces activités, ce n'est pas notre politique d'entraver, ni de censurer la recherche historique – une option que nous laissons bien volontiers à d'autres !

Au moins dans un cas, votre mémoire défaille : en effet, concernant le film d'André Vallana, le journal L'Express - son compte-rendu de la première projection à Neuchâtel relevant d'un véritable inventaire à la Prévert... - signalait, parmi les spectateur/trice/s, « la présence de deux trotskystes » (dont la mienne).

L'intervention, dans ce film, du défunt docteur Bernard de Montmollin – dont un ancêtre avait participé à la contre-révolution de 1856 – atteste une évidence : la République neuchâteloise n'a pas dû prendre l'ensemble des mesures de rigueur qui sauvèrent la 1ère République française, agressée par la coalition des monarchies européennes, aidée de surcroît par la contre-révolution intérieure, royaliste et vendéenne (9). Les aristocrates neuchâtelois ont donc pu engendrer une descendance qui, à l'instar des émigrés français rentrés en 1814-1815, « n'ayant rien appris, ni rien oublié », pouvait un siècle et demi plus tard calomnier le commandant Ami Girard (10), l'un des responsables de la reprise du château de Neuchâtel en septembre 1856.

Il me semble donc avoir expliqué plus haut pourquoi, dans le cas des plaques pour les Messieurs de Chambrier, solidaritéS est intervenu - en termes polémiques, je le reconnais - contre « la propension de quelques milieux à 'cirer les pompes de l'aristocratie locale, ou plutôt de ce qu'il en reste' » (solidaritéS, no 18, 12.12.2002). Auteur de cet article, je persiste et signe...

En guise de conclusion (provisoire) 

La presse régionale a signalé récemment la fondation de l'Association Neuchâtel-Berlin (présidée par l'ex-conseiller d'Etat Jean Studer), dans laquelle vous occupez la fonction de caissier. Dont acte.

Je vous observe, là encore, que solidaritéS n'est pas intervenu pour contester la création de cette association ou une possible aide financière émanant de collectivités publiques (villes ou canton). En effet, accéder de nouveau aux archives de Berlin permettra à coup sûr d'approfondir les recherches historiques sur la période d'avant 1848 (11).

Par ailleurs, il se pourrait que les archives de la famille de Chambrier finissent enfin par perdre leur opacité et à s'ouvrir aux chercheur/euse/s. En effet, il est notoire que le ci-devant baron (maintenant défunt) Guy de Chambrier retenait par devers lui, en (ab)usant ainsi de son droit de propriété, un manuscrit biographique rédigé par Frédéric-Pierre de Chambrier sur son père, Frédéric-Alexandre de Chambrier (seules, quelques dizaines de pages avaient été transmises à la SHACN pour publication, il y a une quarantaine d'années). Ces documents ne révolutionneront pas l'histoire, par contre ils permettront probablement de mieux détailler encore l'attitude des divers responsables royalistes lors d'événements comme le 1er mars 1848 ou les 2/3 septembre 1856.

Enfin, vu la date de parution de l'ouvrage collectif où votre article a été publié, vous n'avez pu improuver les dernières initiatives de solidaritéS :

  • le 2 septembre 2014 : pour protester contre la commémoration confusionniste organisée par le gouvernement neuchâtelois à propos du bicentenaire de l'entrée de Neuchâtel dans la Confédération suisse (avec le roi de Prusse toujours comme chef d'Etat), organisation d'une conférence de presse, dépôt d'une couronne au monument en l'honneur du docteur Alphonse Petitpierre et de Henri-Louis Dubois (deux républicains décédés en 1834 et 1835 dans la prison de Neuchâtel), distribution d'un tract aux député-e-s du Grand Conseil (12).
  • le 13 novembre 2014 : lors de la campagne en faveur de l'initiative pour l'abolition des forfaits fiscaux, une action devant le monument de la République, place Alexis-Marie Piaget, à Neuchâtel (13).

Votre article et ma réponse démontrent que nous ne nous situons pas du même côté de la barricade : en effet, dans sa réponse à l'interpellation du groupe POP-ECO-SOL, M. Pierre Bonhôte affirmait que « le fait que la République neuchâteloise puisse honorer des notables de l'ancien régime était significatif du fait que les tensions s'étaient quelque peu apaisées après 154 ans » (solidaritéS, no 18, 12.12.2002).

Or, aussi bien M. Bonhôte que vous-même avez oublié que, pour reprendre une formule du regretté Daniel Guérin (1904-1988), historien de la Révolution française, « l'odeur de la poudre met des siècles à se dissiper ». Même en terre neuchâteloise...

En vous remerciant de l'attention que vous porterez à ce texte, je vous prie d'agréer, Monsieur, mes salutations républicaines.

Hans-Peter Renk

(bibliothécaire retraité, militant du parti solidaritéS)

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

P.S. Le no 15/1999 des Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier étant épuisé, voici pour information dans la note 2, ci-dessous, les références de mon article sur Constant Meuron. Par ailleurs, le Musée neuchâtelois a été numérisé par les bons soins de la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (BPUN) et peut donc être consulté sur le site Internet de cette dernière.

P.S. bis. Votre texte étant public, puisqu'il a été édité dans un ouvrage des Editions Alphil, vous comprendrez que ma réponse le soit aussi. Suite à l'envoi qui vous est adressé, il sera inséré sur le site du parti solidaritéS-NE.

1)POP-ECO-SOL : alors dénomination du groupe réunissant dans les parlements cantonal et communal les élu-e-s du Parti ouvrier et populaire, d'Ecologie et Liberté et de solidaritéS.

2) Cf. mon art cle, « Constant Meuron (1804-1872), combattant républicain de 1831 et fondateur de la Première Internationale au Locle », Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier, no 15/1999, p. 127-149 : www.solidarites.ch/ne/neuchatel/333-constant-meuron-1804-1872-combattant-republicain-de-1831-et-fondateur-de-la-premiere-internationale-au-locle 

3) Cf. Jean Liniger, Georges-Henri Pointet (1908-1944). Vie, textes, documents. Nyon, Imprimerie du Courrier de la Côte, 1967.

4) http://www.cedresformation.ch/images/files/Bulletins/Bulletin19.pdf 

5) http://fr.wikipedia.org/wiki/David_de_Pury_(bienfaiteur) 

6) http://www.solidarites.ch/journal/d/printarticle/975 

7) http://www.solidarites.ch/journal/d/article/976 

8) http://www.louverture.ch/BUCH/franz/FRANZ.html 

9) Quant à son dénouement, vous savez que l'anagramme de « révolution française » est « un veto corse la finira »...

10) Lors d'un procès intenté aux anarchistes suisses pour la diffusion d'un manifeste en décembre 1889, Ami Girard (1819-1900) figurait - et c'est là tout à son honneur - parmi les défenseurs des inculpés. Cf. David Burkhard, « La surveillance policière des anarchistes dans le canton de Neuchâtel au temps de la propagande par le fait (1878-1895) », Revue historique neuchâteloise, 150e année, 2013, no 2, p. 125-147.

11) Sur la base des archives prussiennes (alors accessibles) relatives aux affaires neuchâteloises, le regretté archiviste cantonal Arthur Piaget (1856-1952) avait démasqué comme s'étant vendu au gouvernement royaliste le journaliste Gonzalve Petitpierre (1805-1870). Celui-ci était le frère indigne du docteur Alphonse Petitpierre (député républicain au Corps législatif en 1831), mort d'une tuberculose contractée dans les « maisons fortes de Sa Majesté », c'est-à-dire la prison de Neuchâtel. Cf. Arthur Piaget, « Gonzalve Petitpierre, agent secret du gouvernement royaliste, 1843-1845 », Musée neuchâtelois, 1917, p. 257-275.

12) http://www.solidarites.ch/ne/neuchatel/359-leur-12-septembre-et-le-notre 

13) http://www.solidarites.ch/ne/campagnes/398-forfaits-fiscaux-conference-de-presse-du-13-novembre