Rencontre nationale Ecologie du NPA
8 et 9 mai 2010

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu des débats de la rencontre nationale écologie du NPA du 8 et 9 mai 2010.

 

Deux débats de fond ont été consacrés l’un aux luttes antinucléaires et aux luttes des salariés du secteur de l’énergie, l’autre aux perspectives des mouvements pour la justice climatique après Copenhague et Cochabamba.

Un long débat a été consacré à la place de l’écologie dans le NPA et le fonctionnement de la commission écologie.
Deux ateliers ont enfin été consacrés l’un à agriculture, l’autre à la situation dans le réseau Sortir du Nucléaire.

 

 

Articulation luttes sociales/luttes écologiques dans le secteur énergétique

 

Deux interventions préalables

 

1- Yann Cochin agent EDF porte parole de Sud Energie à l’intérieur d’EDF

Résumé de l’intervention de Yann (par ailleurs fournie ?). La libéralisation du secteur, programmée en 1996, à conduit à son éclatement en une multitude de filiales : pour le transport, pour la commercialisation….. et à l’introduction massive de la sous-traitance qui devient le mode de gestion. Avec pour conséquence l’éclatement du salariat et donc des difficultés à atteindre l’unité dans les luttes. Dans cet éclatement le salarié a perdu son identité (forte au sein d’EDF où la fierté d’accomplir une tâche de service public est importante). Le management se fait désormais par le stress et les objectifs c’est une dégradation importante des conditions de travail. Et c’est aussi une dégradation importante pour l’usager qui n’a plus d’interlocuteur.

Sur le plan des luttes syndicales : d’une part il y a quasi consensus pour défendre le nucléaire sauf sud énergie et avec des difficultés à se faire comprendre des salariés. Il n’y a pas de remise en cause du nucléaire et de la politique énergétique. D’autre part, il n’y a pas remise en cause de l’orientation capitalistique, ultralibérale du gouvernement alors que cette orientation influe directement sur les  conditions de travail et les salaires des employés. En fait les grandes fédérations syndicales comme la CGT et FO ont accepté beaucoup de choses et semble-t-il avec des arrangements au travers de la gestion de la CCAS. C’est comme ça que les grèves de 2004 ont échouée à arrêter la libéralisation du secteur et que les revendications des travailleurs n’ont pas été entendues. C’est comme ça que le mouvement de 2009 a démarré de la base, avec Sud Energie quand même. Démarrée à Panly cette grève s’est étendue grâce notamment au soutien de parti comme le NPA. Et c’est à cette occasion que les revendications ont porté non seulement sur les salaires mais aussi sur la volonté de sauver le service public. A cette occasion aussi la base et la gauche syndicale se sont retrouvés en nette opposition avec les fédérations syndicales. Quant à la remise en cause du nucléaire, la prise en compte de l’écologie ça reste très difficile à faire admettre aux salariés. Il y a un mouvement syndical qui s’oppose à tout ce qui pourrait remettre en cause les choix énergétiques. Les quelques qui s’y sont opposés à l’intérieur de l’entreprise ont eu leur carrière stoppée, cependant le questionnement à pris de la vigueur avec l’EPR.

 

2- Guillaume, Seine Maritime, Collectif Stop EPR : mobilisation contre le 2ème EPR à Panly (NPA, FASE, VERTS). Deux types d’actions : des manifestations et la participation au débat public. « Stop EPR » a fait le choix, controversé, de participer au débat public bien qu’on sache que c’est bidon. Pourquoi : - cette participation est utile, elle permet de travailler avec la CGT, Sud Energie, les précaires du nucléaire. C’est une stratégie commune qui s’élabore autour des thèmes sociaux et écologiques sachant que les agents EDF ont bien pris conscience de la dégradation de leurs conditions de travail dû au système.

- cette participation donne des moyens de communication et des moyens de toucher la population. On a les documents techniques ce qui permet d’emmerder EDF sur tous les points techniques même infimes pour les déstabiliser et donner l’impression dans le public qu’ils sont incompétents.

Une manifestation est prévue le 20 juin contre le nucléaire. Il faut la réussir puisque le débat public est bidon

 

L’EPR de Penly gêne la CGT parce qu’il doit être exploité par un consortium qui échappera au monopole actuel ; précisément, il y a participation pour 1/3 de Gdf Suez particulièrement anti social donc difficile pour la CGT de continuer à être plus ou moins d’accord avec l’entreprise.

 

Le projet EPR est associé à la réalisation d’un champ éolien en mer, bien évidemment pour brouiller le message énergie nucléaire-énergie renouvelable. Ce projet soulève des problèmes notamment pour les pêcheurs et France Nature Environnement s’est lancé dans la bataille contre ce champ éolien. Stop EPR suit la FNE pour démontrer aux pêcheurs que l’écologie n’est pas ennemie de la pêche.

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Discussion

Une première question : est-il utile ou non de participer aux débats publics. Les positions sont contrastées : les décisions sont déjà prises ça ne fait que dédouaner les organisateurs qui peuvent faire état de la participation du public. Il y a peu de participation de la part des citoyens. Il vaut mieux bloquer le système  comme ça s’est fait pour les nanotechnologies. Pourtant le recours au débat public a été obtenu par les citoyens après des luttes importantes. Il faut l’utiliser en le détournant. C’est ce que fait l’association SHERPA groupe de juristes, ils notent toutes les  irrégularités pour pouvoir s’opposer ; grâce au débat public les antinucléaires ont gagné en crédibilité, ils sont de mieux en mieux informés, la  crédibilité change de camp.

Deuxième point : la prise de conscience de la convergence des luttes sociales et des luttes écologiques avec des sous questions : quelles énergies renouvelables ? Parler de la décroissance, quelle décroissance ? La place du NPA et les moyens d’action qu’il veut déployer ? Comment convaincre les salariés de la liaison désordres écologiques – capitalisme et donc souffrance sociale ?

De l’ensemble des échanges il se dégage des lignes qui font consensus :

Il faut remplacer le nucléaire (et les centrales thermiques qui sont aussi des catastrophes écologiques) par des productions alternatives comme le photovoltaïque ou l’éolien à condition que ce soit des productions en petite unités, de proximité (qui varieront selon les conditions locales ou régionales) ; il faut refuser la production entre les mains des grands groupes industriels. Le NPA a proposé (dès les européennes) la création d’un service public de l’énergie pour gérer les besoins énergétiques.

Mais toutes les productions d’énergie sont polluantes à titres divers et impliquent des ressources en matériaux qui ne sont pas inépuisables. Il faut donc associer cette lutte avec la diminution de la consommation. Ce qui amène le NPA à s’approprier le terme de décroissance, y travailler pour porter dans le débat politique, sa conception. Le NPA ce doit être : sortir du capitalisme et aussi du productivisme

La grande question c’est comment faire passer l’idée que l’écologie et le social sont liés. Le NPA est le seul aujourd’hui à pouvoir avoir ce débat et pourtant à l’intérieur du NPA on a du mal à croiser ces deux approches pour en tirer des orientations et des actions.

Comment s’attaquer au productivisme sans braquer les salariés inquiets pour leurs emplois. Il faut élever le niveau de conscience aux problèmes écologiques, il faut pouvoir, avec les salariés, remettre en cause l’utilité de ce qu’ils produisent. Il y a deux approches pour cela : mettre l’accent sur la dégradation actuelle des conditions d’emploi, d’embauche qui sont directement liés au effets du capitalisme et travailler sur la reconversion des emplois dans les activités nouvelles générées par les alternatives écologiques.

Il faut du temps pour que les salariés s’approprient la problématique écologique. Les choses avancent quand même à l’intérieur d’EDF ; la conscience du risque nucléaire et la dégradation des conditions de travail font que les salariés dans l’entreprise, sont maintenant prêts à dénoncer cette orientation et la marginalisation des opposants est moins importante. Il faut que le NPA profite de cette conjoncture pour faire avancer ses idées  dans l’entreprise.

Une piste pour l’emploi : on ne sait pas démonter les usines nucléaires on pourrait lancer l’idée que la France devienne leader mondial du démantèlement des usines nucléaires, ça s’appelle de la reconversion…intelligente…et écologique !

 

 

Crise climatique : entre Copenhague et Cochabamba

 

Une intervention préalable de Cédric : A Copenhague la société civile s’est opposé, à Cochabamba on a réfléchi et proposé. Il y a une montée en puissance des mouvements sociaux. A Cochabamba, malgré le temps court pour la préparation, 30000 personnes 142 pays représentés et une originalité c’est à l’appel d’un gouvernement que les mouvements sociaux se sont retrouvés à Cochabamba. Et il faut souligner la radicalité des positions : c’est le système  qui est mis en cause, les revendications sont nettement anticapitalistes « La Planète pas les profits ». Il y a aussi l’idée d’une transition nécessaire vu l’urgence du problème mais en s’opposant à ce qui est proposé par les gouvernements : le capitalisme vert c'est-à-dire donner un prix à la nature et le capitalisme se charge de résoudre les pbs environnementaux avec en plus l’illusion que la technologie peut résoudre tous les pbs. Les mouvements sociaux réfutent totalement cette vision.

Il y a 3 éléments sur lesquels on peut travailler :

1- les Biens Communs pour l’égal accès aux biens communs : eau, pâturages….assis sur une communauté qui gère. Contraire au droit à polluer

2- Croissance-Décroissance : Il y a débat ; pour les Verts et le PNUD (programme des nations unis pour développement) il ne faut pas faire confiance au Marché, les Etats doivent définir des programmes d’investissement avec des emplois verts à la clef pour assurer une transition écologique et sociale. Mais c’est encore accumulation de capital, croissance. Les Décroissants sont contre, il faut envisager à l’international une décroissance, le moyen terme c’est la fin de la croissance (….. ?)

3- Liens global-local, L’alternative concrète : à Cochabamba on a présenté l’expérience de Cuba (l’arrêt de l’aide de l’URSS a obligé à trouver des solutions locales comme les jardins écologiques urbains) ; il y a aussi les expériences des « villes en transition » : il faut au niveau local se préparer au changement climatique  et à la raréfaction du pétrole, choc économique majeur pour l’avenir. Il faut organiser des collectifs pour réfléchir à des solutions alternatives locales. Mais le risque c’est de se focaliser sur le local et abandonner les réflexions politiques globales.

Cochabamba est la réponse à l’échec de Copenhague. Il y a eu à Cochabamba beaucoup d’évènements, de tables rondes, d’ateliers qui ont débouché sur une déclaration(manifeste de Cochabamba) dont le contenu est clairement anticapitaliste, elle est destinée à être incluse dans les négociations sur le climat au même titre que les productions des pays riches. Cette déclaration est une critique du système actuel et une volonté de trouver un équilibre entre la terre-mère et les êtres humains mais fait intervenir la notion de droits de la Terre et sans préciser quels sont les droits humains (les besoins de l’homme qui justifient l’utilisation de la nature) Cette judiciarisation est un très gros problème : quels sont les droits de la terre ? ex de droit proposé : ne pas être modifié, respecter l’intégrité génétique. Quid des OGM on doit pouvoir continuer à mener des recherches sur (avec) les OGM.

A Cochabamba on a proposé que 6% du PIB des pays riches soient consacrés à des investissements pour la diminution des émissions de GES. Autre proposition : un tribunal des peuples

Il est prévu une autre conférence des peuples en 2012 en Europe. Le réseau CDE (via campesina notamment) appelle à une semaine d’action du 10 au 16 octobre, le NPA pourrait y participer

Débats

Sur l’aspect juridique de la déclaration de Cochabamba : beaucoup d’échanges sur la notion de Terre-Mère, Pachamama, introduite à Cochabamba par les peuples indigènes (selon leur propre appellation). Véritable choc de culture : pour la première fois sont discutées à égalité les conceptions occidentales confrontées aux conceptions d’une autre culture. Il n’est pas question de déifier la Nature mais de trouver l’équilibre entre les activités humaines et la pérennité d’un environnement favorable à l’espèce humaine, la terre ayant par ailleurs une capacité de réactivité qui la met à l’abri de la destruction (tant qu’il y a un soleil !) il ne s’agit pas de protéger la terre mais de protéger le biotope de l’humanité. Il faut être vigilant sur les dérives que peuvent entraîner une traduction « religieuse » de la notion de droit de la terre que guette la récupération pour des intérêts particuliers. Donc travailler sur cette notion de droits de la terre et son expression dans les faits. La question du climat, devient une question politique centrale, qui permet aux peuples de continuer une lutte entamée bien avant l’irruption de cette problématique dans le champ politique : la récupération de leurs terres dont ils sont chassés, avec toutes les conséquences sociales désastreuses pour leurs communautés.

L’émergence de la notion d’équilibre entre l’homme et la nature, nécessaire pour la survie de l’espèce requestionne la notion de luttes des classes et de productivisme

L’Afrique semble absente des débats qui ont eu lieu à Cochabamba. Que peut-on faire (doit-on faire ?) pour rétablir une présence africaine dans ces débats

Si Cochabamba réaffirme que le désordre est dû au capitalisme et là tout le monde est d’accord, la discussion porte sur les moyens d’en sortir : réapparaît la question de la décroissance dont le NPA doit s’emparer pour clarifier ses implications. On peut pour s’aider sur ces notions de décroissance regarder du côté des pays du Sud. Contrairement à l’image misérabiliste qu’on s’en fait au nord, il y a des gens qui vivent bien avec peu, dont les critères de satisfaction sont tout autres que les nôtres.

La question aussi de la recherche quelle recherche devons nous soutenir ; certainement pas celle qui est soumise aux « subventions » du privé qui ne cherche qu’à soutenir ses intérêts. Doit-on soutenir une recherche sur les organismes modifiés, quelle recherche pourquoi faire ? Il est important de se positionner là-dessus.

Les actions : Copenhague a démontré l’impuissance totale de l’Europe dans la bataille du climat et la prééminence des intérêts capitalistes des USA et de la Chine. Il faut poursuivre la bataille au sein du mouvement sur la justice climatique qui n’est pas assez organisé, pas assez offensif. Il faut du monde pour faire vivre le mouvement, avec la perspective d’action du mois d’octobre

 

 

 

 

L’écologie dans le NPA et le fonctionnement

de la Commission nationale écologie (CNE)

 

Introduction par Laurent (points 1 et 2), Catherine (3) et Pierre (4)

 

1. Bilan écolo du NPA

 

Les résultats du débat de préparation pour le congrès de fondation étaient très positifs : la place des questions écologiques et agricoles dans les principes fondateurs montre une vrai intégration de cette dimension et un saut qualitatif par rapport à la LCR.

 

Le bilan pour l'année de fonctionnement est beaucoup plus mitigé : l'activité, la visibilité, la perception sont nettement en deçà des textes fondateurs. L'orientation et le profil général perçus par les gens n'ont pas correspondu à l'équilibre présent dans les textes :

- Européennes : 1 vrai ratage alors que la cristallisation de l'électorat écolo sur Europe écologie a montré l'intérêt des électeurs.

- Campagne Copenhague : participation active des militants NPA dans les collectifs Urgence climatique justice sociale (UCJS). Formation d'un comité de campagne interne en lien avec la Commission internationale. A Copenhague un cortège important et dynamique. Campagne NPA locale (affichage, distribution des 4 pages) inégale territorialement.

- Régionales : bilan en ½ teinte :  sur le profil général de l'orga, place de l'écologie très minime, certes la question des transports publics a permis de faire le lien. Mais le NPA n'apparaît pas comme crédible sur les questions écolo (80% des sondés). Question écolo complètement absente des débats unitaire/ pas unitaire, même si contacts locaux avec les Objecteurs de croissance (OC) et les écolos radicaux ont pu déboucher sur des listes communes.

 

Aujourd'hui, on a un réel problème de « juxtaposisme » : incapacité à avoir un discours social et écologique cohérent, notamment dans les luttes automobile, nucléaire, raffineries, etc. On arrive pas à défendre les conditions de travail en même temps que la nécessaire reconversion.

Pourquoi? : une sous-estimation évidente de la question écologique par les militants.

Or c'est une question fondamentale pour l'avenir du NPA : ont rejoint le NPA des militants pour qui la question écolo est primordiale et qui ne resteront que s'il y a la possibilité d'un discours socialo-écologique.

 

La composition des instances politiques du NPA, le manque d'ouverture de la Commission d'intervention sur les lieux de travail (CILT) ou de la commission communication, le mauvais fonctionnement de la CNE ne permettent pas au conseil exécutif (CE) de prendre des initiatives politiques fortes et partagées sur l'écologie.

 

 

2. Enjeux du congrès

 

Dans les enjeux du congrès, il y a un vrai risque d'une diminution de la question écologique dans les textes qui vont être retravaillés : la crise, orientations, statuts,... au profit de questions qui agitent en ce moment le NPA : foulard, unitaire,... Un seul texte va remettre en question l'articulation social écologie.

 

3. Fonctionnement CPN CNE

Catherine seule (et bien seule) au CE a porter les questions écologiques. Au CPN, une trentaine de camarades a sensibilité écolo. Le département CILT-CNE du CE ne fonctionne pas.

CNE : vrai problème de répartition territoriale et indépendance des régions. Le secrétariat parisien se confond avec la commission parisienne. Cela pénalise les camarades d'IDF qui ne peuvent traiter des problèmes locaux et sont très sollicités.

Il y a 3 listes de diffusion : Diffusion écologie (large), anim-écologie (50 personnes) et anim de la CNE (31 personnes). La CNE a commencé à fonctionner avec des réunions téléphoniques.

 

Propositions :

-concevoir la CNE comme un centre d'animation et d'initiatives,

-pérenniser un rythme annuel de la RNE,

-réunions téléphoniques + régulières avec les régions,

-officialiser un secretariat,

-multiplication des débats croisés,

-meilleure communication : tracts de la semaine, centre de ressource, etc.

 

4.Communication du NPA

 

Pierre constate le décalage entre ce qui se construit dans le NPA et la communication externe qui est assez mauvaise : « syndicaliste ». Il a rédigé un texte sur ce problème.

Il a fait plusieurs propositions d'affiches, pour lesquelles il n'a même pas eu de réponses de la part de la commission communication. Il est urgent que des propositions émanent de la CNE et soient prises en compte pour des tee-shirt, des affiches, etc.

 

Roxanne remercie les intervenants car notre parole commence à être bien construite. Le problème évoqué par Pierre est largement partagé par le NPA dans sa totalité. Il dépend de la construction du NPA au niveau national. La commission femmes rencontre les mêmes difficultés : Paris prend les décisions sans consulter les régions.

Or le parti que l'on construit reflète la société que l'on veut. La force est dans les régions, pas à Paris. A quoi rime une commission agriculture basée à Paris ??

La CNE va devoir exiger des réunions physiques plus fréquentes (au moins pour son secrétariat). Cela vaut aussi pour la commission communication : il n'est pas tolérable de n'avoir aucune réaction aux propositions que l'on transmet.

 

Selon Karim, un parti qui s'annonce « écolo » est mal parti dans la France actuelle. Au NPA, c'est implicite : lorsqu'on est anticapitaliste, on est forcément écologiste. Le but du NPA n'est pas de suivre la vague, comme le fait Europe Ecologie. Il faut associer social et écologie, mais sur des propositions concrètes.

 

Pour François, il faut combiner écologie et socialisme. Ce ne doit pas être qu'une commission qui le combine, mais tout le parti. Beaucoup d'écosocialistes / verts sont venus au NPA. Le passage suivant consiste à évoluer d'une commission écologie à un parti écosocialiste. De là vont découler les questions fondamentales de stratégie. Si on s'allie au front de gauche et qu'on est élus, que va-t-il se passer sur les questions du nucléaire, des OGM et des nanotechnologies ? On n'a rien à faire avec le PC, anti-écologiste. Par contre François constate avec satisfaction que certains au NPA s'intéressent à la décroissance (avec toutes ses contradictions). Pour conclure, François liste 3 enjeux :

-        changer de nom au prochain congrès pour intégrer la dimension écosocialiste. Pourquoi pas NPE ?

-        faire en sorte que la totalité du parti s'empare de cette question,

-        choisir ses alliés potentiels. A ce propos, faut-il faire partie de la IVème internatinale qui reconnaît explicitement prôner l'alliance avec le PC ?

 

Damien est d'accord pour que la question de l'écologie soit portée au prochain congrès, comme toutes les questions inscrites au programme du NPA mais peu débattues. Mais il ne voudrait pas non plus que tout se focalise sur les OGM et le nucléaire. L'arrêt de toute discussion avec le PC ne serait pas une bonne chose car on refuserait de peser sur ce parti et ses débats avec le parti de gauche. Le rôle du NPA est d'appuyer sur les contradictions pouvant exister au front de gauche, mais sans mettre au ban toute une partie du front. Car cela signifierait qu'on voudrait mettre hors du parti les gens du NPA plutôt proches du PC. Sur la question de la centralisation, Damien est d'accord : les parisiens aussi en ont marre de faire tout le boulot (articles, ...). A ce propos, il faut que soit acté au prochain congrès que la CILT n'écrive pas toutes les feuilles de boîte.

 

Fernand a commencé à militer lorsqu'il était lycéen contre la construction de la centrale de Fessenheim. Il a ensuite été instit en milieu rural, syndicaliste membre du PCF. A la fin des années 90, il est rentré en crise quand la gauche plurielle a commencé à fermer des hôpitaux de proximité. Il est alors sorti du PC et est rentré à la LCR en 2002. Localement (en Lorraine), ils interviennent autour de boîtes comme Total, Mittal Gandrange, Cattenom, PSA. Il est maintenant absolument convaincu de la crise écologique. Toutefois, selon lui, « anticapitaliste donc écolo » ne va pas du tout de soi. Selon lui, ce qui se passe avec l'écologie peut se comparer avec la question de la lutte des classes que le PC a abandonnée en 39-40 dans les conditions très particulières du combat antifasciste. Il évoque pour terminer la question du salaire socialisé.

 

Régis reconnaît que le fond du NPA est bien écologiste et qu'il s'agit juste un problème d'image. Mais ce problème ne vient pas seulement de nous. Les médias ne ciblent pas sur nous dans les manifs unitaires écolo. Ils focalisent sur Europe Ecologie. Pour les actions concrètes, on pourrait lancer assez simplement des actions de désobéissance civile. On pourrait aussi mener des actions sur les transports radioactifs.

 

Bruno n'a pas rejoint le NPA sur la question du NPA. Mais il est convaincu que c'est devenu une question sociale. Car l'ampleur des réponses à apporter à la crise exige une planification. Le problème du juxtaposisme était encore plus accentué à la LCR. Il a été très content de constater que la CNE commençait à organiser des débats croisés sur des questions sociales / écologiques. Il est important d'avoir un travail commun CILT / CNE. Il regrette toutefois que certains camarades posent les questions écolo par le petit bout de la lorgnette.

 

Guillaume est d'accord avec François : arrêtons de discuter avec le PC. Le rapporteur de la loi littoral sous Chirac était Daniel Paul, un député PC. Les communistes s'allient avec tout ce qui est productiviste. Selon lui, la coupure droite / gauche c'est fini : il s'agit maintenant d'une coupure productivistes / antiproductivistes. Le PC est du côté des productivistes. La question des alliances est fondamentale. Toutefois, la force de transformation sociale ne se fait pas dans les bureaux de vote. Si le NPA veut se donner une apparence écolo, il faut faire de l'écologie concrètement (AMAP, projets d'alternatives écologiques comme à Mondidier, ... Des milliers de militants dans la nature sont en rupture avec les verts et le PS mais ne se tournent pas vers nous. Selon lui, faire une tendance écolo au prochain congrès est ubuesque.

 

Irène pense que la crise sociale reste plus importante que la crise écologique. Selon elle, il faut plutôt se demander comment on va transformer la société. On scande toujours « grève générale » en fin de réunion : est-ce vraiment un bon moyen ? Faut il se baser sur des expériences locales (AMAP, Enercoop, ...) ou uniquement sur « grève générale » ?

 

Alain se demande comment la CNE pourrait faire un lobbying intelligent en vue du congrès. Un premier pas serait de rappeler des évidences lourdingues :

-        la croissance est un concept capitaliste. Critiquer le capitalisme c'est critiquer la croissance;

-        compte tenu de la raréfaction des matières premières, le modèle doit forcément être remis en cause;

-        le mode de production et de consommation occidental n'est pas généralisable sur la planète. On ne va quand même pas prôner le socialisme dans un seul continent développé !

-        la remise en cause de la croissance matérielle doit être liée à la décroissance des inégalités.

Selon le PC, il faudrait 6% de croissance annuelle pour arriver au plein emploi. Or la seule façon de créer le maximum d'emplois dans le système capitaliste actuel c'est de créer des inégalités. Ce que prône le PC n'est donc pas tenable. La seule solution serait une réduction drastique du temps de travail.

 

Thomas n'est pas si pessimiste que ça sur la perception écolo du NPA. Il pense que le NPA est une des rares organisation à se revendiquer écologiste car anticapitaliste. Il faut toutefois une priorisation selon la période. Il est logique que les questions sociales soient souvent mises en avant. Il n'est par contre pas logique que les questions écolo ne le soient jamais. Le problème Paris / privince se retrouve dans toutes les commissions, mais est pire pour la CNE car la proportion membres parisiens / membres de povince est encore plus faible. Sur la question des alliances : faire des alliances n'empêche pas d'être au contact de la population. En Auvergne, la PFC a recueilli 80%. Ils ont conduit des tractations asses similaires à ce qui s'est passé en Limousin, mais l'alliance a finalement échoué à part avec Alterekolo. Ceux-ci ne sont pourtant pas anticapitalistes et pas vraiment écolo sur le fond. Ils sont plutôt pour gérer bon an mal an depuis l'intérieur des institutions. IL pense par ailleurs, que les paysans doivent d'abord être convaincus sur les questions sociales. Le programme écolo vient après.

 

Catherine est pour des actions de terrain, mais celles-ci touchent quand même peu de gens. On doit aussi forcément faire du « marketing » et des campagnes écolo officielles. Sur la question du porte-parolat, OB n'est pas écolo dans son discours même s'il fait des efforts. Le problème de la CNE c'est que plein de militants ne se reconnaissent pas dans les questions écologiques. La quastion écolo reste cantonnée à des experts contrairement aux autres sujets qui sont plus facilement portés par tous. Il faut réussir à intégrer des non experts dans la CNE.

 

Michael est d'accord avec François : il faut que ce soit clair qu'on a un projet alternatif. On peut s'appuyer sur le programme fondateur, dans lequel le mot écosocialisme est bien présent. L'objectif de l'écosocialisme est également inscrit dans les textes de la IVème internationale. Il pense toutefois qu'on ne peut pas exclure le PC d'un trait : on deviendrait sectaire. On commencerait pas exclure le PC, puis la CGT, puis... les ouvriers ? Par contre, il est positif de faire des alliances avec les objecteurs de croissance. Il n'est pas pessimiste sur le fait que le NPA va s'emparer de la question de l'écosocialisme. Mais pour cela, il y a un boulot patient à faire (formations, université d'été, ...). Il regrette par ailleurs que le NPA rate souvent des occasions pour porter des convergences entre écologie et socialisme (crise automobile, défense du fret, ...). Quand une lutte est objectivement écologiste et socialiste, il faut s'en emparer.

 

Selon Clément, ce n'est pas anticapitaliste qui implique écologiste, c'est écologiste qui implique anticapitaliste. Il n'est pas pour changer de nom : si on change de nom maintenant, on se tire une balle dans le pied. Hors de la CNE, les gens ne savent pas ce qu'est « écosocialisme ». Il faut donc utiliser le nom, mais sans en faire trop. Pour le PC, il est plus nuancé : il ne s'agit pas d'un bloc homogène. Pour nos actions, il ne voit pas l'intérêt des tracts hebdo, qu'il faut arrêter. On ne doit pas se contenter de dire la même chose que les autres (retraite à 37,5 ans de cotisations, 1500 € pour tous, stop aux licenciements, ...).

 

Pour Aguirre, le gain de crédibilité passe par des campagnes. Cela a été le cas dans le passé pour le combat contre la construction contre la centrale nucléaire de Plogoff. On doit faire preuve de modestie sur le lien entre écologie et anticapitalisme. Des écolos qui n'étaient pas anticapitalistes ont parfois ouvert la voie. Sur notre discours, la critique de la surconsommation et du gaspillage est importante car des milliers de gens n'ont pas le minimum pour vivre. On doit réfléchir sur la notion de gratuité (eau, produits alimentaires, ...). Cette question fait partie du partage des richesses. Ce débat est à approfindir : le clivage productiviste / antiproductiviste ne suffit pas. Il faut continuer à défendre une meilleure répartition des richesses. Sur les comportements individuels, certes ceux-ci ne permettent pas de changer le monde, mais ils ont au moins le mérite de participer à une forme d'éducation.

 

Pour Vincent, le débat montre que sur la question écolo, il n'y a pas une orientation stratégique commune à tous. Il ne faut pas créer une tendance au sein du NPA, mais un groupe de travail commun qui doit irriguer tout le parti. Sur notre discours global, il faut faire attention à ce qu'on dit : on doit mener des campagnes partie prenantes 'un programme global et pas trop déconnectées de la réalité. Même si on serait pour 30 ans de cotisations retraites, une telle proposition paraîtra irréaliste. On doit donc rester pour l'instant sur une revendication de 37,5 ans. Il nuance par ailleurs les critiques sur la CNE, dont le fonctionnement n'est pas si noir que ça selon lui. Il faut toutefois qu'on réussisse à produire des outils pédagogiques, vidéos, écrits, ... Si on a les capacités, on peut aussi faire une rubrique régulière dans TEAN. Sur la question Paris / province, c'est un vrai problème, mais le mail permet quand même de bien communiquer.

 

François se demande si l' écosocialisme est le projet du NPA ou pas. Il insiste sur le nouveau paradigme que constitue la situation urgente de la planète. Il cnclut sur le besoin d'unité aux élections.

 

Christian propose que le npa fasse plus d'actions visibles comme Greenpeace.

 

Jean-Claude dit que pour changer l'image du npa, il faut : un porte parole écolo, des affiches adaptées et des actions fortes : 1 jour d'action national sur la gratuité des transports publics par exemple

 

Selon Pierre, il faut à chaque fois montrer le lien entre social et écolo. Pour la crise des retraites, la seule solution est de répartir le travail de façon à créer des emplois. C'est vrai qu'OB n'est pas à l'aise sur l'écologie. Mais il pourrait au moins venir (même sans parler) sur des actions écolo, vu l'attrait des médias pour lui.

 

Pour Martial, on peut trouver des points de discussion avec le PC : le nucléaire militaire, les contaminations radioactives, ... Pour la visibilité écolo du NPA, ce qui est vrai pour OB est vrai pour les autres militants engagés socialement.

 

François pense que l'articulation entre écolo et social n'est pas très difficile. Il faut se convaincre collectivement qu'on est dans un contexte nouveau. Le système est à bout de souffle car l'inégalité n'entraîne plus la croissance. Le chômage est structurel. La seule façon pour les gens de se défendre est de se projeter vers une société différente. L'abstention de 50% de la population est une question majeure : le NPA ne doit pas s'accrocher aux formes politiques institutionnelles au moment où ceux qui comptent pour nous les rejettent. Le NPA doit coaguler des idées que tout le système tent à chercher à étouffer.

 

Christine est d'accord : chercher des alliances n'a plus grand sens quand les gens, qui ne votent pas, ne croient plus à rien. La dimension écolo du NPA n'ets pas suffisante, comme le montre le départ de Jennar, la fuite de militants et la campagne à Marseille pour les régionales qui n'a tourné qu'autour de la question des transports. S'il faut un nouveau porte-parole sur l'écologie, il faut qu'on le choisisse ensemble.

 

Yann voudrait éviter d'aborder l'écologie uniquement sur la question du catastrophisme. L'écologie n'est pas un affaiblissement de notre contenu politique, mais plutôt un moyen de se radicaliser encore plus. Sur la question des alliances, il faut d'abord avoir un vrai programme avant d'aller discuter avec d'autres organisations. Sur la vision que l'on a du NPA, il existe un décalage entre l'image du NPA écolo dans le peuple et le NPA écolo dans les milieux militants (où on a une vraie crédibilité).

 

Pour Laurent, le débat sur la question des alliances dépasse la question écologique. On peut tous ensemble (pour que la question écolo avance) lier un surcroît de radicalité et de pertinence de ce qu'on dit dans la société actuelle. Si on n'est pas capable en déroulant notre discours social d'en intégrer les conséquences écologiques, il y a quelque chose qui cloche. Il faut travailler sur 3 points clés :

-        les travailleurs sur les lieux de travail sont les premières victimes de la pollution. A la retraite, l'espérance de vie des ouvriers est de 6 ans inférieure à celle des cadres. La question de la santé au travail est donc un point de départ ;

-        sur l'emploi, il faut lier la question des licenciements et des restructurations avec la question des reconversions ;

-        il faut travailler sur la question salaire / pouvoir d'achat / gratuité. Gratuite des biens de base et taxes pour le superflu.

 

Pour Claudine, les discussions unitaires régionales ont été une vraie foire d'empoigne. Au sein du NPA, c'est dur : ils ne veulent pas entendre parler de l'écologie, alors que l'un des dossiers majeurs est la construction d'un nouvel aéroport, avalisée par les verts malgré plusieurs dizaines d'années de luttes.

 

Karim revient sur la question de affiches proposées par Pierre : le fait qu'il n'ait eu aucune réponse est un gros dysfonctionnement que le NPA doit corriger. Sur ce que porte le NPA : notre discours bouscule les autres partis, qui intègrent des idées du NPA dans leur discours. Il insiste sur le lien concret que font les populations africaines entre leurs conditions de vie et la crise écologique. Lorsque l'on est obligé d'aller de plus en plus loin pour couper du bois afin de se faire à manger, on doit mettre les enfants à contribution et ils ne peuvent donc plus aller à l'école.

 

Michèle fait part de l'expérience du Jura dans les discussions des régionales. Celles-ci étaient interminables et finalement ils se sont fait enfler et sont partis tout seuls. Sur la question écolo, à Dôle ils ont lancé tout un tas d'actions concrètes : lutte contre l'implantation d'un 6ème centre commercial (Leclerc), contre une usine de biomasse, contre la LGV, l'aéroport, distribution de cartes postales pour les voeux du nouvel an, proposition d'extinction des lumières la nuit, ... Selon elle, on aurait un bon retentissement si on faisait des actions synchronisées au niveau national.

 

Fernand revient sur la question des retraites, pour rappeler que les projections à 40 ans qu'on nous assène ne veulent rien dire compte tenu de l'incertitude. Ces dernières années, la croissance a été de 2% par an environ, soit 50% en 20 ans. Or on n'est toujours pas au plein emploi. On doit donc jeter l'argument de la croissance pour le plein emploi à la poubelle. Il faut par ailleurs qu'on arrête de parler de marché de l'emploi : le travail n'est pas une marchandise.

 

Roxanne aborde la question de l'organisation des taches. Les expériences de terrain ne sont pas opposables aux luttes sociales. On ne peut pas se passer en parallèle de construire un programme. On ne peut pas être sur tous les fronts, mais il faut convaincre le NPA que l'écologie n'est pas une question annexe. Il faut vraiment insister sur ça au prochain congrès. Il faut exiger que cette sensibilité écolo soit représentée par un plus grand nombre d'élus. Sur l'agriculture, Roxanne a préparé une intervention qu'elle est venue présenter rue Taine, et elle a eu... O participant !

Il faudrait que la CNE se dote d'un groupe de presse avec des référents thématiques capables de mobiliser sur les différents sujets, ainsi que d'un secrétariat élu pour assumer les taches de la CNE.

 

Un intervenant de Bourgogne nuance à propos d'OB : il était à la manif de soutien au procès des faucheurs d'OGM. Il nuance également à propos du PC. Dans l'Yonne, le PCF n'avait pas autorisé le PC de l'Yonne à utiliser le sigle PCF dans la campagne unitaire des régionales. Ils ont donc utilisé « communistes de Bourgogne ». Le NPA et les « communistes de Bourgogne » se retrouvent pour continuer dans les luttes après les régionales. Ils ont en particulier accepté les mots d'ordre « non aux OGM » et « non au nucléaire ». Ils ont énormément changé en 2 mois et demi.

 

Guillaume Blavette félicite Michèle pour toutes les idées et les actions menées à Dôle. Il insiste par ailleurs sur une problématique essentielle au croisement social/écolo : la politique de la ville. Ce thème n'est pas assez porté par le NPA.

 

Guillaume (un autre) constate avec satisfaction qu'on partage tous plus ou moins le même point de vue. Ce point de vue commun, c'est l'écosocialisme. Par contre, il faut être conscient qu'on travaille sur le long terme. L'un des sujets fondamentaux est la relocalisation (sans exclure bien sûr des échelles de production au niveau national).

 

Thomas (Haute-Loire) rappelle que le NPA s'est construit sur les fortes luttes de 2008 (Guadeloupe, manifs en métropole, ...), mais que la situation a changé depuis. Il nuance également sur OB, qui est quand même apparu sur plusieurs actions écolo (manif contre le nucléaire à Colmar, sommet de Copenhague, faucheurs). D'ailleurs, quand il apparaît sur des trucs écolo, il passe encore mieux que les écolos purs et durs, trop attendus sur le sujet. Sur la question du porte-parolat, il rappelle qu'un porte-parole qui plaît à tout le mnode n'existe pas.

 

Selon Michael, on doit beaucoup à OB, mais il n'est pas assez au point sur l'écologie. Il faut donc penser à d'autres porte-parole. OB en a d'ailleurs ras-le-bol de courir partout. Michael propose d'adresser au CPN des suggestions de noms de porte-parole, plutôt féminins. Laurence de Franche-Comté ? Catherine ? Roxanne ?

 

Damien n'est pas d'accord pour proposer des noms si rapidement sans même avoir consulté certaines personnes citées et absentes aujourd'hui.

 

Julien (Creuse) demande de faire attention à ne pas avoir des porte-parole trop spécialisés. Il vaut mieux des porte-parole polyvalents.

 

Catherine rappelle qu'une commission spécifique planche sur la question du porte-parolat. 3 réunions ont déjà eu lieu, et tout ce qui a été évoqué au cours de la journée ets déjà venu sur la table.

 

Julien et François (Drôme-Ardèche) insistent sur la nécessité de développer un site web (ou une page du site du NPA) dédié à l'écologie. Pourquoi ne pas renommer la commission écologie commission écosocialisme ? Par ailleurs, il est primordial que le NPA se penche sur la question des nanotechnologies.

 

Laurent synthétise ce qui a été dit et fait des propositions :

-        organiser des rencontres nationales écologie (comme celle-ci) à un rythme au moins annuel ;

-        ne pas toujours se réunir à Paris pour ces rencontres. Pour la prochaine, Toulouse est proposé ;

-        mettre en place pour le fonctionnement régulier de la CNE, des réunions téléphoniques (2 ont déjà eu lieu). C'est une bonne alternative, qui devrait se dérouler au moins tous les 1,5 – 2 mois ;

-        élire au sein de la CNE un secrétariat national qui se réunirait au moins une fois par mois ;

-        se doter d'un budget annuel ;

-        demander un porte-parole qui intègre la dimension écolo, mais sans y rester enfermé ;

-        se donner les moyens au prochain congrès pour que plusieurs membres du CE soient membres actifs de la CNE.

 

Selon Roxanne, le secrétariat doit être élargi à plus de régions. Elle confirme que les réunions téléphoniques fonctionnent bien à moins de 10 participants.

 

Vincent rajoute que la CNE a besoin d'une ressource internet spécifique. Il faudrait que des camarades se désignent pour s'occuper du suivi presse. Une liste va tourner en fin de rencontre sur laquelle chacun donnera son domaine de spécialité afin que tous sachent vers qui se tourner pour demander des infos.

 

Aguirre intervient sur la question du financement : nous n'avons pas de maîtrise des finances du NPA car les remontées des cotisations sont très aléatoires. De plus, la campagne des régionales a coûté 1,5 millions d'euros. Le NPA ne tient que grâce à l'argent de la LCR donné par l'état. De plus, le budget voyages est exorbitant. Or il est plus logique que l'argent serve à l'externe plutôt qu'à l'interne. C'est pourquoi il faudrait développer les réunions à distance, en utilisant notamment skype. Il revient également sur la question du porte-parole, qui n'est pas simple car ce sont les journalistes qui choisissent. L'une des solutions est que les porte-parole qui démarrent une conférence donnent ensuite la parole à d'autres plus calés sur le sujet.

 

Pierre revient sur la façon dont on peut lancer des projets. Il lui est répondu que la CNE ne lance pas directement des projets : elle peut en proposer, mais elle n'a pas de pouvoir de décision, qui appartient au CE et au CPN.

 

Une discussion a ensuite lieu autour des salariés du NPA.

Cécile annonce qu'il y a une vingtaine de salariés, mais essentiellement à temps partiel (donc plusieurs à 1 jours par semaine).

Aguirre précise les choses. Le NPA emploie :

-        des permanents affectés aux taches matérielles / administratives,

-        des permanents politiques (d'ailleurs payés ou non) à qui on confie des taches d'animation politique du NPA. Les permanents politiques (dont il fait partie) sont uniquement à temps partiel.

Sur la question des affiches que pourrait proposer la CNE, il est pour que la chaîne de décision soit raccourcie afin que ces affiches puissent être avalisées facilement.

 

 

 

Compte rendu de la commission Réseau Sortir du Nucléaire

Catherine présente la dernière AG du Réseau Sortir du Nucléaire qui a eu lieu les 6 et 7 février 2010 à Lyon. Le Réseau SdN est en crise. 2 camps s'affrontent. D'un côté, le directeur, Philippe Brousse, soutenu par 10 administrateurs et 11 salariés qui se sont mis en grève. De l'autre côté, le porte-parole du réseau SdN, Stéphane Lhomme soutenu par 7 administrateurs.

L'ambiance au cours de cette AG était détestable avec des tentatives de prises de paroles intempestives. Beaucoup de surprises de la plupart des personnes qui découvraient cette crise.

Le rapport moral présenté par P. Brousse était vide, il a surtout servi à accuser S. Lhomme en parlant de « tyrannie d'un salarié à l'encontre des autres salariés ». Il a évoqué le refus du CA de de prononcer le licenciement de S. Lhomme.

Le rapport financier fait état d'un déficit et la grève des salariés met en péril les finances du réseau SdN.

L'intervention des salariés par la voix de Nadège apporte son soutien au directeur et attend de l'AG qu'elle dote le réseau d'un CA qui respecte les décisions prises par l'AG.

Les camarades du NPA, présents à cette AG, ont défendu la position de ne pas prendre parti et d'empêcher le licenciement de S. Lhomme. Alternative Libertaire était sur la même position.

Un nouveau CA complet a été élu, alors que normalement il est renouvelé par tiers, avec un mandat provisoire jusqu'au 30 juin.

Vincent précise qu'une nouvelle AG aura lieu les 19 et 20 juin. Un revirement de situation s'est produit avec le licenciement de S. Lhomme le 8 avril alors que l'AG de février avait décidé qu'il y aurait aucun licenciement. Les raisons ne sont pas évoquées. Il serait question d'utilisation des listes du Réseau SdN. S.L. va faire des démarches auprès au Prud'homme pour se défendre. Si il obtient gain de cause, on voit mal comment ils vont pouvoir travailler ensemble. P. B. tient les 2 bouts, il est à la fois consensuel et radical alors que S. L. a une attitude de dénonciation. Il a été très critique au moment du Grenelle de l'environnement parce que le nucléaire n'a pas pu être évoqué et a participé fortement à ce que le Réseau SdN n'y participe pas. Ce qui a entrainé le départ de Greenpeace du Réseau. Les divergences se sont exacerbées avec la signature de l'appel « Ultimatum climatique ».

On a pas de preuve de changement d'orientation hormis la signature de « Changement climatique ».

Au niveau politique, Les amis de la terre vont prendre une position plutôt critique par rapport à P.B. Didier Anger (CRILAN) et Alain Rivat sont également critiques.

Discussion :

  • C'est le directeur qui dirige avec les salariés le réseau,
  • S.L. est respectueux des autres salariés,
  • Les salariés ne participent jamais aux manifestations,
  • CRILAN suspend sa cotisation et ne participera pas à l'AG,
  • Volonté du Réseau SdN de prendre une position défendue par les Verts,
  • Incompréhension de la grève des salariés qui défendent le directeur pour licencier un salarié,
  • L'autonomisation du porte-parole ainsi que son ancienneté dans le Réseau est préjudiciable. Le porte-parole devrait être tournant,
  • Pour la participation à l'AG avec une position radicale et proposant des pistes pour une nouvelle direction,
  • S.L. est démoralisé et ne participera pas à l'AG,

Après discussion, en conclusion, il apparait la position suivante :

L'angle d'attaque du NPA se basera sur le fait que le CA a licencié S.L. alors que l'AG de février avait demandé de réfléchir sur cette crise.

  • Le NPA participera à la prochaine AG du réseau SdN,
  • Voir pour les adhésions du NPA au réseau (Catherine),
  • Le texte de Toulouse servira de base en y ajoutant le respect du droit du travail,
  • Prendre contact avec Didier Anger pour lui dire qu'il faut participer à l'AG,
  • Eviter une scission du Réseau SdN,
  • Il faudra formaliser les rencontres,

 

Atelier Agriculture

 

Intervention de Cécile (existe en écrit)

 

Tout d'abord un constat : l'agriculture capitaliste est un désastre : agrandissement, intrants, semences améliorées, irrigation et surinvestissement en matériel agricole constituent la panoplie de celle-ci. La modernisation agricole, c'est à dire le productivisme est le moteur. A cette situation il faut rajouter la désappropriation des paysans de leurs terres : l'accaparament des terres, rend les paysans des ouvriers agricoles, financiarise les terres (en Afrique et en Amérique Latine) pour créer toujours plus de profits, en multipliant les crises alimentaires et les famines. La marchandisation du vivant s'aprofondie : OGM, semences améliorées... rende la maitrise totale de l'agriculture possible, par 5 multinationales. La pollution généralisée de l'air, de l'eau par les pesticides et la chimie sont couplées à un besoin énergétique très important.

 

Que faire face à cette situation? que proposons-nous?

 

Des systèmes autonomes, contre la disparition des paysans et des terres, pour une agriculture paysanne agroécologique, adaptée aux conditions climatiques et locales, il nous faut renverser la tendance. Il faut repenser les aides, et les réorienter absolument vers les pratiques agricoles paysannes/agroécologiques. Il faut dégager des terres, et ne plus laisser de terre arable être détournée de sa fonction agricole : il faut une autre politique foncière (réserves foncières, collectivités territoriales). Il faut aussi taxer les importations, pour promouvoir l'agriculture de proximité. Pour ce faire il est nécessaire de sortir de l'OMC, créer un conseil de la sécurité alimentaire, favoriser les cultures vivrières (contre les cultures à l'exportation), revoir les orientations de la PAC, relocaliser les productions.

 

Débat :

ce qui se profile est une agriculture duale, d'un côté pour les riches des produits de qualité et de l'autre pour les pauvres le discount. il faut s'opposer à ça, et demander une agriculture de qualité pour tous, tout en veillant à soutenir les initiatives de terrain qui ont lieu un peu partout. Il faut donc des batailles qui portent l'alternative du terrain, au niveau global, et des luttes pour s'opposer à l'appareillage qui rend aujourd'hui le développement de l'agriculture paysanne possible partout.

 

L'agriculture paysanne n'est pas suffisante : nous avons besoin d'un mode de production qui refonde le rapport à la nature, vers un autre aménagement du territoire : remodeler le paysage et re-parcelliser le territoire. Il nous faut sortir de l'agriculture chimique, pour une agriculture paysanne biologique, interdire les intrants. Le fait qu'ils écoulent de stocks d'intrants qui ont été interdits a été souligné.

 

Constat : le bio tend vers le business, les AMAP créent des emplois mais concernent un public bobo. la recherche devrait s'intéresser aux outils à mettre à disposition des agriculteurs pour aller vers de pratiques plus respectueuses. Le retour à des méthodes anciennes, c'est trop local/trop spécifique, il faut inventer d'autres méthodes, mais aller vers une régionalisation quand même. Quelle productivité de l'agriculture actuelle?

 

Sur les AMAP, l'effort de cohérence est réel, même si pas directement révolutionnaire. Le discount ce sont des prix bas pour des salaires bas : ça a permis de diminuer la qualité et les salaires. Nous avons un régime un peu trop carnée.

 

Globalement : homogénéité de ce qu'on défend; l'agriculture est le pont entre questions sociales et écologiques; il nous faut des revendications transitoires, couplées avec un programme écosocialiste (il y a les positions de la Confédération Paysanne, qui sont intéressantes). Il faut qu'on travaille pour former dans le NPA, sur ces questions.

 

Question : comment remplacer le pétrole? quelle place de l'agriculture et des productions non aliemtnaires dans la réduction énergétique ? Il existe des systèmes de recyclage dans les fermes (autonomie énergétique), mais ne pas occuper des terres agricoles pour des fonctions non alimentaires...

 

Comment favoriser les agricultures alternatives? il y a des marchés paysans, des cantines scolaires : le NPA y est impliqué.

 

En LR il y a des luttes qui ont lieu : agrexco à sète et les zones viticoles où ils veulent installer des supermarchés (augmentation du prix du foncier).

 

Il faut aussi promouvoir les ceintures verte, recréer des zones vertes maraîcheres, éduquer à travers les AMAP à la terre, préserver donc les alternatives à travers un projet agricole fort.

 

Un groupe de travail est crée pour répondre aux sollicitations presse, etc.