grève 1918

L’anniversaire des quatre-vingt ans de la Grève générale qui s’est déroulée en Suisse au lendemain de la Première Guerre mondiale n’aura pas fait grand bruit. Il est vrai qu’il est tombé en pleine commémoration des 150 ans de l’Etat fédéral helvétique et qu’il a peut-être souffert d’une certaine saturation des esprits en matière commémorative.

Au même titre que la Guerre civile du Sonderbund (1847), la Grève générale a constitué un épisode de rupture et de confrontation politique et sociale au sein de la communauté nationale. C’est sans doute pour cela que, pendant longtemps, elle n’a guère été mise en évidence par l’idéologie dominante et ses historiens si ce n’est pour en faire le point d’appui et le prétexte de la recherche d’un consensus à caractère profondément conservateur et antibolchevique.

 

  1. Quelle culture et quelle vision du passé pour le mouvement ouvrier ?

 

En Suisse, le mouvement socialiste est né au sein de la mouvance radicale et il lui a été très difficile de s’en affranchir culturellement. La construction du mouvement ouvrier – avec ses trois dimensions constituées par les partis, les syndicats et les coopératives – s’est faite dans un contexte de domination politique et culturelle. Et c’est véritablement à contre-courant que les militants ouvriers de l’époque ont dû ramer pour construire les premières ébauches de leurs références idéologiques.

A ce propos, nous pouvons évoquer par exemple le cas de l’éducation ouvrière et de ces cours du soir qui ont été mis sur pied en hiver dans des structures qui sont finalement devenues les universités populaires. L’enseignement y était assuré soit par des universitaires philanthropes, soit par des dirigeants ouvriers qui proposaient alors une formation un peu plus politique. Le fait de suivre de tels cours après une harassante journée de travail n’allait évidemment pas de soi. Il fallait pour cela autant de volonté que de persévérance. Et il est d’ailleurs significatif de constater que les cours avaient rarement lieu dans les périodes de plus forte mobilisation ouvrière, comme par exemple après les grèves genevoises qui se sont déroulées au tout début du siècle.

Mais la construction d’une culture ouvrière passait aussi par d’autres pratiques sociales : les fêtes champêtres ou les soirées récréatives, les rassemblements politiques et les conférences, parfois internationaux, les cortèges arborant fièrement les drapeaux rouges ou les bannières de toutes les organisations. L’affirmation ouvrière s’observait aussi chaque Premier Mai depuis que l’Internationale socialiste renaissante avait décidé à Paris, cent ans après la Révolution française, d’en faire un grand moment de mobilisation internationale pour le principe des « Trois-Huit » (huit heures de travail, huit heures de loisirs et huit heures de sommeil).

Cette époque a également vu surgir ces maisons du peuple que le socialiste belge Emile Vandervelde qualifiait de cathédrales ouvrières. Toutes les activités des travailleurs, politiques, syndicales, coopératives ou culturelles, pouvaient s’y dérouler en évitant de devoir trop fréquenter ces tavernes où l’alcoolisme faisait des ravages. Là encore, il est tout à fait significatif de voir qu’il n’a pas toujours été possible de faire coexister en toute indépendance de telles maisons du peuple. Que des milieux philanthropiques bourgeois ont parfois proposé de les financer pour éviter que l’on y fasse de la politique. Ou que certaines de ces expériences, comme cela a été le cas à Genève, ont sombré dans la faillite financière et sous l’effet des divisions ouvrières.

Le domaine où le mouvement ouvrier manquait le plus de références était sans doute celui du passé et de l’histoire nationale. Certes, la célébration de la Commune de Paris chaque 18 mars et d’autres occasions comme le Premier Mai lui permettaient de mettre en évidence ses propres repères en matière d’histoire, mais ceux-ci provenaient exclusivement du mouvement ouvrier international. En revanche, au niveau de l’histoire locale et nationale, au-delà du silence et de l’indifférence bien compréhensible des immigrés, le mouvement ouvrier s’est longtemps contenté de reprendre les visions du passé émanant du camp bourgeois. Et même le fait que les radicaux aient fini au tournant du siècle par adopter le Premier Août et les mythes fondateurs médiévaux comme repères de la naissance de la Suisse ne les a pas gênés. Ce choix des radicaux était pourtant lié à un certain renoncement à l’égard des idéaux de 1848, à l’entrée significative d’un conservateur au Conseil fédéral et à une volonté d’oublier désormais cet épisode de déchirement et de confrontation qui avait divisé ceux dont descendaient les nouvelles forces gouvernementales. Il annonçait la formation de ce bloc bourgeois qui allait dominer durablement la Suisse.

Si c’est bien à travers l’expérience de la Grève générale que le mouvement ouvrier va finir par se construire quelques éléments de sa propre vision de l’histoire, nous verrons que cela va prendre passablement de temps. Précisons toutefois que la première étude d’histoire suisse écrite d’un point de vue socialiste en prêtant attention aux confrontations sociales a précisément émané de Robert Grimm, figure emblématique de la Grève générale. Il a d’ailleurs écrit son texte dans une prison où il a été enfermé à la suite de cette mobilisation ouvrière (son livre est paru en 1920 sous le titre de Geschichte der Schweiz in ihren Klassenkämpfen).

 

  1. De la mémoire de la Grève générale à l’histoire du mouvement ouvrier

 

Pendant plusieurs décennies, le souvenir de la Grève générale est resté très vif dans la population et il a suscité des sentiments contradictoires. Il a sans doute favorisé une certaine conscience de classe de part et d’autre. Et la dynamique consensuelle et patriotique de l’époque des années trente et de la Seconde Guerre mondiale n’a pas pu la détruire complètement.

Tout d’abord, du point de vue ouvrier, ce souvenir consistait à se remémorer un grand moment de rupture et d’affirmation de la classe laborieuse qui avait permis, dans des conditions très difficiles, de faire enfin avancer quelques revendications politiques et sociales de première importance. Mais il portait aussi sur cette expérience traumatique de la réaction bourgeoise, avec l’intervention meurtrière de l’armée et la mise sur pied de gardes civiques pour briser le mouvement, distribuer le lait à la population et semer la terreur dans les rangs des grévistes. C’est alors toute la sociabilité bourgeoise qui est descendue dans la rue pour faire face à un soi-disant complot bolchevique et c’est bien des rangs de ces milices qui étaient financées par les milieux économiques, y compris la Banque nationale, que surgiront plus tard quelques recrues du frontisme helvétique.

Mais le souvenir de la Grève générale a surtout été investi et entretenu dans une version bourgeoise, celle qui voulait que cet épisode ait été le fait d’une sorte de complot bolchevique, et étranger, contre la Suisse. Après avoir fondé toute sa politique de répression du mouvement ouvrier contre les anarchistes, eux aussi des étrangers, la bourgeoisie avait donc trouvé un nouveau bouc émissaire. Ainsi est-elle parvenue pendant longtemps à imposer dans les esprits sa vision de la Grève générale en l’utilisant pour stigmatiser le mouvement ouvrier. La manœuvre a même été si efficace que l’historien Hans Ulrich Jost a évoqué une contre-révolution masquée pour désigner cette forte réaction bourgeoise.

Il est indéniable que les recompositions politiques du début des années vingt ont définitivement confirmé le tournant conservateur qui avait été entamé à la fin du XIXe siècle et que la réaction à la Grève générale y a contribué. Cela dit, ce grand mouvement d’affirmation ouvrière qu’a été la Grève générale ne doit pas être banalisé pour autant. Il a en effet été très utile pour la construction du mouvement ouvrier et il était lui-même le résultat de longues années de préparation. D’ailleurs, s’il n’a pas pu être investi dans un premier temps comme un objet de mémoire et comme un symbole de l’identité du mouvement ouvrier, ce qui a considérablement affaibli ce dernier par la suite, c’est quand même sur la redécouverte de son importance pour l’histoire sociale que s’est fondé le développement récent d’une historiographie critique des mouvements sociaux. Et cela n’est sans doute pas dû au hasard.

Les progrès de l’histoire sont souvent favorisés para des anniversaire et l’on ne s’étonnera pas que cette redécouverte de la Grève générale ait démarré en 1968, année de publication de plusieurs ouvrage un peu plus critiques (de Gautschi et Schmid-Ammann, notamment). En Suisse romande, nous pouvons aussi signaler un article pionnier de Claude Cantini paru dans le journal du Syndicat des Services publics. Plus tard, en 1977, c’est Marc Vuilleumier qui a publié un ouvrage collectif dans lequel, après une présentation globale de la grève, il introduisait des travaux qui abordaient des situations cantonales, parmi lesquels une importante étude de Mauro Cerutti sur la situation genevoise. Cette publication se situait directement dans le cadre de l’apparition récente d’une historiographie du mouvement ouvrier, avec notamment la version française des documents du Groupe de travail pour l’histoire du mouvement ouvrier (Le mouvement ouvrier suisse, Genève, Adversaires) parue en 1975. Signalons aussi que c’est au cours de ces années que l’on a pu observer l’apparition d’un certain nombre de travaux universitaires portant sur le mouvement ouvrier.

Ce renouvellement de l’histoire sociale n’est pas resté sans suite puisque l’Association pour l’Etude de l’Histoire du Mouvement ouvrier (AEHMO) s’est ensuite fondée dans les années quatre-vingt. Elle a publié une quinzaine de Cahiers, ainsi que des ouvrages collectifs qui ont rappelé tour à tour la naissance du socialisme, l’histoire de la police politique ou la situation plus récente de l’historiographie du mouvement ouvrier. Malheureusement, ce travail, dont on peut relever qu’il ne trouve pas de prolongement suffisant dans le monde académique, reste limité à une dimension militante, avec peu de moyens. Quant à l’historiographie de la Grève générale, elle a encore progressé avec l’analyse de Hans Ulrich Jost de 1988 sur sa dimension de contre-révolution masquée. Et une série d’études nouvelles qui ont montré son importance pour la construction du mouvement ouvrier. En réalité, si la Grève générale apparaît comme un moment de rupture dans l’histoire nationale, c’est précisément à travers cette affirmation ouvrière. Cela ne doit pas être minimisé si l’on songe à l’intégration actuelle des plus grandes organisations syndicales et politiques de la gauche. Mais il nous manque encore une étude plus vaste de la mémoire de cette Grève générale de 1918 et de la manière dont la bourgeoisie a su s’en emparer à ses propres fins pendant si longtemps.

A l’avenir, l’évolution de cette mémoire doit aussi nous préoccuper. En effet, un égyptologue allemand, Jan Assmann, a récemment montré que la mémoire collective de toute société était formée à la fois d’une mémoire biographique – concernant les quarante à quatre-vingt dernières années – et d’une mémoire culturelle portant sur des faits plus anciens et sur des récits fondateurs. Pour le mouvement ouvrier, on peut donc se demander par exemple dans quelle mesure le souvenir de la Commune de Paris – si vif au tournant du siècle mais si effacé aujourd’hui si l’on considère toute son importance – n’est pas en train de passer d’une mémoire à l’autre. Et la question va forcément se poser aussi pour la Grève générale de 1918 qu’il faudra bien faire entrer dans notre mémoire culturelle.

 

  1. Quelles traces, quelle mémoire, quelle histoire ?

 

La force et la crédibilité à venir du mouvement ouvrier, et plus largement des mouvements sociaux et associatifs apparus ces dernières décennies, dépendront toujours plus de leur capacité de laisser des traces, de se construire une mémoire et d’être partie prenante de la reconstruction d’une histoire critique qui suscite le débat. Or, de ce point de vue, le bilan qui peut être dressé aujourd’hui a de quoi nous laisser perplexe.

Le problème n’est d’ailleurs pas nouveau. Au tournant du siècle, dans le contexte de domination culturelle que nous avons évoqué, et malgré les expériences passionnantes qui étaient alors tentées, le mouvement ouvrier ne s’était déjà pas du tout préoccupé de laisser des traces. D’ailleurs, pour l’essentiel, l’étude de son histoire en ce qui concerne cette époque n’est aujourd’hui possible que grâce aux rapports de police, quand ils n’ont pas été détruits, et aux collections de journaux conservées à travers l’obligation légale du dépôt de presse.

Pour des périodes plus récentes, il nous faut déplorer qu’il n’existe toujours aucune politique réfléchie d’archivage et de conservation, et que l’improvisation domine largement dans un contexte où militants et permanents ont évidemment d’autres chats à fouetter. A quelques heureuses exceptions près, nous risquons donc de continuer à perdre un patrimoine précieux dont on n’a pas fini de mesurer l’importance. Et ce n’est évidemment pas la liquidation scandaleuse de son centre de documentation par l’Union syndicale suisse, intervenue il y a quelques années, qui nous a fait progresser dans ce domaine.

De son côté, la classe dirigeante de ce pays a pourtant adopté une tout autre attitude. Certes, elle ne se préoccupe guère de sauvegarder les archives de toutes ces entreprises qui disparaissent sous l’effet des restructurations et de la crise dans la mesure où celles-ci ne contiennent guère que la mémoire de ceux qui les ont fait vivre, et en particulier les ouvriers. Par contre, elle conserve et elle organise une documentation statistique et analytique, de même qu’elle entretient une solide mémoire dont on retrouve l’expression dans la société. Cela lui permet d’élaborer ses stratégies de confrontation sociale et de développement économique. C’est ainsi que ses différents groupes de pression, aidés par des médias qui sont toujours plus concentrés et de moins en moins indépendants, paraissent beaucoup mieux armés sur le plan politique dans leur lutte de longue haleine pour diminuer le rôle de l’Etat, au service de leur pression antifiscale ou de leurs objectifs néo-libéraux.

Les conséquences visibles d’une telle situation sont très parlantes dans le domaine de l’histoire. Le mouvement ouvrier est très discret sur les commémorations nationales dont il accepte le principe sans broncher, négligeant par là leur contenu et leur signification réels. Mais surtout, il est presque absent, particulièrement en Suisse romande, de la crise actuelle qui permet enfin de reconsidérer l’attitude de la Suisse au cours de la Seconde Guerre mondiale. Et de déconstruire quelques idéalisations mythiques de ce pays qui ne tenaient pas compte du droit des gens et n’allaient guère dans le sens du progrès social. Par ailleurs, le mouvement ouvrier, politique et syndical, ne s’est pas donné les moyens d’analyser sérieusement les effets de sa forte intégration dans la communauté nationale et ses institutions. Ainsi n’a-t-il pu établir aucun bilan sérieux de la politique de paix du travail ou de ses participations minoritaires dans les organes exécutifs cantonaux ou fédéraux.

Cet état de fait participe sans doute de la faiblesse actuelle du mouvement syndical et de la gauche dans un contexte très difficile qui les mène souvent à résister, étape par étape, et sans stratégie globale, contre le démantèlement social. Peut-être permet-il également de s’expliquer quelques situations récentes de déchirement au sein des organisations progressistes à propos de ce qui a pu apparaître comme de véritables capitulations face à la droite. On peut penser là aux tristes exemples de la seconde mouture de la loi sur le travail qui remet en cause des acquis sociaux remontant à 1877 ou du fameux paquet ficelé genevois qui proposait d’inscrire le principe de l’équilibre absolu des comptes de l’Etat dans la Constitution.

Si elle a le mérite d’exister, l’Association pour l’Etude de l’Histoire du Mouvement ouvrier (AEHMO) n’a pas les moyens de jouer pleinement le rôle qui devrait être le sien. Elle propose bien aux organisations ou militants intéressés de déposer leurs archives dans le fonds qu’elle gère à la Bibliothèque cantonale de Dorigny, mais elle n’a aucun moyen financier pour inventorier ces documents, les faire connaître et s’adresser en amont à toutes les organisations pour les inciter à déposer leurs archives. Par sa revue annuelle, elle est certes en mesure de contribuer au développement de la mémoire et de l’histoire à travers des textes émanant de militants, d’historiens amateurs ou d’universitaires. Mais elle ne peut pas, comme elle le devrait, mettre sur pied et entretenir une documentation susceptible de nourrir la réflexion. Ni préparer pour les écoles et les enseignants un matériel didactique qui fasse connaître les bases d’une histoire sociale et ouvrière qui n’existe pas spontanément, qu’il nous faut préserver et qui ne se trouve guère dans les manuels scolaires. Cette faiblesse est en partie due à l’échelle géographique limitée que représente la Suisse romande, sans compter qu’un tel travail d’appropriation, pour être viable et efficace, devrait se faire dans un cadre unitaire, en impliquant le plus grand nombre d’organisations.

Face à l’état de préparation et à la solide conscience historique de la classe dirigeante, les mouvements sociaux ne devraient-ils pas se donner sérieusement les moyens d’une politique d’archivage, d’une construction de mémoire et d’un véritable développement d’une histoire critique ? N’est-il pas nécessaire de faire en sorte de dépasser un certain état d’inculture et de dépendance idéologique qui est en même temps un terrible affaiblissement politique ? N’y a-t-il pas lieu que toutes les organisations progressistes se donnent les moyens de prendre parfois du recul, d’accéder à une compréhension critique de la société dans toute son épaisseur historique afin de préparer des stratégies plus efficaces ? Ces questions, qui surgissent alors que l’on évoque le souvenir de la Grève générale de 1918, sont tout à fait cruciales. Certes, il existe aujourd’hui un courant historiographique critique dont on peut attendre qu’il continue à stimuler la réflexion et à aider les militants à sortir de la pensée unique et à trouver de quoi poursuivre leurs combats politiques et sociaux. Mais, dans le feu de l’action et des mobilisations défensives qui se succèdent les unes aux autres, ce courant risque vraiment de rester condamné à prêcher dans un certain désert.

Aujourd’hui, dans un pays où le mouvement ouvrier est tellement intégré à tous les rouages du pouvoir, il est difficile de s’expliquer que n’existe pas, au niveau de la Suisse romande, un véritable lieu de la mémoire et de la réflexion sociales, un véritable institut de documentation et d’histoire disposant de moyens qui soient à la hauteur de ses tâches. Les mouvements sociaux et la gauche romande ne pourraient-ils donc pas imaginer d’aller un peu plus loin et de subir un peu moins en prenant leur culture et leur histoire en mains ? L’évocation de la Grève générale permet en tout cas de se poser des questions tournées vers l’avenir.

 

Charles Heimberg *

 

*Professeur ordinaire, Sciences de l’éducation (SSED) et Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE), Didactique de l’histoire et de la citoyenneté. Membre du comité de l’Association pour l’étude de l’histoire du mouvement ouvrier (AEHMO), qu’il a présidé de 1996 à 2014.

Depuis 2013, co-rédacteur adjoint de la revue En Jeux. Histoire & Mémoire vivantes (Paris) : http://www.septentrion.com/revues/en-jeu/

Depuis 2015, rédacteur du carnet de recherches A l’école de Clio. Histoire et didactique de l’histoire : https://ecoleclio.hypotheses.org/

Pour plus d’informations, cf. https://www.unige.ch/fapse/edhice/membres/membres/heimberg/

 

Communication in : Les 80 ans de la grève générale : actes de la conférence organisées par le parti socialiste lausannois le 16 décembre 1998 pour les 80 ans de la grève générale de 1918. Lausanne, Parti socialiste lausannois, 1999, pp. 20-31