Archive Accords Dublin

Sleep-in : les élu-e-s solidaires des migrant-e-s

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Les soussigné.e.s, élu.e.s aux législatifs des villes de Lausanne et Renens, dénoncent fermement les pratiques policières abusives (confiscation d’argent et de papiers), les contrôles au faciès et les mesure coercitives pratiquées contre des migrant.e.s aux alentours du Sleep-in de Renens. Ces démarches vont à l’encontre du respect de la dignité humaine et de la défense des droits fondamentaux qui incombent au canton et aux autorités de ces villes.

Les migrant.e.s trouvant refuge au Sleep-in de Renens sont pour la plupart sans-papiers ou menacé.e.s de renvoi dans le cadre des accords “Dublin”, et n’ont d’autres perspectives que la précarité extrême de la rue ainsi que la survie au jour-le-jour, fautes de politiques inclusives des autorités fédérales et cantonales qui leur permettraient d’avoir une place dans la société. La répression à laquelle s’associent les Municipalités de Lausanne et de Renens ne fait que renchérir cette misère du quotidien, sans y apporter aucune solution concrète. Cette politique de répression ne fait que repousser les migrant.e.s en dehors des frontières communales ou cantonales. Ceux-ci et celles-ci reviendront irrémédiablement, car il est illusoire de penser que ces mesures coercitives limiteront les flux migratoires ou enlèveront aux migrant.e.s leur envie et leur droit inaliénable de rechercher un futur et une perspective de vie digne.

Nous sommes pleinement solidaires des habitant.e.s des Jardins du Sleep-in et des personnes arrêtées à la suite des déclarations scandaleuses de Mme Sommaruga, le 6 juin 2016. Nous nous tenons à disposition de ces personnes et des citoyen.ne.s solidaires, dans la mesure de nos moyens, pour porter leurs revendications dans le débat public et contribuer à améliorer leurs situations. Nous nous battons en particulier pour que les villes de Lausanne et Renens cessent immédiatement d’appliquer les mesures de contraintes à l’égard des personnes sans-papiers ou requérant.e.s d’asile, pour une augmentation du budget alloué aux structures d’accueil d’urgence telles que le Sleep in de Renens, pour l’ouverture rapide de 1’500 places d’accueil supplémentaires pour l’accueil des réfugié.e.s qui ont traversés la Méditerranée ou les barbelés des frontières turques. Et surtout, nous défendons la création de mesures et de programmes visant à l’employabilité et à la rémunération directe des migrant.e.s.

Lausanne et Renens doivent enfin se déclarer “Villes-Refuge”, et mettre sur pieds une politique en cohérence avec une telle déclaration d’intention.

(Communiqué de presse à l’attention des représentant.e.s de la presse vaudoise)

Les Conseillers-ères communaux-ales signataires:

Johnson Bastidas (Fourmi Rouge, Renens)
Martha Isabel Bejarano (FR, Renens)
Hadrien Buclin (Ensemble à Gauche, Lausanne)
Claude Calame (EàG, Lausanne)
Pierre Conscience (EàG, Lausanne)
Jean-Michel Dolivo (EàG, Lausanne)
Johann Dupuis (EàG, Lausanne)
Alain Hubler (EàG, Lausanne)
Pierre-Yves Oppikofer (EàG, Lausanne)
Johan Pain (EàG, Lausanne)
Janine Resplendino (EàG, Lausanne)
Marlène Voutat (EàG, Lausanne)

juin 27 2016 | Accords Dublin and Conseil communal and Migrant-e-s and Non classé | aucun commentaire »

Le Conseil fédéral joue la politique de l’autruche, pendant qu’une paroisse accueille des réfugié·e·s du Collectif R

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Le 26 avril, le Collectif R, qui se bat contre l’expulsion de réfugié·e·s tombant sous l’application des accords de Dublin, a déménagé dans la salle de la paroisse catholique du Sacré-Cœur à Lausanne.

 Les fidèles  ont décidé d’ouvrir leurs bras aux réfugié·e·s en mettant à leur disposition la chapelle Mon-Gré, située boulevard de Grancy. Cet acte de solidarité et de courage apparait en contraste frappant avec l’attitude méprisante et agressive du Conseil fédéral à l’égard des défenseur·e·s du droit d’asile, lors de sa venue à Lausanne le 13 avril dernier.

Il y a deux semaines en effet, dans le cadre de sa séance annuelle extra-muros, le Conseil fédéral rencontrait la population vaudoise, ou plutôt une certaine population de ce Canton. A cette occasion, le Collectif R tenait à porter aux « Sept sages » la voix d’une population invisible, celle des réfugié·e·s arrivés jusqu’en Suisse et désormais menacés de renvois par la faute des accords de Dublin.

Dans une foule de quelques 500 personnes, quelques 160 étaient des policiers·ères en civil, et 50 des militant·e·s du Collectif venant faire passer leur message, munis de flyers, de quelques banderoles et d’autres visuels pour sensibiliser la population. Alors que la scène avait lieu sur la voie publique, il aura suffit de tendre un tract ou de lever un panneau pour que le dispositif démesuré de sécurité procède à des arrestations à la pelle.

Au total 17 personnes (dont quatre militant·e·s de solidaritéS) ont ainsi été arrêtés et mis en détention pour la journée. Ceci sur fond de discours grandiloquents sur la démocratie suisse et la proximité sans égal de leur dirigeant·e·s avec sa population. Cherchez l’erreur…

A contre-courant de ce comportement scandaleux des autorités fédérales qui, au fond, exprime bien leur politique concrète en matière de (non-)asile, une paroisse catholique de Lausanne a décidé d’exprimer sa pleine et entière solidarité à l’égard des personnes menacées de renvoi que protège le Collectif R, en les accueillant dans sa salle de paroisse.

Après un an d’existence, d’actions politiques et de sensibilisation des autorités et de la population, le Collectif R n’a pas obtenu le moratoire qu’il demande sur les renvois dits « Dublin ». Toutefois, son action s’est révélée efficace. En effet, grâce à la protection qu’offrent le refuge et son réseau de parrainage, le Collectif R a empêché l’expulsion de 62 personnes, dont 10 enfants. Ces personnes qui se seraient retrouvées dans les rues en Italie ou dans les prisons en Hongrie ont aujourd’hui pu déposer une demande d’asile ordinaire en Suisse, comme elles le souhaitaient. Certaines d’entre elles ont déjà reçu une protection et un statut de réfugié·e.

Dans son nouveau lieu de protection, le Collectif R a besoin de la solidarité de toutes et tous. Participer à ses activités publiques, venir aider à la vie courante de son nouveau refuge (permanences, cours de français, théâtres, etc.) ou encore faire un don financier, voilà ce qu’il vous propose dès aujourd’hui.

Pierre Conscience

 

Plus d’infos sur desobeissons.ch

CCP du Collectif R : 17-549478-7

mai 01 2016 | Accords Dublin | aucun commentaire »

Un mur de barbelé sur la place de la Riponne

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Le collectif R est présent depuis midi sur la place de la Riponne, avec un mur qui symbolise les barbelés qui ferment les frontières européennes. Venez nous rejoindre!!

La clôture qui se dresse aujourd’hui sur la place de la Riponne rappelle les murs qui empêchent les réfugiées fuyant la guerre et la misère d’arriver en Europe. De tels barbelés de la honte sont érigés aux frontières et causent une crise humanitaire sans précédent sur le continent. La Suisse aussi est concernée par le destin des exilées qui, ayant échappé à la mort en Méditerranée, sont arrivées sur le sol helvétique. Mais la plupart sont soumis aux accords Dublin qui permettent de les renvoyer vers le premier pays traversé en Europe. 

En appliquant les accords de Dublin, les autorités fédérales et cantonales se lavent les mains de leurs responsabilités. Elles renvoient des migrantes vers des pays où le statut de réfugiée devient synonyme d’exclusion, d’oppression et de grave pauvreté.

Depuis un an, le Collectif R proteste contre ces pratiques criminelles. Nous occupons l’Église St-Laurent depuis le 8 mars 2015 pour protéger des réfugiées menacées de renvoi. Ces personnes qui ont fait un long et périlleux voyage pour arriver jusqu’ici n’ont pas eu le droit de déposer une demande d’asile qui, dans la plupart des cas, leur serait pourtant accordé par la Suisse.

Depuis un an, le Collectif R dénonce cette politique et affirme la primauté de l’hospitalité sur la déraison d’État en accueillant des exilées menacées de renvoi au Refuge St-Laurent. Depuis un an, des milliers de personnes de la société civile manifestent, écrivent aux Autorités vaudoises, parrainent des réfugiées estampillées «cas Dublin». Grâce à son action de solidarité au quotidien, le Collectif R a empêché le renvoi de 34 personnes.

Et qu’a fait le Conseil d’État vaudois durant cette année ? Rouge de honte et verte de peur, la majorité gouvernementale oblige son Ministre Leuba à ralentir un peu la cadence de la machine à renvois parce qu’elle se sait violer ses propres fondamentaux, mais n’ose surtout pas l’arrêter. Le Conseil d’État brille par son immobilisme. 

Le 12 mai 2015, le Grand conseil vaudois a demandé au Gouvernement de plaider à Berne l’usage de la clause de souveraineté. En marquant ainsi son désaccord avec la politique d’exclusion menée par les autorités fédérales, le législatif cantonal a fait preuve de solidarité et de courage. Mais prenant son parlement pour une simple entité consultative, le Conseil d’État refuse aujourd’hui encore de prendre en compte cette résolution. 

Le Conseil d’Etat n’a manifestement pas compris qu’il est face à un mouvement qui traverse de nombreux secteurs de la société. La lutte que nous menons reste nécessaire et nous la continuerons tant qu’il le faudra. Tant que le canton de Vaud continuera à exécuter des renvois sous prétexte des accords Dublin, nous mènerons des actions de désobéissance civile. 

Nous appelons toutes les personnes solidaires avec les réfugiées à manifester le 12 mars à Lausanne et à apporter leur soutien au quotidien par des actes de désobéissance civile, en hébergeant des personnes menacées de renvoi, et par des lettres et courriels de protestation aux Autorités fédérales et cantonales. 

www.desobeissons.ch

 

 

mars 07 2016 | Accords Dublin and Migrant-e-s | aucun commentaire »

LAUSANNE « VILLE REFUGE » Rassemblement jeudi 10 décembre

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LAUSANNE « VILLE REFUGE »
Agissons ici et maintenant !

A l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, le Collectif R – qui protège depuis 9 mois des migrant.e.s menacé.e.s de renvois dans le cadres des accords de Dublin –  investit la place publique. Il interpellera les autorités de la Ville de Lausanne, pour que la commune :

  • SE DÉCLARE « Ville-refuge » et rejoigne le réseau municipal européen impulsé par les mairies de Barcelone et Madrid ;
  • S’ENGAGE à ne plus prêter son concours à l’exécution de procédures de renvoi forcé de migrant-e-s, ni à aucune mesure de contrainte à leur encontre, sur le territoire de la ville ;
  • FASSE SAVOIR au Secrétariat d’État aux Migrations que Lausanne est prête à accueillir au moins 1’500 migrant-e-s qui se pressent aux portes de l’Europe, d’une part en ouvrant de nouvelles places d’hébergement directement sous sa responsabilité, et, d’autre part, en organisant l’accueil de réfugié-e-s chez des habitant.e.s qui se déclarent disposé.e.s à le faire
  • PRENNE toutes les dispositions utiles pour mettre en place une prise en charge décente de ces réfugié.e.s et ce avec un soutien actif des habitant.e.s de la commune ;
  • DÉGAGE DES RESSOURCES financières extraordinaires à cette fin.

Rassemblement jeudi 10 décembre, 17h30, place St-Laurent !
Venez nombreux-ses! Vin chaud et soupe solidaires au programme.

 

 

décembre 08 2015 | Accords Dublin and Conseil communal and Immigration/racisme and Lausanne | aucun commentaire »

Le Collectif R sonne l’alarme, le Conseil d’État fait la sourde oreille

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Mardi 25 août, alors que les député·e·s au Grand conseil rentraient delongues vacances, une centaine de réquerant·e·s d’asile et de militant·e·s du Collectif R les attendaient pour leur rappeler que des dizaines de migrant·e·s dans le canton n’avaient connu aucun répit durant l’été, poursuivant leur combat quotidien pour éviter leur renvoi.

Par la mécanique inhumaine des accords de Dublin, ces personnes sont menacées de renvois vers des pays de transit qu’elles ne connaissent pas, en particulier vers l’Italie, où les conditions de vie pour les réfugié·e·s sont désastreuses. Pourtant, elles ne demandent rien de plus que l’ouverture d’une procédure d’asile ordinaire. Leur unique « crime » consiste à fuir la précarité et la misère qui les attendent.

Les six requérant·e·s d’asile vivant dans le refuge ouvert par le Collectif R à l’église de St-Laurent ne sont que la partie émergée de l’iceberg, la face visible des dizaines d’autres évoluant dans une situation analogue sur sol vaudois. Or, le Grand conseil a adopté une résolution le 12 mai dernier demandant de suspendre les renvois vers l’Italie et de prendre en compte les situations personnelles dans le cadre du système Dublin. Mais le gouvernement cantonal s’en lave les mains, et reste sourd aux revendications légitimes des réfugié·e·s. lire la suite »

septembre 04 2015 | Accords Dublin and Immigration/racisme and Vaud | aucun commentaire »