Archive Conseil communal

Dealers de rue à Lausanne: La politique répressive de la Municipalité dans l’impasse

Il y a deux ans, le syndic de Lausanne, Daniel Brélaz (Les Verts) annonçait avec fracas que la Municipalité parviendrait à bouter les dealers hors des rues lausannoises. La politique sécuritaire mise en place depuis par le directeur de la sécurité publique, Grégoire Junod (Parti socialiste), visant essentiellement à réprimer les petits vendeurs de stupéfiants, n’a eu pour effet que de déplacer de quelques pâtés de maison le trafic de rue.

L’accroissement des interpellations de dealers n’a pas découragé les victimes de la misère internationale qui s’adonnent à ce genre de commerce pour survivre et encore moins réussi à déjouer les filières du trafic de stupéfiants à grande échelle. En outre, la consommation n’a pas faibli et le gros de la consommation n’est pas celle des toxico-­dé­pen­dant·e·s, mais celle des consommateurs festifs, notamment dans la Vallée du Flon, haut lieu des célèbres nuits lausannoises.
lire la suite »

juin 20 2014 | Conseil communal and Lausanne and Santé and Vaud | aucun commentaire »

Taoua, au bonheur des investisseurs

Les partisans de la tour Taoua présentent ce projet comme favorable aux locataires. Cet argument relève de la poudre aux yeux. Le prix des 30 appartements à loyer contrôlé prévus dans la tour, de 280 francs par mètre carré et par année, représente 15 % de plus que les logements mis en location dans d’autres projets de la Ville (quartier des Fiches, Métamorphose, etc.). Surtout, les 60 autres appartements contenus dans la tour seront mis en vente en propriété par étage à des prix exorbitants, pour un public de millionnaires. Cette tour est donc une poule aux œufs d’or pour des mastodontes de l’immobilier : le géant français Bouygues et son partenaire junior en Suisse romande, Losinger, ainsi que le groupe Orox (banque Rotschild), dont la maison-mère se trouve au Luxembourg, paradis des montages fiscaux off-shore.

Ces investisseurs ont d’autant plus de raisons de se frotter les mains que la Ville leur cède la parcelle, pour les 10 premières années, à un prix d’ami de 100 000 francs annuels. Pour un investissement de 130 millions, la Ville aurait pu exiger une rente bien supérieure. Si cette surface était octroyée au prix usuel de 40 francs m2/an, le droit de superficie rapporterait 7,5 millions de francs, au lieu du million prévu.

Selon les chiffres de Wüest & Partner, les prix des loyers des biens mis en location dans l’agglomération lausannoise ont doublé en dix ans. Il est urgent de renforcer une véritable politique de construction de logements bon marché en mains publiques pour enrayer cette spirale infernale. L’opération Taoua va dans le sens opposé, puisque la Ville cède sa parcelle à des promoteurs pour les 99 prochaines années.

Hadrien Buclin. Article publié dans le nº 246 du bimensuel solidaritéS

avril 04 2014 | Conseil communal and Lausanne and Logement and Vaud | aucun commentaire »

« Locataires et habitants, prenez votre sort en main ! »

Dans l’agglomération lausannoise, nombreuses sont les luttes de locataires et habitants qui protestent contre la dégradation de leur cadre de vie, la hausse des loyers et les expulsions. Pourtant, elles demeurent souvent dispersées et isolées. Un ouvrage qui vient de paraître – rédigé par un collectif d’auteur·e·s, dont certains sont directement engagés dans ces mobilisations – offre un tour d’horizon des luttes en cours, tout en proposant un ensemble cohérent de revendications qui puisse fédérer celles et ceux qui cherchent une réponse sociale à la crise du logement.

Qu’y a-t-il de commun entre la résiliation de 50 baux d’appartement dans un bâtiment historique à Druey (quartier de la Pontaise), la construction d’une tour de dix-neuf étages à Bussigny ou des projets de densification par rehaussement d’immeubles dans les quartiers des Bergières et de Montelly ? A chaque fois, ces opérations sont portées par des investisseurs dont l’unique objectif est d’accroître la rentabilité des terrains et immeubles en leur possession. A chaque fois aussi, ces projets menacent les habitants de quartiers populaires qui sont confrontés à des hausses draconiennes de loyer, voire à une expulsion en vue d’une relocation à un prix beaucoup plus élevé.
lire la suite »

janvier 02 2014 | Conseil communal and Lausanne and Logement and Vaud | aucun commentaire »

Un référendum contre la tour Taoua, pour refuser la spéculation immobilière

Signez le référendum !

Téléchargez les feuilles de signature ICI !

Renvoyez-les avant le 10 décembre à:
Hadrien Buclin, 17 avenue de Morges, 1004 Lausanne

 
Voici l’argumentaire du groupe La Gauche:

Le parlement lausannois a avalisé un préavis municipal prévoyant la construction d’une tour de 85 mètres de haut (27 étages) dans le cadre du projet « Beaulieu 2020 ». La coalition La Gauche (POP et solidaritéS) compte parmi les opposants de la première heure à ce projet.
lire la suite »

novembre 20 2013 | Conseil communal and Eco-logique and Economie and Lausanne and Logement and Vaud | aucun commentaire »

Un référendum contre la tour Taoua pour refuser la spéculation immobilière

Le parlement lausannois a avalisé un préavis municipal prévoyant la construction d’une tour de 85 mètres de haut (27 étages) dans le cadre du projet « Beaulieu 2020 ». La coalition La Gauche (POP et solidaritéS) compte parmi les opposants de la première heure à ce projet.

Contre l’avis d’une fraction des Verts et de l’UDC, ainsi que de l’entier du groupe La Gauche, le Conseil communal a donné son feu vert à la conclusion d’une convention entre le groupe Orox Capital Investment (Genève) et la Ville de Lausanne. La convention permet à Orox d’investir dans la construction de la tour Taoua sur les parcelles de Beaulieu dont la Ville est propriétaire, et où se trouve notamment le Centre de congrès. Cette construction s’accompagne de la transformation des bâtiments et espaces publics annexes, confiée pour partie au groupe Losinger Marazzi, propriété du géant du BTP français Bouygues. Orox Capital et Losinger ne sont pas totalement étanches, puisque l’actuel directeur exécutif d’Orox a aussi « occupé des positions de management pour Losinger. »
lire la suite »

octobre 14 2013 | Conseil communal and Eco-logique and Economie and Lausanne and Logement and Vaud | 4 Commentaires »

Vers l’extraction de gaz non-conventionnel dans le Léman ?

La société Petrosvibri a découvert des réserves significatives de « tight gaz » ou « gaz serré » sous le Lac Léman. L’extraction de gaz non-conventionnel, impliquant l’injection dans la roche d’eau hautement pressurisée contenant différents produits chimiques, comporte des risques écologiques et sanitaires importants.

Ces produits risquent en effet de polluer les nappes phréatiques environnantes. Il existe par ailleurs des risques de fractures dans les couches géologiques annexes, pouvant provoquer des secousses sismiques, comme ce fut le cas à Bâle en 2006 à la suite d’un projet de géothermie de grande profondeur. Si le tight gaz n’est pas, à proprement parler, du gaz de schiste, « fondamentalement, la méthode d’extraction reste semblable : il faut artificiellement stimuler le réservoir, par exemple grâce à l’hydrofracturation », comme l’explique Jon Mosar, professeur de géologie à l’Université de Fribourg, cité par Le Temps (12 avril 2013).

La course à l’extraction de gaz non-conventionnel apparaît en outre comme une impasse, puisqu’il s’agit d’une énergie fossile contribuant au réchauffement climatique.

Basée à Vevey, la société Petrosvibri est détenue à 66 % par Gaznat, entreprise dont les actionnaires principaux sont la Ville de Lausanne et les Services industriels genevois. Les collectivités publiques concernées ne semblent pas avoir montré beaucoup d’empressement pour s’opposer aux inquiétants projets de Petrosvibri, en dépit de leur représentation de poids dans les Conseils d’administration compétents. Les projets de la société Petrosvibri sont entourés d’ombre, l’entreprise se réfugiant – profitant de la complaisance des autorités – derrière le secret des affaires. A l’initiative du groupe La Gauche, le Conseil communal de Lausanne a voté, le 10 septembre dernier, une résolution demandant à la Municipalité de s’opposer par tous les moyens à ces projets d’extraction de gaz non-conventionnel sous le Léman.

Hadrien Buclin extrait du nº 234 du bimensuel solidaritéS

septembre 30 2013 | Conseil communal and Eco-logique and Economie and Grand Conseil and National and Vaud | aucun commentaire »

Nuits lausannoises et hystérie sécuritaire

« Les policiers vaudois s’entraînent à Mai 68 », titrait en Une le quotidien « 24 Heures » jeudi 19 septembre. Ladite insécurité de la vie nocturne lausannoise n’en finit plus de nourrir les colonnes de la presse sensationnaliste vaudoise, qui fait un amalgame idéologique avec l’héritage des mouvements sociaux et contre-culturels des « années 68 », réduisant ces dernières à de simples débordements.
lire la suite »

septembre 27 2013 | Antiracisme and Conseil communal and Economie and Education and Lausanne and Vaud | aucun commentaire »

Non à la criminalisation de la mendicité !

Contre l'interdiction de la mendicité

Rassemblement de protestation contre le projet de la Municipalité de Lausanne

Mardi 27 novembre
17h15
devant le conseil communal de Lausanne
Place de la Palud

Ci-dessous de larges extraits du tract du Forum des luttes qui sera distribué aux élu·e·s lausannois avant la séance du Conseil communal qui traitera de cette question:

La nouvelle politique que veut instaurer la Municipalité « rose-rouge-verte » alliée au PLR renforce et légitime les exigences sécuritaires de la droite (UDC et PLR). Elle est inhumaine, discriminatoire, stigmatisante, ignorante, xénophobe, inefficace et coûteuse. La criminalisation de la mendicité est un élément d’une politique générale contre les pauvres, faite d’encadrement, de contrôle et d’assignation au travail contraint. […]

Le but poursuivi est donc clair : éloigner les mendiant·e·s des lieux de passage à forte fréquentation, notamment au centre-ville, en adressant à la population lausannoise un message d’intolérance et un signal fort de rejet des mendiant·e·s. Pour la Municipalité, comme pour le PLR, les mendiant·e·s
« n’ont rien à faire ici » !

lire la suite »

novembre 28 2012 | Antiracisme and Conseil communal and Lausanne and Vaud | aucun commentaire »

Nuits chaudes : ennui ou cauchemar?

Voici un article paru dans le nº 210 du bimensuel solidaritéS à la suite des échauffourées qui ont eu lieu au petit matin au centre de Lausanne.

Tanz dich frei

A Lausanne ou à Berne, la jeunesse a donné deux visages opposés à un même problème : l’austérité de la vie nocturne en Suisse. Face aux bastons et aux besoins d’alternatives, les gouvernements cantonaux brillent par leur incapacité à faire des propositions autres que celle de la répression.

En Suisse, la question de la vie nocturne représente un élément fort des différentes mobilisations jeunes, surtout depuis les années 1980. La ville de Zurich fut alors marquée durant toute une année par des émeutes, de nombreux jeunes s’insurgeant contre la politique culturelle élitiste de la ville et exigeant l’ouverture d’un lieu autonome. A Lausanne également, la jeunesse avait « bougé » avec cette même revendication et pour dénoncer une ville cimetière où les bars étaient interdits à certains jeunes et les lieux alternatifs restaient introuvables. Plus de trente ans après, où en sommes-nous ? Si les lieux de divertissement standardisé se sont parfois multipliés, l’ennui est toujours au rendez-vous.
lire la suite »

juillet 21 2012 | Conseil communal and Education and Lausanne and National | 1 Commentaire »

Lausanne: Les leçons d’une longue lutte urbaine

Destruction du Flon alternatif

Dans son ouvrage, richement illustré, Urs Zuppinger retrace l’histoire mouvementée de la plate-forme du Flon, important espace urbain lausannois situé entre le pied du Grand-Pont d’une part et celui du pont Chauderon de l’autre. Par deux fois, grâce à une opposition militante, les plans de reconversion de cette vallée furent rejetés. Nous nous sommes entretenus avec l’auteur sur cette épopée et ses différents aspects.

 

Lors du réaménagement d’un territoire, le grand public, et les architectes aussi, se focalisent souvent sur la seule forme urbaine, c’est-à-dire sur l’ordonnancement formel des bâtiments, des rues, des places, etc. Il existe pourtant d’autres critères qui entrent en jeu. Peux-tu en énoncer quelques-uns ?

Tout territoire est un espace bourré de vie, peuplé de plantes, d’animaux et de gens qui y déploient leurs activités multiples dans des constellations à chaque fois différentes. Mais l’autre face de la médaille est tout aussi importante, sinon plus : dans nos sociétés capitalistes, l’appropriation privée du sol confère au territoire la qualité d’un levier qui permet aux propriétaires fonciers de prélever une part de la plus-value générée par l’activité économique en engageant des opérations immobilières. Les plans d’urbanisme édictés par les collectivités publiques fixent les règles régissant ces prélèvements. Réaménager le territoire revient à remuer cette constellation complexe.
« Luttes-ô-Flon » montre que les mécanismes de la démocratie semi-directe auxquels bien des plans d’urbanisme sont soumis permettent aux citoyens qui se battent d’avoir un impact réel sur le déroulement et l’issue de tels processus. Mais ce récit montre aussi que la forme urbaine est au mieux la résultante d’une foule d’autres variables, qui se disloquent au cours de tels processus. Le public et les architectes qui abordent la forme urbaine comme une variable spécifique sont victimes d’une illusion d’optique. lire la suite »

juillet 06 2012 | Conseil communal and Eco-logique and Economie and Lausanne and Logement | aucun commentaire »

« Précédent - Suivant »