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Pour un féminisme de lutte, pour toutes, par toutes et tous !

Communiqué du 8 mars : Journée internationale de lutte pour les droits des femmes
Vendredi 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, des milliers de femmes et d’hommes solidaires ont manifesté dans les rues de Suisse et d’ailleurs. À Lausanne, ce ne sont pas moins de 5’000 personnes qui ont exigé une société débarrassée du sexisme et du patriarcat !

À cette occasion, nous avons exigé un espace public libéré des logiques capitalistes et marchandes ainsi que de toute forme d’oppression. Nous avons fait exister les revendications du mouvement pour la grève féministe dans la rue. En effet, ce 8 mars a une importante particulière pour les féministes suisses, puisqu’il marque une étape importante vers la grève du 14 juin 2019.  Il nous donne également l’occasion de réaffirmer notre engagement dans le combat référendaire contre RFFA (Réforme de la Fiscalité et du Financement de l’AVS) , que nous dénonçons comme une politique fiscale injuste et au détriment des classes populaires, dont les femmes sont les premières victimes.

Nous, militantes de solidaritéS et actives dans l’organisation de la grève du 14 juin 2019, applaudissons les grèves féministes de nos camarades de l’Etat espagnol et de Belgique. Enfin, nous souhaitons rappeler que notre féminisme ne saurait être récupéré par des politiques répressives et autoritaires : nous sommes solidaires des travailleuses du sexe, des femmes en situation d’exil, des femmes contraintes à mendier dans l’espace public, des femmes qui font face aux discriminations racistes et islamophobes.

solidaritéS avec toutes les femmes en lutte ! Pour un féminisme des 99% !

mars 08 2019 | Activités and En mouvement and Féminin/masculin and Féminisme and Lausanne and Non classé and Travail and Vaud | aucun commentaire »

Retour sur le premier forum autour de la précarité à Lausanne

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« Mon frigo est vide, mon compte bancaire aussi. Vers qui puis-je m’adresser ?  », « Sans logement, je n’ai nulle par où déposer ma valise. Que faire ? », « Ma salle de bain est inutilisable, la gérance ne fait rien et je ne veux pas me faire remarquer. Où puis-je me doucher et faire une lessive ? ». Voici quelques questions, posées par les organisateurs du forum lancé par la fondation Mère Sofia sur la précarité à Lausanne. Ces mises en situations que vivent quotidiennement les personnes les plus démunies ont permis aux participants d’entamer une réflexion sur ces situations tragiques et les moyens d’enrayer leur développement.

 Les 1 et 2 avril  s’est tenu le premier Forum populaire sur la précarité, au théâtre 2.21. Organisées par la fondation Mère Sofia, ces deux journées de débats, de conférences, d’exposition et de partages ont permis de présenter à la population le travail effectué par les structures d’aide d’urgence à « bas seuil » à Lausanne et d’impulser une meilleure coordination entre les différentes structures et associations.

L’objectif était d’abord de réunir professionnel·le·s, bénéficiaires du réseau d’aide d’urgence, politiques, et population autour d’une même table, afin de confronter les différentes réalités vécues ou perçues et de réfléchir à d’éventuelles solutions. Par ailleurs, ce forum a eu lieu dans un contexte particulier : le 31 mars, le collectif Jean Dutoit – qui défend l’accès à un logement décent pour les migrant·e·s sans-abri – a dû quitter l’ancien hangar Heineken après l’avoir occupé durant l’hiver, leur contrat de confiance avec les TL étant arrivé à échéance. Ainsi, plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées dans la rue sans qu’une solution de relogement n’ait été trouvée…

Augmentation 

de la demande

Selon Nicolas Chappuis, responsable du forum, l’idée fondatrice de la manifestation part du constat suivant, partagé par les professionnel·le·s du secteur : il y une augmentation massive du nombre de bénéficiaires du réseau d’aide d’urgence ces dernières années. Par exemple la Soupe Populaire, où travaille Nicolas Chappuis, offre souvent plus de 200 repas par soir en début 2016 alors qu’en 2010 la moyenne de repas distribués se situait autour de 125. Sur les 5 dernières années, le nombre de repas offerts a augmenté de plus de 20 %.

Une telle croissance s’observe également du côté de l’hébergement d’urgence, où les places manquent pour absorber la progression du nombre d’usagers·ères. Nous l’écrivions dans ces mêmes colonnes en 2013 déjà (solidaritéS nº 228, p.17) et nous n’étions pas les seul·e·s.

En effet, un rapport mandaté par le Service Social de la ville de Lausanne soulignait que durant l’hiver 2011-2012 « chaque soir, les trois structures d’hébergement d’urgence de la Ville (la Marmotte, le Sleep-In et l’Abri PC en hiver) refusent en moyenne au total environ 30 personnes, qui n’ont pas d’autre choix que de dormir dehors ou dans un abri de fortune.». Une des recommandations de ce rapport était l’ouverture d’un nouveau lieu… que l’on attend toujours. Mise à part la construction de 62 logements temporaires au Près-de-Vidy, destinés à être loués pour une courte durée aux usagers·ères du service social de Lausanne, le développement de l’hébergement d’urgence ne semble pas à l’agenda politique de la Municipalité lausannoise.

De plus, l’engorgement quantitatif des structures n’est que l’un des multiples symptômes de la situation des bénéficiaires des structures à bas seuil qui, comme le dit Bérénice Mercier, responsable de la Soupe Populaire « sont de plus en plus complexes et [dont] les espoirs d’une ‹ sortie par le haut › sont très faibles. Et ceci en particulier, pour les personnes sans statut légal, ou en procédure d’asile.» (sur le site du forum : le-brunch.org).

Manque de ressources et moyens limités

Les tables rondes ont pu mettre le doigt sur d’autres préoccupations avancées par les usagers·ères et les professionnel·le·s du réseau. Pour beaucoup, la participation « symbolique » pour l’usage des structures – comme les 5 francs demandés pour une nuit en hébergement d’urgence – constitue une lourde charge financière. Une grande partie des usagers·ères n’ayant aucun revenu, ils·elles se voient forcés de mendier dans la rue.

De plus, ils·elles mettent également en avant l’absence de repas chaud à midi. Ainsi L’Espace, lieu d’accueil de jour de la commune, distribue des repas froids à midi, faute d’infrastructures et de ressources suffisantes. Eliane Belser, responsable de l’aide d’urgence au service social de la ville, a soulevé lors des discussions que L’Espace emploie uniquement 5,5 équivalents temps pleins, ce qui se révèle insuffisant pour répondre aux besoins des bénéficiaires. De plus, le lieu n’est ouvert que 5 jours sur 7, alors que les personnes sans domicile fixe sont dans la rue tous les jours !

La lutte contre la précarité est complexe et dépasse les frontières d’une ville. Cela implique, par exemple, une forte résistance contre le rouleau compresseur néolibéral, contre l’austérité, lequel pousse de plus en plus de gens dans la pauvreté. En ville de Lausanne et ailleurs, il est également très important de s’opposer clairement à l’interdiction de la mendicité, laquelle ne fait que criminaliser la pauvreté sans la résoudre. Pour finir, dans le contexte dépeint par ce forum, des mesures immédiates peuvent et doivent être prises par une Municipalité à majorité rose-rouge-vert. Les budgets alloués à l’aide d’urgence doivent être augmentés afin de permettre, entre autre, l’ouverture rapide de nouvelles places d’hébergement.

Julien Nagel

 

avril 28 2016 | Lausanne | aucun commentaire »

Succès d’estime pour la candidature de solidaritéS à la Municipalité de Lausanne

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La campagne d’Hadrien Buclin au second tour de la Municipalité a rencontré un bon écho, récoltant 24,69% des voix. Un succès d’estime démontrant qu’il existe un véritable espace pour une gauche alternative et combative à Lausanne.

Après un score de 7,53% au premier tour, Hadrien Buclin est passé à 24,69 % au second tour, derrière le candidat du centre patronal et du PLR Pierre-Antoine Hildbrand, élu avec 61,89 %. En termes de suffrages, le score de notre candidat passe ainsi de 2391 à 4332 voix, dans un contexte où la participation recule pourtant nettement. Les deux autres candidat·e·s en lice, l’ancienne secrétaire du PDC Sandrine Cornut et Sinclair Bendo, un inconnu du grand public absent du premier tour, ont réalisé respectivement 6,47 % et 3,44 % des voix. Le score de solidaritéS est d’autant plus honorable que nos moyens financiers étaient très limités dans cette campagne et que les Municipaux PS et Verts appelaient plus ou moins explicitement à voter pour le candidat PLR, même si leur parti laissait en théorie la liberté de vote. Cette attitude contradictoire a suscité l’incompréhension parmi nombre de leurs électeurs·trices et certains de leurs membres, qui ont soutenu publiquement la candidature de notre candidat. Il faut ainsi saluer le soutien de nos camarades popistes, des Jeunesses socialistes ou de certains militant·e·s verts comme Ilias Panchard (co-président des Jeunes Vert·e·s suisses).

Jorge Lemos

mars 30 2016 | Conseil communal and Lausanne and Municipalité | aucun commentaire »

Hadrien Buclin candidat à la Municipalité contre la RIE3!

Jorge Lemos

Apprenant qu’un deuxième tour pour les élections à la Municipalité de Lausanne allait se tenir, solidaritéS a décidé de présenter Hadrien Buclin, sur une liste intitulée « solidaritéS – Pour la défense des services publics: NON à la RIE3 ». Cette liste est soutenue entre autres par Ilias Panchard, Co-président Jeunes Vert-e-s Suisse et par Romain Pilloud, porte parole de la Jeunesse socialiste vaudoise, qui interviennent à la conférence de presse. Il s’agit par cette candidature de présenter une alternative à gauche, pour offrir un choix démocratique réel aux électrices et électeurs lausannois.

La candidature de solidaritéS est en particulier l’occasion de faire campagne contre le volet cantonal de la troisième réforme de l’imposition des entreprises, soumis au vote le même jour que le deuxième tour des élections à la Municipalité. Ce cadeau fiscal aux grands actionnaires, porté par le candidat PLR et représentant du Centre patronal Pierre-Antoine Hildbrand, représenterait en effet une saignée pour les finances de la Ville, avec des pertes allant de 30 à 60 millions par an. Des coupes dans les prestations publiques (accueil de jour de l’enfance, prestations aux retraités, culture, transports en commun, etc.) seraient à prévoir si ce projet devait passer la rampe. Celui-ci entraînerait aussi à terme des hausses de taxes et impôts pour tous les citoyens. Les contreparties annoncées aux villes par le Conseil d’Etat, via une révision de la péréquation, n’ont rien de garanti : on connaît en effet l’opposition farouche de la droite du Grand Conseil à toute révision de la péréquation en faveur des Villes-centres. Pour ces raisons, solidaritéS considère qu’il est nécessaire de centrer le débat, lors du deuxième tour à la Municipalité, sur la nécessité de refuser la RIE 3, parce que celle-ci concerne directement la Ville et ses habitants.

Concernant les conséquences négatives de la RIE 3, Hadrien Buclin souligne en particulier la mise en cause des prestations aux retraités qu’entraineraient les pertes fiscales de la Ville. Ce sujet essentiel a en effet été trop négligé dans les débats du 1er tour. Les Villes sont confrontées – et c’est heureux ! – au défi du vieillissement de la population. Mais cela implique aussi des moyens pour la collectivité, afin de mettre en œuvre un soutien digne de ce nom aux activités sociales et culturelles en faveur des ainés, pour le maintien de l’autonomie, la promotion de la santé (prévention) et la lutte contre l’isolement social. Ces moyens sont mis en cause par la RIE 3.

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mars 07 2016 | Conseil communal and Lausanne and Non classé and RIE3 | aucun commentaire »

SOUTENONS LA LIBRAIRIE BASTA !

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La librairie Basta à Lausanne est aujourd’hui plus que jamais en danger. La coopérative traverse une situation financière très critique qui la menace de fermeture. Nous appelle toutes et tous nos sympatisant·e·s et lecteurs·trices à la soutenir financièrement, notamment à travers des dons ou en devenant coopératrice ou coopérateur. Empêchons la fermeture de la dernière librairie indépendante de gauche à Lausanne qui lutte et qui résiste face au monopole des grosses librairies commerciales.

Les librairies Basta !  Installées à Chauderon et à Dorigny, appartiennent à la coopérative des Nouvelles Editions Populaires. Elles fonctionnent selon les principes de l’autogestion, qui garantit leur indépendance. Installées au cœur de la cité de Lausanne, ces librairies sont des lieux de vente et de promotion d’un choix de livres alternatifs, critiques, ou plus généraux.

En outre, elles sont des lieux d’animation et de rencontres des mouvements associatifs et politiques de la gauche lausannoise, en accueillant notamment les locaux de la section vaudoise de solidaritéS. lire la suite »

février 19 2016 | Lausanne | aucun commentaire »

Conférences - Débats avec Hèla Yousfi sur l’UGTT en Tunisie

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Conférences — Débats
avec Hèla Yousfi
Jeudi 25 février 2016 · 20h
Maison de Quartier Sous-Gare
Lausanne

Hèla Yousfi est docteure, activiste et maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine et auteure de « L’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail), une passion tunisienne : enquête sur les syndicalistes en révolution (2011-2014) »

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est la première force syndicale tunisienne et a longtemps aussi été la seule. Pierre angulaire du mouvement national du temps de la colonisation, l’UGTT a toujours joué un rôle cardinal dans la vie politique tunisienne. Poussée par le puissant soulèvement populaire déclenché le 17 décembre 2010, l’UGTT, s’est trouvée nettement engagée dans l’action, sa capacité de mobilisation lui permettant de peser sur la transformation du champ politique tunisien. lire la suite »

février 04 2016 | Activités and Lausanne | aucun commentaire »

Hadrien Buclin et Pierre Conscience pour une alternative à gauche!

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À Lausanne, solidaritéS Vaud présente deux candidats pour le 1ertour des élections à la Municipalité, le 28 février 2016: Hadrien Buclin (29 ans), conseiller communal et chargé de cours à l’UNIL, et Pierre Conscience (26 ans), secrétaire de notre mouvement et actif au Collectif R. Nous proposons ainsi aux électrices et électeurs lausannois une alternative clairement ancrée à gauche, face au bilan de la Municipalité rose-rouge-verte sortante. Entretien avec les candidats.

Pourquoi vous présenter à la Municipalité de Lausanne, et pour quelles raisons le faire séparés des camarades du POP?

Hadrien Buclin: L’élection à la Municipalité comporte deux tours. Il est décisif qu’au premier tour, chaque sensibilité politique s’exprime. Nous aurions aimé mener la campagne communale ensemble avec nos camarades du POP, sur la base d’une indépendance vis-à-vis du PS et des Verts, et en dressant un bilan critique de la Municipalité sortante. Si nous sommes heureux qu’une liste commune pour le Conseil Communal soit acquise, nous regrettons que le POP ait refusé cette unité pour l’exécutif. En effet, leurs militant·e·s ont opté pour un choix tactique différent : partir dès le 1er tour sur un ticket commun avec le PS et les Verts.

Pierre Conscience: D’un point de vue électoral, nous comprenons cette décision. Néanmoins, faire entendre une autre voix, proposer une vraie alternative à gauche de la politique menée par la Municipalité actuelle nous semble plus important que les calculs électoraux, par ailleurs discutables. En effet, je rappelle que c’est une liste POP–­solidaritéS qui avait permis d’élire Marc Vuilleumier pour la première fois, il y a presque 10 ans. lire la suite »

décembre 28 2015 | Conseil communal and Lausanne and Municipalité | aucun commentaire »

solidaritéS présente à la Municipalité de Lausanne deux candidats pour une alternative à gauche

©François Graf

Le mouvement solidaritéS présente deux candidats pour le 1er tour des élections à la Municipalité de Lausanne du 28 février 2016. Il s’agit de M. Hadrien Buclin (29 ans), conseiller communal et chargé de cours à l’UNIL, et de M. Pierre Conscience (26 ans), secrétaire et actif au « Collectif R », collectif pour la défense des droits des réfugiés. Par cette candidature, nous proposons aux électrices et électeurs lausannois une alternative clairement ancrée à gauche et faisons entendre une voix critique par rapport au bilan de la Municipalité rose- rouge-verte sortante.

A l’heure où le PS et les Verts défendent le projet patronal de baisse massive du taux d’imposition sur le bénéfice des entreprises (RIEIII), nos deux candidats seront les seuls, dans cette campagne, à dénoncer sans ambiguïté la saignée que ce projet va représenter pour les finances communales. Pour la Ville de Lausanne, les pertes s’élèveront à 60 millions de francs, soit quasiment l’équivalent du budget de l’accueil de jour de l’enfance ! Les plans d’économie sur les prestations de service public ainsi qu’une hausse d’impôt pour les citoyens sont donc déjà préprogrammés.

Au contraire de cette politique néolibérale soutenue par les Roses et Verts, nos candidats feront entendre la nécessité d’une politique ambitieuse de la Ville pour répondre aux besoins sociaux de la population, en priorité en termes de logement et d’accueil de jour de l’enfance. Dans ces domaines notamment, le consensus mou, véritable marque de fabrique de l’exécutif lausannois actuel, ne permet pas de répondre à ces besoins. Face à la dramatique pénurie de logements à loyer abordable, nos candidats défendront la perspective que la Ville construise exclusivement des logements subventionnés ou à loyer contrôlé sur les terrains communaux. Pour soustraire la construction aux promoteurs et aux spéculateurs, nous demandons aussi la mise sur pied d’une entreprise communale de construction et de rénovation des bâtiments, employant des ouvriers au bénéfice du statut d’employé communal. Nous nous opposerons à tout projet qui – comme celui de la Tour Taoua rejeté en votation par la population à l’issue d’un référendum soutenu par solidaritéS – fait passer les profits des promoteurs avant les besoins des locataires. Tout projet de densification doit se faire en concertation avec les habitants et les locataires des quartiers ou immeubles concernés, une concertation préalable, au début du processus de réflexion sur la densification d’un secteur de la ville.

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décembre 14 2015 | Conseil communal and Lausanne | aucun commentaire »

Lever le voile sur « le plus vieux métier du monde »

Philippe Pache

A l’affiche du théâtre du Pulloff la pièce Un métier pas comme les autres… mise en scène par Evelyne Knecht. Cette pièce propose un questionnement sur le thème de la prostitution et la metteuse en scène a conçu son œuvre à partir de témoignages qu’elle a récolté. Entretien d’Anne Papilloud avec Evelyn Knecht.

Pourquoi faire un spectacle sur la prostitution aujourd’hui ? 

Parce que c’est un thème de société actuel. Même si la prostitution a toujours existé, elle est maintenant très présente dans le débat politique en Europe. Ce projet s’inscrit dans la continuité de mon travail sur la condition des femmes dans notre société, ici et maintenant. Je me suis donc intéressée essentiellement à ce qui se passe en Suisse. On ne peut pas tout traiter dans un spectacle d’une heure et demie, il faut faire des choix. Ainsi, j’ai aussi choisi de parler de la prostitution légale, celle où la prostituée est une femme libre et indépendante. Ce qui me semblait d’autant plus intéressant comme questionnement : Comment une femme peut-elle librement faire ce choix ?

Tu dis que la prostitution existera toujours, c’est un constat ou une prise de position ?

C’est un constat, c’est un fait. A mon sens, le débat sur l’abolitionnisme est un débat dangereux. Sans vouloir défendre la prostitution, je veux défendre les prostituées, les femmes. Je pense avant tout à leurs conditions de vie. Le principe d’interdiction ne fait pas disparaître la prostitution, elle la déplace dans l’illégal, dans le délit et donc dans la clandestinité. Est-ce qu’en interdisant la drogue on a enrayé le problème ? Non. Je pense qu’interdire la prostitution, c’est mettre ces femmes à la merci de leurs clients, c’est détruire leurs conditions de travail et c’est mettre leur vie en danger.  lire la suite »

décembre 13 2015 | Lausanne | aucun commentaire »

Violence contre une, violence contre toutes !

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Le 25 novembre 2015, environ 300 personnes se sont réunies autour du Collectif du 25N afin de protester contre les violences sexistes à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes.

Alors que les femmes s’organisaient partout dans le monde, Lausanne restait trop silencieuse. Deux collectifs féministes lausannois (Feminista et L.) ont regroupé des femmes afin d’organiser une manifestation pour dénoncer les violences faites aux femmes et rendre visible cette grave violation des droits humains. Nous sommes révoltées contre toutes les violences sexistes, ainsi que les connivences et les justifications qui les entourent. La « Batuc’ira » est ainsi née : une batucada de la colère, bruyante, contre ce silence social assourdissant qui légitime les violences masculines envers les femmes. Un grand feu final a aussi été érigé pour revendiquer que nous sommes les petites filles des sorcières qu’ils n’ont pas pu brûler. lire la suite »

décembre 10 2015 | Féminin/masculin and Lausanne | aucun commentaire »

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