Rémy Pagani à Istanbul pour un rassemblement du centenaire du génocide arménien

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Ce vendredi 24 avril 2015, un grand rassemblement en mémoire du génocide arménien a réuni quelque 10’000 personnes à Istanbul, près de la place Taksim. Rémy Pagani, Conseiller administratif de la Ville de Genève a tenu à y participer aux côtés de plusieurs élu·e·s genevois,

pour souligner l’importance d’une reconnaissance officielle du génocide arménien, qui a fait environ 1 million et demi de victimes durant la première guerre mondiale et qui, aujourd’hui encore, n’est toujours pas officiellement reconnu par le gouvernement turc.

Cette « délégation » genevoise a rencontré ce matin des responsables de l’association Dur-De ! (en français « Dis STOP ! »), qui lutte contre la discrimination, contre le racisme, l’antisémitisme et pour la défense des droits des populations roms.

La reconnaissance du génocide arménien dépasse bien sûr les enjeux historiques : c’est la clé de voûte d’une reconnaissance de la diversité et de la cohabitation nécessaire en Turquie mais entre des populations et des nationalités différentes. Au-delà de la question des arméniens, il y a la situation des Kurdes, mais aussi des 2 millions et demi de Roms qui vivent en Turquie, ainsi que des milliers de réfugiés irakiens et syriens, au nombre de 2 millions en Turquie.

 

Important travail de mémoire de la Ville de Genève

Le déplacement de Rémy Pagani, conseiller administratif de la Ville de Genève (dépositaire des Conventions de Genève), s’inscrit également dans le travail de mémoire amorcé par la Ville, avec notamment la volonté d’établir un monument en mémoire du génocide arménien dans le parc de l’Ariana (à proximité de l’ONU), monument récemment refusé par les autorités cantonales, sous la pression du Conseil fédéral qui montre ainsi son refus de tirer les conséquences d’une reconnaissance du génocide arménien.

« Ma présence ici est un signal auprès des arméniens et de la diaspora pour la reconnaissance du génocide subi. » a expliqué Rémy Pagani, présent dans la manifestation aux côtés notamment de Tobia Schnebli et Stéfanie Prezioso, conseillers municipaux en Ville de Genève ou de Pierre Vanek, député au Grand Conseil et ancien Conseiller national.

L’enjeu de ce déplacement était également de faire le lien entre le génocide arménien et les problèmes liés à la montée du racisme et de l’exclusion des kurdes, des roms et des réfugiés. Des problématiques qui dépassent bien sûr largement les frontières turques et qui concernent pleinement la Suisse.

Les milliers de manifestants présents à Istanbul ont scandé des slogans comme : « Etat assassin, vous allez devoir rendre des comptes ! », « Le génocide c’est eux, la résistance c’est nous ! » ou encore « Nous sommes toutes et tous des arméniens ! ».

De nombreux manifestants brandissaient dans la foule des photos d’arméniens assassinés. En effet, depuis l’assassinat du journaliste Hrant Dink il y a 7 ans, les manifestations à Istanbul, toujours plus nombreuses et plus fournies, témoignent de la véritable révolte de la société civile arménienne et kurde contre les positions de l’Etat Turc et l’absence de reconnaissance des minorités dans ce pays.

« Le message envoyé ici par la foule contre les discriminations, le racisme et pour la reconnaissance du droit des populations d’origines différentes et de leur nécessaire cohabitation doit résonner partout ! » a dit encore Rémy Pagani.

 

Contacts :

Rémy Pagani — Pierre Vanek

 

 

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