5e révision de l’AI:  une si «délicate» discrimination

5e révision de l’AI:  une si «délicate» discrimination

Notre référendum contre la 5e révision de
l’AI a abouti, officiellement cette fois, avec 65_505 signatures
valables confirmées par la Chancellerie. La campagne
s’organise, nationalement, avec la mise sur pied d’un
secrétariat et d’un «comité
exécutif» de campagne. En attendant d’y revenir, un
extrait d’une prise de position officielle du
Préposé fédéral à la protection des
données concernant la 5e révision:

«Les personnes assurées ne seront pas les seules à
pouvoir s’annoncer en vue de la détection précoce
auprès de l’Office AI. Plusieurs autres personnes, dont
l’assureur, l’employeur, un membre de la famille ou le
service d’aide sociale, peuvent aussi annoncer la personne
assurée auprès de l’Office AI.

Mais la situation devient délicate lorsque l’employeur
consulte les données concernant l’employé,
données auxquelles il n’aurait normalement pas
accès. Il en résulte un risque de discrimination
potentielle sur le lieu de travail.

Sur la base du principe d’autodétermination en
matière d’information, c’est à la personne
concernée de décider elle-même et librement du
traitement des données la concernant. Le fait de
s’annoncer volontairement n’est pas seulement un
élément essentiel du principe
d’autodétermination en matière d’information,
c’est également une condition inséparable
d’une relation de confiance entre l’Office AI et la
personne assurée.»

Pierre Vanek

Pauvreté: tout n’est pas monétarisable

La mise en place laborieuse d’une assurance-maladie des
coopératives rurales en Chine permet de mettre en
évidence les limites des indices de pauvreté
calculés en terme monétaire. La fameuse barre des deux
dollars par jour de revenu en dessous de laquelle vous être
pauvres ignore ainsi complètement la différence
qu’il peut y avoir entre un même seuil monétaire de
pauvreté, avec ou sans assurance-maladie gratuite. Au moment de
l’effondrement du système collectiviste rural prenant en
charge l’assurance, il aurait ainsi fallu augmenter de beaucoup
le seuil de pauvreté pour tenir compte du
phénomène nouveau de l’apparition de la maladie
comme facteur de pauvreté. Mais qui aurait vraiment eu
intérêt à connaître cette
réalité?   

Daniel Süri