Eternit, le blanchiment de l’amiante sale

Les 2 et 3 juin 2006, le Comité d’aide et
d’orientation des victimes de l’amiante (CAOVA)
co-organisait un séminaire international à Payerne sur
les problèmes que pose l’intoxication à
l’amiante.

A cette occasion, il a publié une brochure, Eternit, le
blanchiment de l’amiante sale: les conséquences tragiques
de 100 ans d’amiante ciment, en deux parties et contenant
notamment, outre une bibliographie et des graphiques, deux textes:

• l’un sur la situation des salarié-e-s des usines
  Eternit à Payerne et Niederurnen, Suisse, rédigée
  par des membres de CAOVA;
• «La tragédie de l’amiante»,
  publiée par le Parti socialiste des Pays-Bas (il existe une
  succursale d’Eternit dans ce pays).

Les Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier –
publiés par l’AEHMO (Association pour l’étude
de l’histoire du mouvement ouvrier) – ont aussi
consacré des textes au problème de l’amiante.

Dans le dossier «Victimes du travail» (Cahiers, no
20/2004), on trouve un texte de Francois Iselin, «Le mouvement
ouvrier lémanique face à l’amiante: quand la paix
du marché succède à la paix du travail» (p.
121-134). Il s’agit d’un premier état des lieux,
rappelant les positions des divers protagonistes: Conseil
fédéral, SUVA, mouvement syndical, ainsi que la campagne
lancée en 1984 par le Parti socialiste ouvrier (PSO) –
avec la publication d’une brochure: Eternit: poison et
domination, une multinationale de l’amiante.

Le dossier «Histoire du travail» (Cahiers, no 22/2006)
contient un texte de Charles Heimberg, «Mourir d’amiante,
un drame social décalé» (p. 164-172), avec un
compte-rendu du séminaire de Payerne et les témoignages
de deux veuves (de Payerne et de Belgique) de travailleurs
décédés victimes de l’amiante. Des
informations utiles à connaître, face aux tactiques
dilatoires des patrons d’Eternit pour éluder leur(s)
responsabilité(s).