Arrêter la guerre! Faire reculer l’impérialisme

Arrêter la guerre! Faire reculer l’impérialisme

Les dirigeants de l’impérialisme US ont annoncé une guerre sans fin pour imposer leurs intérêts dans le monde. La raison du plus fort est toujours la meilleure! Avec un quart du PIB de la planète et plus de la 40 % de son potentiel militaire, les global leaders états-uniens rêvent de remodeler la planète au gré de leurs appétits!



La raison évidente de l’intervention militaire con-tre l’Irak, dont le compte à rebours a déjà commencé, c’est bien sûr le pétrole. La consommation des Etats-Unis ne cesse d’augmenter pour atteindre aujourd’hui 10 millions de barils par jour. En dépit des émissions de gaz à effet de serre, qui menacent les grands équilibres écologiques du globe. En contrôlant directement les ressources de l’Arabie Saoudite et de l’Irak, mais aussi en avançant leurs pions en Asie Centrale (ex-soviétique) et en Afghanistan, les Etats-Unis s’assurent ainsi une main mise totale sur les principales réserves internationales, les réseaux de pipe-lines et les débouchés maritimes de l’or noir.



En même, temps, ils déclarent une guerre sans fin aux pauvres et aux opprimés de ce monde. C’est ainsi, qu’en Colombie, ils financent, arment et conseillent la «sale guerre» de l’armée et des paramilitaires contre la guérilla des FARC et de l’ELN. En Palestine, ils soutiennent la politique chaque jour plus criminelle de Sharon, qui tue, dévaste, expulse et menace d’épuration ethnique sur une vaste échelle les Palestiniens des territoires occupés.



Mais cela n’est pas tout. Avec les bombardements de l’Afghanistan, qui ont déjà causé la mort de milliers de civils, l’installation permanente de troupes dans les républiques ex-soviétiques d’Asie Centrale, le déploiement de 10000 hommes aux Philippines pour participer à la répression des rebelles de la minorité Moro, le renforcement des bases de Corée du Sud et l’envoi de nouveaux navires dans le détroit de Taiwan, l’impérialisme états-unien lance aussi un sérieux avertissement à Pékin. Comme la Russie de Poutine, la Chine n’a plus qu’à marcher droit.



Dans son discours sur l’état de l’Union du 11 janvier 2002, Georges Bush a clairement tracé le cadre de l’offensive en cours: les Etats-Unis se donnent le droit d’intervenir préventivement con-tre n’importe quel Etat souverain, lié au soi-disant «Axe du Mal». Et voilà donc la «sécurité collective» définie comme le droit des Etats-Unis de bombarder et d’envahir n’importe quel pays du globe, afin d’y installer un gouvernement à leur solde. Le Conseil de sécurité de l’ONU peut certes encore voter des résolutions, pour autant qu’elles n’entravent pas l’action de Washington…



La mondialisation néolibérale, que certains voyaient avancer dans un grand vide politique, sous la seule impulsion de marchés de plus en plus dérégulés, progresse désormais tambours battants, puissamment escortée par les forces armées des Etats-Unis. Britania rules the waves (l’Angleterre domine les mers), disait-on au XIXe siècle. USA rules the waves and the air (… et les airs), peut-on ajouter aujourd’hui… Pourtant, c’est plus que jamais une mince couche de privilégiés qui dicte ses intérêts au monde entier.



Nous pouvons nous opposer à la guerre sans fin de l’impérialisme contre l’ensemble des peuples, les pauvres et les opprimés, femmes et hommes du monde entier. Pour cela, sur les traces des mobilisations monstres de Londres et de Florence, il nous faut construire un mouvement toujours plus large, dans la rue, dans les écoles, dans les universités, sur les lieux de travail… Contre la violence et l’injustice globalisée, luttons ensemble pour un autre monde, débarrassé de l’exploitation, de l’oppression et de la guerre.



Jean BATOU