Le Conseil fédéral doit empêcher la hausse des primes

Le gouvernement a annoncé mardi une hausse moyenne de 0,5 % des primes LAMal, qui pèsera lourdement sur la population dont une part croissante souffre de la crise sociale. Ensemble à Gauche se battra afin d’empêcher cette hausse et de trouver des solutions à long terme pour baisser les coûts.

conseil des états, septembre 2020, Beatrice Devenes
Le parlement, gangréné par les lobbies des assurances, est prêt à tout pour défendre le système actuel (à droite, Damian Müller (PLR), président du think tank libéral Forum santé pour tous et membre du «Groupe de réflexion» du Groupe Mutiel).

L a pandémie aura souligné une fois de plus l’absurdité du système de santé suisse : ce ne sont pas les caisses maladie mais les collectivités publiques qui ont dû assumer l’essentiel des coûts. De plus, le report d’interventions médicales a réduit les dépenses des assureurs. Selon la Société médicale de la Suisse romande, les primes auraient dû baisser d’au moins 4 % en 2021.

Une hausse déconnectée de la réalité

D’autres arguments plaident en faveur d’une baisse. Tout d’abord, les réserves des caisses ne cessent d’augmenter inutilement. De plus, les primes augmentent bien plus vite que les coûts. Entre 2017 et 2020, celles-là ont augmenté de 5,4 % contre 2,7 % pour ceux-ci. Une différence marquée dans le canton de Vaud, où les primes augmentent, en pourcentage, presque quatre fois plus que les coûts. À Genève, c’est trois fois plus.

Une caisse maladie publique : la seule solution

Face à cette absurdité, une solution existe : une caisse maladie unique et publique, avec des primes proportionnelles au revenu. EàG défendra un projet allant dans ce sens, sans illusion toutefois sur ses chances de réussite : la majorité de droite du Parlement, gangrénée par les lobbies des assurances, étant prête à tout pour défendre le système actuel 

Stéfanie Prezioso