Conseil d’État vs Critical Mass
Le changement c’est quand?
L’élection de Fabienne Fischer fait basculer le Conseil d’État genevois à gauche et les partisan·ne·s de la candidate Verte claironnent sur les réseaux sociaux que « le changement c’est maintenant » !
Ça tombe bien parce que nous, à solidaritéS, on est à fond pour le changement maintenant !
Et l’un des premiers sujets sur lequel on attend ce Conseil d’État de gauche est celui de la gestion policière désastreuse de la Critical Mass !
La Critical Mass ? Une déambulation cycliste tous les derniers vendredis du mois qui réunit de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de participant·e·s depuis … 1998 ! Cette mobilisation vise à reprendre l’espace public aux bagnoles.
Si, par période, les autorités tolèrent ce cortège non déclaré, depuis plusieurs mois, la répression s’abat dessus. Pourquoi ? L’une des hypothèses qui court en ville est que le conseiller d’État, Mauro Poggia, aurait une dent contre les cyclistes depuis la mobilisation de plusieurs milliers en mai 2020 pour soutenir les pistes cyclables provisoires. Le fait qu’aucun·e organisateur·trice ne déclare la Critical Mass mensuelle empêche aussi les autorités de poursuivre qui que ce soit comme elles le font avec les actions climatiques ou syndicales.
Quelle qu’en soit la raison, le dispositif mis en place contre la Critical Mass par la police est dangereux. Des dizaines de policiers qui, en moto, en bagnole ou en camion, tournent à la façon western, parfois sur les trottoirs ou à contre-sens, font prendre des risques tant aux piétons, qu’aux cyclistes et, même, aux fonctionnaires de police (l’un d’eux s’est retrouvé sous sa moto vendredi dernier…).
solidaritéS exige du Conseil d’État de mettre un terme à la répression contre la Critical Mass dès la prochaine : le vendredi 30 avril !
Thomas Vachetta