Journée syndicale des enseignant·e·s neuchâtelois·es
Le 2 novembre, le SSP-NE section enseignant·e·s ainsi que le SAEN (Syndicat autonome des enseignant·e·s neuchâtelois·es) tenaient leurs journées annuelles. Le thème de l’inclusion scolaire a été débattu.
Les enseignant·e·s neuchâtelois·es sont inquiets·ètes. Le Conseil d’État prévoit une diminution linéaire du nombre de classes de formation spécialisée et tend à une école plus inclusive en intégrant dans les classes ordinaires des élèves aux profils variés nécessitant un encadrement spécifique.
De nombreux questionnements et problématiques sont soulevés par le corps enseignant.Premièrement, bien que le projet soit séduisant, celui-ci ne peut être mis en œuvre qu’avec des moyens supplémentaires, ce que demandent d’ailleurs les différentes sections du Syndicat des services publics (SSP) dans plusieurs cantons. Malheureusement, les budgets cantonaux arrivent à grands pas et il n’est pas prévu d’augmentation des budgets dans l’enseignement à Neuchâtel.
Deuxièmement, l’école publique peine, déjà à l’heure actuelle, à tenir ses promesses. Certains élèves à besoins spécifiques se font déscolariser par leurs parents car l’école obligatoire régulière ne peut se substituer à l’encadrement de l’enseignement spécialisé ; ainsi celles et ceux-ci ne viennent en classe que quelques heures par semaine, lorsque l’éducateur·trice est là en plus de l’enseignant·e.
La politique d’inclusion menée par le Conseil d’État est un projet louable, à condition d’y mettre des moyens. Les enseignant·e·s se mobiliseront pour défendre le droit des élèves à recevoir l’encadrement dont ces derniers·ères ont besoin. L’enseignement spécialisé ne s’improvise pas, c’est la réussite de nos élèves que nous jouons.
Zoé Bachmann