Ecole primaire: y’en a marre… Manifestons le 14 mai!

Printemps 2002: on nous explique que les écoles qui rentreront rapidement en «projet» (projet d’école pour l’application de la rénovation de l’enseignement) bénéficieront d’appuis pour l’application de celui-ci.

L’école dans laquelle je travaille entend le message, analyse ses pratiques et se met au travail. La tâche est rude : incessantes discussions, réunions autour de la conception et de l’écriture du projet, on ne compte pas sa peine… Mais on est en projet pour l’automne, on pourra bénéficier d’une aide bienvenue dans un quartier plutôt défavorisé où les enfants en difficultés scolaires sont nombreux.

Avant le projet, notre école comptait un poste d’appui pour 11 classes en division moyenne. Dès 2003, nous avons ½ poste pour 12 classes! Voilà à quoi se résument les belles promesses.

Grugés, pour la Xème fois depuis quelques années et ce n’est qu’un exemple…

Disons-le haut et fort le 13 mai devant l’Hôtel-de-Ville, Y EN A MARRE! Qu’on arrête de nous prendre pour des moutons qui se laissent tondre sans rien dire, qu’on cesse de s’en prendre à nos conditions de travail, de nous demander toujours plus sans nous donner le début d’un réel moyen.

Si les enseignant-e-s étaient massivement dans la rue le 4 mai, voilà pourquoi, et les parents ne s’y sont pas trompés, eux qui ont gardé leurs enfants à la maison et soutenu largement le mouvement.

Aussi difficile que cela soit, la mobilisation ne doit pas faiblir, unis, nous pouvons nous faire entendre. Toutes et tous grévistes et dans la rue le 14 mai!

Andrée JELK-PEILA, institutrice