Touxtes dans la rue le 14 juin 2023!
Le 14 juin 2019 a été une journée de mobilisation et de grève historique en Suisse. Plus de 500 000 personnes sont descendues dans les rues de tout le pays pour dénoncer violences et discriminations et exiger l’égalité. Or, trois ans plus tard, ces inégalités se sont accrues et les autorités politiques font toujours la sourde oreille face aux revendications portées par les collectifs. Cette année, une nouvelle grève féministe s’impose !
Malgré la grève féministe de 2019, les conditions de vie des femmes et des personnes queer ne cessent d’être attaquées ! Aucune mesure d’envergure n’a été adoptée pour lutter contre les violences, les initiatives anti-avortement lancées par l’UDC tentent au contraire de briser des droits durement acquis et, finalement, le Conseil d’État vaudois refuse d’indexer les salaires de la fonction publique, qui comprend des secteurs très féminisés et/ou en première ligne durant la pandémie.
Pire encore, il y a six mois, l’âge de retraite des femmes était repoussé d’un an (AVS 21) au motif qu’il n’y avait pas d’argent pour l’AVS ; le 16 mars, c’est avec le même prétexte que les partis bourgeois faisaient passer la réforme du 2e pilier (LPP 21) qui écrasera les bas salaires en baissant le taux de cotisation. Pourtant, quelques jours après, c’est plus de 200 milliards que le Conseil fédéral et la bns mettaient à disposition d’UBS pour le rachat de Credit Suisse. De l’argent, il y en a !
Aujourd’hui, les mouvements féministes sont à l’avant-garde des mobilisations sociales dans le monde et certaines batailles menées de front par les féministes ont mené à des victoires significatives, comme l’accès à l’avortement libre et gratuit en Argentine. La lutte paie !
Nous sommes persuadé·e·x·s que ces mouvements féministes ouvrent un horizon révolutionnaire permettant de s’affranchir des violences engendrées par ce système basé sur l’exploitation et l’oppression indécente des individus et de la planète. En s’attaquant aux modes d’organisation capitaliste du travail rémunéré et gratuit, piliers du système capitaliste et patriarcal, la grève féministe est à même de l’ébranler.
Pour toutes ces raisons, solidaritéS se joint à l’appel des collectifs de la Grève féministe pour une nouvelle journée de mobilisation et de grève le 14 juin 2023.
Le 14 juin 2023, faisons grève partout où cela est possible, dans la rue, sur nos lieux de travail, de vie et d’études et apportons notre soutien aux collectifs féministes locaux
Face aux attaques répétées des politiques néolibérales, une alternative anticapitaliste est plus que jamais nécessaire. C’est pourquoi, en vue du 14 juin, nous défendrons également nos revendications en matière de justice sociale, de politique familiale et de solidarité internationale, pour un réel tournant féministe et solidaire.
- Parce que les femmes et les personnes queer sont majoritairement concernée·x·s par les bas salaires et des retraites précaires, nous voulons l’introduction d’un salaire minimum ainsi que l’intégration du deuxième pilier à l’AVS, pour créer un système de retraite véritablement solidaire.
- En matière de politique familiale, nous voulons la reconnaissance juridique des modes d’organisation collectifs au-delà du mariage, de la famille nucléaire et de la filiation biologique. La reconnaissance de ces constellations familiales doit permettre un accès à des allocations et aux prestations des assurances sociales.
- Au nom de la solidarité féministe internationale, nous voulons un accueil digne de toutes les personnes en situation de migration, ainsi que la régularisation immédiate de toutes les personnes sans statut de séjour.