Prise de position du groupe POP-VERTS-SOL concernant la situation des élu-e-s UDC démissionnaires de leur parti

Intervention de Pascal Helle (solidaritéS-NE) lors de la séance du Conseil général du lundi 14 mars 2011

Pour le groupe PopVertsSol, il est temps de rappeler quelques évidences. La première, ce sont les démissionnaires qui ont créé cette situation en quittant leur parti. Personne ne les a poussés du bord du précipice, ils ont sauté seuls. Ceci posé, il y a une première observation, c’est le sens que l’on accorde à la politique. Pour notre groupe, il s’agit de défendre des valeurs et des idées et dans notre cas, ces valeurs et ces idées doivent servir à améliorer la vie de nos concitoyens et rendre notre ville plus équitable, plus solidaire et même plus durable. Lorsque nous lisons, dans le Temps, l’explication de cette démission au sein du groupe UDC par le résumé suivant : « C’est un conflit de personnes et je cite, avec M. Willener, il n’aime ni les femmes, ni les juristes » on ne peut que frémir. Si c’est cela la politique, nous comprenons que certains s’en désintéressent. J’accorderai personnellement le bénéfice du doute à M. Willener et je poursuis. J’observe qu’ici, le Bureau du Conseil général a tout d’abord proposé une solution au quintette des dissidents, solution qui pouvait permettre de dénouer cette crise en formation, un groupe qui aurait respecté le règlement. Il aurait fallu, pour cela vouloir faire vraiment de la politique, c’est-à-dire penser à résoudre les problèmes dans l’optique d’un intérêt général.

Venons-en maintenant au fond du problème. Vous avez entendu la position du Bureau, je n’y reviens pas. Les membres du Conseil général, à quelques exceptions près, ne sont pas des juristes et notre rôle n’est pas d’interpréter les lois. Si nous sommes ici, à quelques exceptions près aussi, c’est par la volonté des électeurs (rires dans la salle) représentants du peuple, mais aussi héritiers d’une tradition, d’un mode de faire qui a été patiemment mis au point pour tous ceux qui nous ont précédés. Certes, le système du règlement et du Conseil général est perfectible et nous nous attachons à l’améliorer, mais cela fonctionne, dans un certain esprit et une fois encore cet esprit c’est le sens qu’a donné le représentant du groupe socialiste. Nous aimerions préciser que les deux points du règlement de notre Conseil évitent clairement la « pétaudière » qui a été décrite tout à l’heure. Ces articles précisent les conditions que ne remplit pas le club des cinq démissionnaires. Enfin, et c’est clair pour tout le monde, on ne peut user des avantages et des prérogatives d’un parti dont on a démissionné avec ou sans fracas. Ce n’est que dans les histoires des Pieds Nickelés que l’on peut garder le beurre, l’argent du beurre, la crémière, le crémier et la crémerie, mais pas au Conseil général.