Les droits de douane de Trump ne doivent pas servir de prétexte au démantèlement social et à une politique encore plus climaticide !

Comme cela a été le cas lors de la crise économique de 2008 ou lors de la suppression du taux plancher franc/euro en 2015, les entreprises risquent d’accroître la pression sur les salarié·es en réaction à la surtaxe douanière de 39% fixée par le président des États-Unis. Dans cette situation, le renforcement des droits des travailleur·euses est d’autant plus important : meilleure protection des délégué·es syndicaux, salaire minimum légal à l’instar de celui que nous demandons dans le canton de Vaud par voie d’initiative populaire, prolongation de l’indemnité de chômage. 

Les déclarations hyper complaisantes de responsables politiques UDC et PLR ces derniers mois et les courbettes devant D. Trump et J. D. Vance n’ont été d’aucune utilité face à un dirigeant qui ne comprend que le rapport de force. Elles n’ont fait que légitimer l’idéologie autoritaire, militariste et hostile aux droits fondamentaux du président des USA.

Les contreparties envisagées par le Conseil fédéral pour obtenir une réduction des droits de douane sont inacceptables : l’achat massif de gaz liquéfié importé des États-Unis ou la commande de quantité encore plus grande de matériel militaire en provenance de ce pays ne feraient qu’aggraver la crise climatique. Il est tout aussi écœurant d’entendre des politicien·nes de droite et des représentant·es patronaux réclamer la suspension de de l’impôt minimal sur les grandes entreprises ; cet impôt minimal – dont le taux est d’ailleurs bien trop bas – permet d’enrayer les baisses incessantes d’impôt en faveur des multinationales et de leurs actionnaires et son application par la Suisse doit impérativement être maintenu.

Enfin, la probable détérioration de la conjoncture économique rend d’autant plus aberrants les plans d’austérité de la Confédération et du Canton de Vaud : les autorités doivent au contraire investir, dans les transports publics, l’assainissement énergétique, la formation ou encore l’accueil de jour des enfants – soit tout l’inverse de la politique menée tant par Trump aux États-Unis que par le Conseil fédéral et le Parlement en Suisse.