PAS DE JUSTICE CLIMATIQUE SANS JUSTICE SOCIALE FAIRE CONVERGER LUTTES ÉCOLOGISTES ET LUTTES SYNDICALES

Conférence-débat avec

Christine PoupinPorte-parole du NPA (Nouveau parti anticapitaliste, France)
Manuela CattaniCo-secrétaire générale du SIT (Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs, Genève)
Steven TamburiniMilitant de la grève du climat et membre de solidaritéS
Jeudi 6 février 
20h
Maison du Peuple
Lausanne
Entrée libre
suivi d’un apéro

D’ici au 15 mai 2020, le mouvement des jeunes pour le climat se donne l’objectif d’amplifier la mobilisation démarrée l’an dernier. Pour cela, il appelle à une «grève pour l’Avenir» et veut ainsi entraîner dans la lutte les travailleuses et les travailleurs, invité·e·s à bloquer la production pour dénoncer l’inaction des dirigeant·e·s face à l’urgence climatique. Si cet objectif peut paraître difficile à atteindre, il montre que les jeunes grévistes ont conscience d’une chose: pour imposer un changement système, l’engagement de celles et ceux qui produisent les richesses est nécessaire. Ce d’autant que les plus exploité·e·s sont aussi les plus exposé·e·s aux dangers de la crise climatique: canicules sur les chantiers et dans les bureaux, migrant·e·s climatiques non-reconnus, utilisation de produits toxiques dans le nettoyage, dans l’industrie chimique, etc.

Historiquement peu outillés pour intégrer les enjeux écologiques dans leur programme, les syndicats et, en particulier, les directions les plus réformistes, ont longtemps opposé les défis écologiques aux intérêts des travailleurs·euses. Reconnaître l’urgence climatique impliquait de mettre en péril les conditions de travail dans des secteurs comme l’énergie ou l’industrie automobile. À l’inverse, les discours des dominants a toujours fait peser une responsabilité considérable sur les salarié·e·s, invité·e·s à tous les sacrifices.

Mais ceci est en train de changer: des syndicats intègrent les problématiques écologiques dans leur stratégie de lutte. La justice climatique peut ainsi aller de pair avec la défense des des travailleurs-euses et la transition écologique peut entraîner d’un mieux vivre pour elles et eux. Reste à voir dans quelle mesure une part majoritaire du mouvement syndical peut en venir à mettre en cause le modèle productiviste, propre au système capitaliste, en tant que tel.

Quelles revendications mettre en avant pour stimuler l’engagement des travailleurs-euses dans la lutte écologiste? Quels rôles peut jouer une organisation anticapitaliste et écosocialiste pour favoriser ces convergences? Dans quelle mesure les enjeux écologiques peuvent contribuer à renforcer la luttes des travailleurs?

Venez en discuter et débattre avec nos intervenant·e·s !