POUR LA JUSTICE CLIMATIQUE: CHANGEONS DE SYSTÈME!

Pour l’élection complémentaire au Conseil d’État vaudois, solidaritéS Vaud soutient la candidature collective de Juliette Vernier. Portée par le mouvement des jeunes en grève pour la justice climatique, cette candidature s’accorde avec le programme que nous avons défendu avec Ensemble à Gauche lors des élections fédérales de 2019, pour une décroissance juste et solidaire.
Pour l’élection complémentaire au Conseil d’État vaudois, solidaritéS Vaud soutient la candidature collective de Juliette Vernier. Portée par le mouvement des jeunes en grève pour la justice climatique, cette candidature s’accorde avec le programme que nous avons défendu avec Ensemble à Gauche lors des élections fédérales de 2019, pour une décroissance juste et solidaire.

UN CHANGEMENT DE CAP NÉCESSAIRE

10 % de la population mondiale est responsable de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. En Suisse, le secteur financier est à lui seul responsable d’émissions vingt fois plus importantes que celles de toute la population réunie. Malgré cela, nos autorités fédérales et cantonales refusent de toucher aux intérêts de multinationales et de banques dont les investissements sont responsables des plus grands désastres environnementaux. Pire, elles leur octroient des cadeaux fiscaux exorbitant. La crise écologique et sociale est une conséquence inévitable du capitalisme, qui ne peut survivre sans produire et gaspiller toujours plus, au prix d’une exploitationtoujours plus violente des ressources naturelles et des « ressouces humaines ».

Au nom de la justice climatique, nous soutenons :

  • La réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre de la Suisse d’ici 2024 ; pour la neutralité carbone en 2030 ;
  • La création d’un Fonds climat pour financer la transition écologique, alimenté en premier lieu par les plus hauts revenus et les plus riches entreprises ;
  • La réduction du temps de travail à 20 heures hebdomadaire, sans pertes de revenu et avec embauches compensatoires, pour produire moins et partager mieux ;
  • La décarbonisation des transports par l’investissement massif dans le développement de transports publics régionaux gratuits.

Une justice climatique par-delà les frontières

Avec cette candidature, solidaritéS défend une écologie solidaire, par-delà les frontières. La migration climatique forcée est désormais une réalité. En 2015, quelque 19 millions de personnes ont été déplacées en raison de catastrophes naturelles extrêmes, frappant surtout les pays du Sud. Le principe de la justice climatique est synonyme de solidarité internationale.

Ainsi, nous sommes en faveur de :

  • La reconnaissance du statut de réfugié·e climatique ; pour l’accueil de toutes celles et ceux qui fuient les catastrophes écologiques, comme de celles et ceux qui fuient les guerres, les oppressions ou la misère ;
  • L’arrêt immédiat des renvois, des détentions administratives et des assignations à résidences de personnes réfugiées ;
  • L’arrêt immédiat de l’extraction, du négoce et de la spéculation sur les matières premières par les multinationales et les sociétés de trading dans les pays du Sud global.

Stop aux discriminations en raison de l’orientation sexuelle

Cette pénalisation du discours haineux sera une première étape importante vers une société plus juste bien que le chemin soit encore long. 

Nous espérons que cette norme pénale jouera son rôle d’outil dans la défense des personne homosexuelles et bisexuelles et nourrira les collectifs et les individus, qui effectivement, n’ont pas à subir un discours de haine.

Néanmoins, nous sommes aussi conscient·e·s que ce n’est là qu’une étape du processus dans la lutte contre les LGBTIphobies et qu’après le 9 février il restera beaucoup à construire. Si le refus d’inclure les personnes trans dans la norme est une indication que les notions de transidentité et de binarité de genre sont trop floues pour les parlementaires, elles ne le sont pourtant pas pour les personnes trans, non-binaires et intersexes, qui n’auront toujours pas d’outils à leur disposition. Nous savons aussi que la norme pénale antiraciste, qui a maintenant 25 ans, reste aujourd’hui un outil juridique compliqué à faire valoir dans les tribunaux vu le peu de condamnations qu’elle engendre.

Dans ce contexte, nous saisissons bien sûr la grande force symbolique – mais pas que – d’un oui massif. Néanmoins nous rappelons que le changement arrive surtout en dehors du cadre juridique. Il arrive par les luttes des personnes LGBTIQ+ dans leur quotidien. Car oui, pour combattre l’homophobie il faudra en combattre les causes profondes à chercher dans le patriarcat, la binarité de genre et l’organisation économique et sociale de notre société. La lutte continue dans la rue. 

Une première étape vers des logements abordables

Le logement est, de loin, la plus grande dépense des ménages. Depuis 2005, le prix des loyers a augmenté de plus de 18 %, tandis que les salaires stagnent. Cette hausse s’explique par la logique spéculative des propriétaires. Plus rentables que les placements bancaires, les logements sont devenus un bien de premier choix pour les investisseurs·euses. Par exemple, les locataires des immeubles des centres-villes versent chaque année en moyenne plus de trois mois de loyer en plus du prix réel du logement.

L’initiative de l’ASLOCA exige que 10 % des nouvelles constructions soient des logements d’utilité publique (LUP), gérés par des organismes sans but lucratif et loués à leur prix réel. L’initiative renforcerait donc la création de logements abordables qui ne composent actuellement que 5 % du parc immobilier.

Le droit de préemption contenu dans l’initiative offre la possibilité pour les pouvoirs publics d’avoir la priorité lorsque des terrains ou des biens immobiliers sont mis en vente. Ce droit permettrait aux cantons et communes de collectiviser une partie du territoire et donc de socialiser la question du logement. Un premier pas vers un contrôle démocratique accru du logement, en sortant les terrains et les immeubles de l’économie de marché. Alors le 9 février votons oui à l’initiative de l’ASLOCA !

Mais exigeons aussi, sur le plus long terme :

  • Un vrai droit d’expropriation pour les collectivités publiques ;
  • L’occupation des logements vacants (60 000 dans toute la Suisse) par les personnes en situation d’urgence ;
  • La création d’un office des constructions public.