2014-04-09-venezuela

 

VENEZUELA
Quel avenir pour le processus bolivarien?

 

Soirée-débat
Mercredi 9 avril — 20h30
Maison des associations · salle Zazie Sadou

 

avec Patrick Guillaudat
membre du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), co-auteur de l'ouvrage
« Hugo Chavez et la révolution bolivarienne »

 

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Depuis la mi-février 2014, le gouvernement vénézuélien fait face à un mouvement de contestation qui ne faiblit pas et qui a investi les rues des plus grandes villes pays. Cette contestation dirigée par certains ténors de la droite la plus conservatrice vénézuelienne est relayée massivement par les médias occidentaux et est soutenue par certains pays occidentaux. Le Congrès étasunien a d'ailleurs déclaré sa volonté de geler les avoirs des dirigeants chavistes jugés « suspects » et d'envoyer une aide exceptionnelle de 15 millions de dollars aux partis, à la « société civile » et aux médias liés à l'opposition.

D'un autre côté, face à cette propagande médiatique occidentale qui ne cesse de dénoncer un régime autoritaire et dictatorial, il est nécessaire de rappeler qu'il s'agit d'un gouvernement démocratiquement élu et qui est issu de plus d'une dizaine d'élections remportées. Il faut également souligner que la « révolution bolivarienne » est un processus qui s'inscrit sur une période maintenant d'une quinzaine d'années et qui a toujours le soutien de très vastes secteurs des classes populaires qui ont bénéficié – entre autres – de larges conquêtes sociales (santé, éducation, alphabétisation, réduction drastique de la pauvreté et baisse des inégalités), d'une démocratisation institutionnelle (avec la nouvelle Constitution). Ces mesures ont permis le renforcement et l'inclusion – pour la première fois – des classes populaires au système politique et social.

En même temps, le processus bolivarien souffre de certaines limites et contradictions. Des problèmes aussi cruciaux que l'inflation, la dépendance au pétrole ou la corruption touchant l'administration n'ont pas été résolus à ce jour, tandis que le gouvernement de Maduro et même de son prédecesseur avaient tendance à privilégier le dialogue avec la droite et le patronat plutôt que de s'appuyer sur les mouvements populaires pour permettre un approfondissement du processus révolutionnaire, l'encouragement d'un changement par le bas par la promotion de l'auto-organisation des travailleurs·euses.

Entre ingérences impériales, tentatives de déstabilisation de la part de certains secteurs de l'opposition de droite et les limites propres au processus bolivarien, quelles perspectives d'avenirs pour le processus bolivarien au Venezuela ? Est-il possible d'envisager la possibilité que ce soit le mouvement populaire qui fasse avancer et approfondisse un projet de transformation politique non exempt de tensions et contradictions ?

Cette soirée aura pour but d'informer sur la situation au Venezuela et sur les perspectives d'avenir pour le processus bolivarien.

org. solidaritéS