Pour plus d’égalité au travail et à la retraite

Chaque année la fortune des milliardaires augmentent et les inégalités se creusent. Les primes d’assurances maladie exposent, les loyers grimpent et avec l’inflation les dépenses de base pèsent de plus en plus lourd sur le budget des ménages. 
Alors que la précarisation augmente, l’État continue d’octroyer des cadeaux fiscaux aux plus grosses fortunes de ce canton ainsi qu’aux grandes entreprises. En revanche, il refuse d’indexer les salaires des travailleurs-eusex·s du secteur public ! Il est temps de renverser la tendance, de s’organiser collectivement pour une meilleure répartition des richesses, pour poser les bases d’une économie qui ne nous épuise pas nous et nos ressources naturelles et pour amorcer une réelle transition écologique basée sur la justice sociale. 

Solidaires pour des retraites dignes !

Après l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes avec avs 21 voici venu le temps de la baisse des rentes avec LPP 21. La droite avait pourtant « promis » de corriger les « lacunes » du 2e pillier. Il n’en est rien. Si la réforme passe, les petits salaires, dont une majorité de femmes, cotiseront plus pour toucher encore moins à la retraite. En effet, avec la légère baisse du seuil d’entrée LPP, à savoir le salaire minimum annuel à partir duquel un·e salairé·e doit commencer à cotiser, 100 000 nouvelles personnes auront un deuxième pillier. 

Le problème ? Elles se verront amputer d’une part de leur salaire qui viendra alimenter la fortune gérée par les fonds de pension, sans pour autant voire leurs rentes augmenter à l’âge de la retraite, puisque le taux de conversion passerait de 6,8 % actuellement à 6 %. 

Seule une intégration du 2e pillier dans l’avs permettra d’avoir un système de retraites transparents, équitable et facilement pilotable, contrairement au 2e pillier, écocide, et dont les rendements dépendant des fluctuations des marché des capitaux. Ce système permettra d’avoir une retraite à 60 ans avec des rentes de 4000 à 8000 francs mensuels. 

D’ici là, signons en masse le référendum afin d’envoyer un message clair à la droite de ce pays pour leur dire que nous ne voulons pas de leur contre-réforme qui remplit les poches des assureurs !

OUI à un salaire minimum vaudois !

Dans le canton de Vaud, les salaires trop faibles pour vivre constituent un grave problème pour une couche importante de la population. Selon le Rapport social vaudois de 2017, 25 900 personnes, dont 65 % de femmes touchent un bas salaire dans le canton, soit moins 3930 francs par mois, en équivalent temps-plein. Ce revenu est d’autant plus bas si l’on tient compte que du travail à temps partiel, qui touche 20,5 % de la population vaudoise. 

Ce sont donc autant de personnes qui n’arrivent pas à vivre dignement de leur travail, qui doivent enchaîner deux emplois pour s’en sortir à peine, qui doivent recourir à l’aide sociale ou à l’aide de leurs proches, qui ont la boule au ventre toutes les fins de mois et qui subissent de lourdes pressions à leur travail par peur de le perdre et de se retrouver avec le faible revenu d’un chômage. De plus, les conventions collectives (CCT) ne sont pas suffisantes pour lutter contre ce phénomène de paupérisation. Alors qu’elles ne couvrent de loin pas tous les salarié·e·x·s du canton, les cct de nombreux secteurs professionnels ne sont même pas à la hauteur. 

Par ailleurs, le 14 juin 2019, des dizaines de milliers de femmes ont manifesté dans le canton de Vaud pour mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes, notamment l’inégalité salariale. Le salaire minimum sera un pas concret vers l’égalité salariale puisque les femmes constituent la majorité des travailleur·euse·x·s qui touchent de faibles rémunérations. 

L’expérience genevoise de l’initiative « 23 francs, c’est un mimimum », doit nous inspirer : quelques 30 000 travailleur·euse·x·s, dont deux tiers de femmes, ont vu leur salaire augmenter, sans augmentation du chômage, menace perpétuellement brandie par la droite lors de toute volonté d’améliorer les droits des travailleur·euse·x·s. 

Cette expérience et celle du canton de Neuchâtel ont été tellement fructueuse qu’elles ont fait rager la droite qui a fait passer la motion Ettlin au Parlement en décembre dernier. Cette motion demande qu’en matière de salaires minimums, de 13e salaire et de vacances, les dispositions des conventions collectives de travail (CCT) déclarées de force obligatoire priment sur les salaires minimums légaux cantonaux. 

En plus d’être une attaque directe contre les travilleurs-eus·ex les plus précaire, cette motion est une forme de déni démocratique. Ce sont en effet à chaque fois la majorité de votant·es qui, à Neuchâtel et à Genève, ont plébiscité le salaire minimum ! Même le Conseil fédéral et le Tribunal fédéral estiment par ailleurs que les cantons peuvent agir dans le domaine des politiques sociales et donc légiférer sur un salaire minimum. Cette motion est, en plus, une atteinte au fédéralisme !

Contre l’arrogance du patronat et de la bourgeoisie, mobilisons-nous en masse en faveur de l’initiative vaudoise pour un salaire minimum cantonal ! 

Pour une amélioration générale de nos conditions du travail, nous revendiquons :

  • Une réduction du temps de travail à 32 heures par semaines sans baisse de salaire pour lutter contre le chômage et pour produire et polluer moins
  • Un salaire minimum cantonal de 23 francs de l’heure pour lutter contre la précarité et pour favoriser l’égalité salariale
  • Le rejet de LPP 21 et l’intégration du 2e pilier à l’AVS pour un système de retraite solidaire et respectueux de l’environnement 
  • La retraite à 60 ans pour toutes et tous 
  • Des contrats de travail qui protègent les salarié·ex·s et prennent en compte la santé au travail 
  • La régularisation des personnes sans statut légal de séjour pour lutter contre le dumping salarial 
  • Le renforcement des inspections du travail pour lutter contre toutes les formes de discriminations