Cadeaux fiscaux pour les plus riches, austérité pour les autres

Le Conseil d’État présente ce jour un budget d’austérité qui constitue une attaque inacceptable contre les prestations à la population et les conditions de travail des plus de 70’000 employé·es des secteurs public et parapublic, dont une large majorité de femmes. Des coupes sont notamment mises en œuvre dans la santé et l’accueil de jour des enfants, des secteurs déjà sous tension en raison de moyens budgétaires insuffisants. La baisse de salaires pèsera sur des revenus réels déjà amoindris ces dernières années, à la suite d’une indexation incomplète des rémunérations par rapport à l’inflation.

Le déficit qui sert de prétexte à ces coupes est le résultat direct de la politique fiscale menée par la droite bourgeoise au Conseil d’État et au Grand Conseil, qui a multiplié les cadeaux aux plus nantis. Le taux d’impôt sur le bénéfice des multinationales a été abaissé de 22 à 15%, un abattement fiscal de 30 à 40% a été introduit sur les dividendes des actionnaires possédant plus de 10% d’une entreprise, l’impôt sur la fortune des propriétaires d’entreprises a été abaissé, un bouclier fiscal a été introduit pour limiter la progressivité de l’impôt sur les très grands patrimoines et celui-ci a été appliqué de manière particulièrement complaisante, etc. Sans ces cadeaux aux plus nantis, le budget serait très largement excédentaire.

Le groupe Ensemble à gauche & POP s’engagera au Grand Conseil contre ces coupes, à travers le dépôt d’amendements. Nous avons également proposé des recettes fiscales supplémentaires, notamment à travers une motion qui vise à réduire l’abattement fiscal sur les dividendes et qui permettrait de dégager environ 100 millions de revenu additionnel pour l’État. Enfin, nous serons aux côtés des salarié·es de la fonction publique et parapublique et de toutes les personnes solidaires qui manifesteront le 2 octobre prochain contre cette politique d’austérité aussi injuste que délétère.