Quelle politique pour quelle fête ?

Voici le texte du tract que nous avons distribué lors de la manifestation «Touche pas aux nuits lausannoises» du 11 octobre, dans le but d’élargir le débat autour des questions liées à la culture nocturne.

Dans cette perspective, nous organisons également une soirée de débat avec la projection du film Züri Brännt sur le mouvement de jeunesse à Zurich en 1980, avec des membres du mouvement Lôzanne Bouge:

Mardi 29 octobre – 20 h – Pôle Sud
Salle AIDA, 3 avenue Jean-Jacques Mercier, Flon

Les mesures proposées par la Municipalité de Lausanne pour la vie nocturne sont en grande partie réactionnaires et populistes. Elle est axée sur la répression (par ex. les interdictions de périmètre) et ne propose aucune mesure visant à développer des pratiques alternatives et auto-organisée, qui, selon nous, sont le seul moyen de renouer avec les origines émancipatrices de la musique, de la danse – de la culture en général quoi.

Plus que l’heure d’ouverture des clubs et bars, ce dont souffre Lausanne, c’est d’un monde nocturne concentré, uniformisé et marchandisé. Il ne s’agit donc pas uniquement de libéraliser les pratiques, mais avant tout de repenser la vie et la culture collective nocturne pour revendiquer plus d’autonomie, plus de tolérance dans l’organisation de fêtes épisodiques, plus d’alternatives tant au niveau des lieux, des contextes que des styles musicaux.

La Ville pourrait par exemple donner les moyens (salles et financement) à des groupes et associations pour organiser leurs propres soirées. L’impôt sur les divertissements pourrait servir à cela aussi.

Il est urgent qu’un mouvement – des teuffeur·eues pour les teuffeurs·eues – se crée pour revendiquer une vie nocturne plus libre, hors de l’ennui et des fêtes monotones, artificielles et marchandisées. La nuit est un espace public qu’il faut re-conquérir.