Bien manger sans exploiter c’est possible!
Mercredi 2 octobre à Lausanne, des militant·e·s et des candidat·e·s de la coalition Ensemble à Gauche Vaud se sont rassemblé·e·s à Lausanne pour dénoncer l’hypocrisie des enseignes de la grande distribution.
Ces grands groupes occupent une place importante dans nos vies, que nous le voulions ou non, nous y sommes presque tou·te·s client·e·s. Ces enseignes veulent se faire passer pour des commerces de proximité, dont tout le monde serait un peu propriétaire. Elles auraient à cœur le bien-être de leurs employé·e·s et la provenance locale de leurs produits.
En réalité, ces géants de la grande distribution sont parmi les plus grands employeurs de Suisse. Ils jouent un rôle déterminant dans l’établissement des conditions de travail, au moins dans le secteur de la vente, et dans leur constante dégradation. En plus des horaires d’ouverture toujours prolongés, on peut encore évoquer la répétitivité des gestes en caisse, qui entraînent le développement de tendinites ou autres pathologies ignorées par les assurances-accidents, ou encore l’automatisation du travail, via les caisses automatiques.
À l’échelle internationale, ils sont responsables de l’exploitation de populations entières, ainsi que de la destruction des ressources naturelles. Ils mettent en danger les conditions de travail et d’existence de nombreux agriculteurs et agricultrices suisses, ainsi que celles des petits commerçant·e·s. Loin de l’agriculture locale et biologique promue par leurs affiches, ils contribuent largement à l’élevage intensif et à la dégradation des cultures.
Notre rythme de vie, régi par un temps de travail toujours plus long et un temps « libre » toujours plus court, ne nous laisse que peu de choix pour notre consommation individuelle.
Mais nous ne sommes pas seulement des consommateurs·trices! Nous sommes aussi acteurs et actrices de nos vies, capables de construire collectivement un changement de paradigme pour sortir de cette course incessante au profit qui ne bénéficie qu’à une infime part de la population.
Nous revendiquons aujourd’hui le droit de bien manger, sans pour autant exploiter des ressources humaines et naturelles. C’est ensemble que nous proposons de reconsidérer nos priorités et d’exiger les changements de société nécessaires pour garantir une vie plus juste et solidaire.
Rosie Moser