L’hypocrisie qui nous gouverne

Obligation de sourire, malgré le danger permanent (image de communication Migros)
Obligation de sourire, malgré le danger permanent.

Personnel des structures hospitalières, vendeurs·euses et caissiers·ères dans la grande distribution, blanchisseurs·euses, nettoyeurs·euses, gardes d’enfants, personnel de la Poste ou encore salarié·e·s des transports publics : nous sommes des milliers à les applaudir chaque soir à nos balcons. En effet, ils et elles sont en première ligne pour le maintien de services indispensables à la population en temps de pandémie, au péril de leurs vies.

Les autorités politiques se joignent à ces applaudissements, et pourtant…

En 2014, la droite a mené une campagne très agressive contre un salaire minimum, dont aurait principalement bénéficié le personnel de vente. Aujourd’hui, pour un salaire de misère, ces travailleur·euse·s laissent leur famille derrière elles·eux pour nous permettre de remplir nos frigos. Du côté de la santé, l’État se désengage progressivement au nom du « libre marché », péjorant lourdement les conditions de travail, les infrastructures, le nombre de lits. Les soignant·e·s débordé·e·s s’épuisent au travail, à leur détriment mais aussi à celui des patient·e·s pour remplir des exigences de rentabilité.

Par ailleurs, les femmes sont particulièrement concernées, puisqu’elles sont majoritaires dans la plupart de ces secteurs. Comment Alain Berset peut-il les applaudir et exiger l’élévation de l’âge de leur retraite ?

Les applaudissements du Conseil fédéral ne suffisent pas. Qu’il soit concret ! Nous exigeons la fin du démantèlement du service public, le renoncement à AVS 21 et la revalorisation salariale de celles et ceux qui assurent notre survie, maintenant !

Margaux Lang