Décision indigne au Grand Conseil neuchâtelois

La résolution interpartis déposée au Grand Conseil neuchâtelois par 44 député·exs demandant au Conseil fédéral d’agir en urgence pour un cessez-le-feu à Gaza n’a pas été acceptée. 

Cette résolution n’a obtenu que 58 voix, alors que le règlement du Grand Conseil neuchâtelois prévoit une majorité des 2/3 (soit 66 voix).

Par-delà le résultat, la teneur des débats suscite l’indignation. Les opposant·exs à la résolution ont enrobé leurs discours de propos prétendument humanistes et pacifistes, ainsi que d’une prétendue empathie pour la souffrance subie à Gaza. 

Le summum de la honte a été atteint avec des propos négationnistes sur la guerre coloniale et les massacres à Gaza.

La gauche institutionnelle s’est (enfin) positionnée sur la question palestinienne. Des député·exs ont rappelé que la Suisse est dépositaire des Conventions de Genève mais qu’elle ferme pourtant les yeux devant des crimes de guerre avérés: le rôle du Grand Conseil est aussi d’exprimer son désaccord face à la politique des autorités fédérales; un cessez-le-feu immédiat et permanent est une condition sine qua non à une paix durable.

Quotidiennement, des dizaines de Gazaoui·exs, dont une majorité d’enfants, meurent de faim, ou sont abattue·xs par l’armée d’occupation en tentant de se procurer de la nourriture.

Nous le rappelons et le rappellerons tant qu’il le faudra, dans la rue et dans les parlements: le silence et la neutralité complices face à des violations des droits humains, et particulièrement face au génocide à Gaza, encouragent les agissements des gouvernements colonialistes d’extrême droite.

Communiqué commun de Collectif Action Palestine (CAP-NE); BDS Neuchâtel; Action Anti-Impérialiste Étudiante (AAIE!); Fédération Libertaire des Montagnes; solidaritéS Neuchâtel