Ce n'est qu'un début... Continuons le combat !
Ce nest quun début…
Continuons le combat !
Depuis deux décennies, les secteurs dominants de la bourgeoisie internationale volent de victoire en victoire. Ils disposent aujourdhui dune richesse et dun pouvoir sans précédent. Que la planète se réchauffe de façon inquiétante à cause des gaz à effet de serre, ils nen ont cure : ils ne seront pas les premiers inondés ! Pourtant, leur légitimité reste fragile, à limage du Nasdaq et de la téléphonie mobile
Presque sans exception, les responsables de la gauche traditionnelle se prosternent devant ces nouveaux pharaons du 3e millénaire. Adeptes récents, particulièrement zélés, du culte de linitiative privée, de la concurrence et du profit, les Blair, Schröder, Leuenberger et autres Jospin ne cessent dannoncer un «avenir radieux», inspiré par la «troisième voie», la social-démocratie moderniste, voire la gauche plurielle, plus dune fois avec la caution des anciens PCs et des Verts (cf. «La ferme des animaux en crise», p.2).
Certes, les impasses répétées de la révolution coloniale au Sud, leffondrement brutal du collectivisme bureaucratique à lEst, de même que la conversion spectaculaire du Parti Communiste Chinois aux bienfaits des marchés ont donné une nouvelle vie au capitalisme tardif. Mais ne doit-il pas plus son triomphe actuel à la déroute de ses adversaires quà ses propres succès ?
Pour la vaste majorité de lhumanité, ce sont en effet la pauvreté, la précarité, linégalité, linjustice, lesclavage et la guerre qui progressent chaque jour davantage. Les femmes, en particulier, subissent de plein fouet les effets de cette contre-révolution sociale, baptisée un peu hâtivement «mondialisation». On comprend quà la base, le «peuple de gauche» se prenne à douter des discours de ses dirigeants, fraîchement relookés.
Cest dans ce contexte que se lève sous nos yeux une nouvelle génération dopposantes et dopposants au système, décidée à combattre le mal à la racine. Mais à la manière dune traînée de poudre, les manifs de Seattle, Washington, Melbourne, Prague, Nice, aujourhui Québec (p.10-15), etc. néclairent quune partie du décor. En réalité, le potentiel de contestation est beaucoup plus important encore.
Cest pourquoi nous devons nous efforcer dintensifier les actions communes contre les effets de la mondialisation néolibérale, de les faire converger, dalterner les mobilisations sur des points concrets avec le débat et la réflexion collectives, dassocier chaque jour des foyers de résistance nouveaux et de renforcer lorganisation de lensemble de nos mouvements, sans sectarisme ni exclusives. Un autre monde est possible. Construisons-le ensemble ! Ce nest quun début